Depuis sa création, le marché financier n'a pas cessé de provoquer et d'attiser la convoitise des investisseurs qui poursuivent les opportunités de gain qu'il recèle. Outre sa fonction économique de rencontre de l'offre et de la demande de capitaux, le marché financier est également un endroit où l'on peut s'enrichir ou s'appauvrir très rapidement. L'exemple de Warren Buffet qui a amassé sa fortune en investissant en bourse et dont l'empire financier se monte à plus de trente cinq milliards de dollars ou celui de la banque Barings qui a fait faillite suite aux spéculations de l'un de ses traders illustrent le potentiel de gain du marché et le risque qui le caractérise.
L'intérêt pécuniaire du marché financier a mobilisé praticiens et universitaires qui se sont proposés d'expliquer le fonctionnement de ce marché et le mécanisme de formation des prix. « Les marchés sont-ils prédictibles ? », telle est la question à laquelle ils ont tenté de répondre.
Les chercheurs qui sont à l'origine de la Théorie Moderne de la Finance s'attachent à affirmer le caractère non prédictible des cours boursiers : ils indiquent que les marchés financiers sont efficients du fait que l'information disponible (passée ou future) se reflète instantanément dans les prix. Ces derniers fluctuent sous l'impulsion d'informations nouvelles qui apparaissent de façon aléatoire. La question de prédictibilité est ainsi résolue ; les marchés évoluent au hasard et la valeur marchande d'un actif est la meilleure estimation de sa valeur intrinsèque.
A l'opposé, les praticiens dans leur majorité ne croient pas en l'efficience des marchés. Ils pensent que le marché financier passe par des périodes d'inefficience où les prix, n'ayant pas encore intégré toutes les nouvelles informations, s'écartent de la valeur d'équilibre. C'est de la résorption de cet écart que résulteront les gains.
De ces deux croyances découlent deux styles de gestion de portefeuille :
o La gestion passive de portefeuille consiste à construire un portefeuille reproduisant le plus fidèlement possible le rendement du marché en général, ou d'un indice particulier ;
o La gestion active a pour objectif de battre un portefeuille de référence. Pour ce faire, les gestionnaires actifs s'attachent à déceler les inefficiences et à les exploiter.
A ces deux grandes familles de gestion s'ajoutent un certain nombre de méthodes dites de gestion alternative qui visent par définition à produire une performance totalement décorrélée du marché.
La gestion de portefeuille de valeurs mobilières ayant pour objectif de rentabiliser au mieux les avoirs dont elle a la charge tout en limitant les prises de risque, il nous semble judicieux de supposer qu'une allocation stratégique diversifiée par la combinaison de ces différentes méthodes pourrait apporter une diversification susceptible de diminuer le niveau de risque et d'accroître le rendement du portefeuille.
[...] Le gérant profite à la fois du manque de compréhension du marché et de sa difficulté à appréhender la vraie valeur des titres sous valorisés, mais également de la limitation en matière d'investissement des institutionnels dans les sociétés dont le rating est en dessous de l'investment grade Les gérants peuvent avoir une approche active ou passive vis à vis de la société et la complexité grandissante des instruments de dette génère de nouvelles opportunités ; risk arbitrage : le risk arbitrage se caractérise par des investissements en actions lors de situations spéciales telles que les fusions- acquisitions hostiles, amicales, réorganisations ou Leverage Buy Out (ventes avec effets de levier). Ces fonds ont pour vocation de capturer les mouvements de prix générés par un événement anticipé lié à la société. Concernant la mise en place d'un fonds de risk arbitrage, nous pouvons prendre l'exemple de l'arbitrage lors d'opérations de fusions acquisitions. Le gérant dans ce cas achète des actions de la société-cible, c'est à dire celle qui fait l'objet d'un achat ou d'une fusion, et, simultanément, vend les titres de l'entreprise qui se porte acquéreur. [...]
[...] La gestion macro est sans nul doute la méthode de gestion alternative la plus connue. De caractère opportuniste et spéculatif, cette méthode a fait le succès et la renommée de personnages comme George Soros, Julian Robertson et Mickael Steinhard. Les gérants Global Macro initient des positions sur la base de leurs anticipations des orientations de marchés. Celles-ci sont basées sur les grandes tendances économiques et les changements en matière de politique qui influeraient sur les taux d'intérêts, devises et marchés d'actions. [...]
[...] Actuellement, la croissance des investissements et du nombre de ces fonds s'élève à 25% par ce qui représente fin 2001 environ six mille 000) fonds pour un capital de USD 400 millions[6]. Ce type de placement reste pourtant marginal par rapport aux Fonds Communs de Placement qui gèrent approximativement USD 900 milliards d'actifs. Autre évolution, alors que ces produits n'étaient offerts qu'à la clientèle la plus fortunée, ceux que les Anglo-saxons identifient comme les clients du private banking, la gestion alternative apparaît aujourd'hui au grand jour dans divers placements comme les fonds de fonds ou encore certains contrats d'assurance vie multisupports Caractéristiques communes des techniques de gestion alternative. [...]
[...] La performance du portefeuille peut ensuite être analysée en attribuant à chaque étape du processus sa contribution à la performance totale du portefeuille, afin de mettre en évidence les décisions de gestion ayant le plus contribué au résultat global de performance. L'analyse de ces résultats contribue ensuite à améliorer la gestion du portefeuille. Ces trois phases sont : La répartition stratégique des actifs L'allocation stratégique est la première étape du processus de gestion, c'est une phase essentielle puisque, suivant le principe de la gestion Top-down, ce coi conditionne une bonne part de la performance du portefeuille. [...]
[...] C'est de ce constat que des techniques de surpondération de certains titres ont été mises en œuvre pour améliorer le rendement des fonds indiciels. Nous verrons dans le prochain chapitre que ce rendement peut être amélioré par le recours aux produits dérivés et à leur fort effet de levier. Par ailleurs, la gestion active est rendue nécessaire par l'existence de deux paradoxes concernant la gestion indicielle passive. Tout d'abord, les nombreux frais de transactions engendrés lors de la constitution et de la gestion d'un fonds indiciel le rendent de fait moins performant que l'indice. [...]
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