L'histoire des scandales ne s'est pas construite récemment mais apparaît plutôt comme le résultat de conflits historiques. Aujourd'hui, et de plus en plus fréquemment, des scandales financiers éclatent et font la Une des quotidiens économiques et financiers. Notre sujet contient donc une actualité riche que l'on peut suivre à travers les différents médias. Bien que notre sujet ait été restreint au cas de la France, nous ne pouvons pas omettre le fait que, dans le contexte de déréglementation financière et de globalisation dans lequel nous nous trouvons, un scandale financier français ou non a des conséquences sur l'économie mondiale. Par conséquent un scandale financier va impliquer une remise en cause du système financier mondial (...)
[...] Leur présence dans le capital d'une société peut modifier les décisions du dirigeant. Sous la pression, le dirigeant peut être incité à moduler les résultats comptables obtenus pour satisfaire aux exigences des fonds de pension et autres. Section III - L'opportunisme et la recherche de latitude du dirigeant Afin de défendre leurs intérêts, les dirigeants utilisent certaines méthodes notamment dans le but d'accroître leur liberté d'action vis-à-vis des actionnaires. Nous verrons aussi que l'opportunisme des dirigeants peut les amener dans certain cas à réaliser des manipulations dans le but d'induire en erreur l'actionnaire, ou dans le but de maximiser ses intérêts directement. [...]
[...] Les scandales qui ont frappé Enron Corporation aux Etats-Unis et Vivendi-Universal en France se distinguent des autres. En effet les deux entreprises se sont détournées de leur métier initial, la distribution de gaz pour Enron et la distribution d'eau pour Vivendi, vers des métiers plus rentables à savoir le courtage en énergie pour Enron, et la communication pour Vivendi. Ces nouveaux métiers leur permettaient une plus grande opacité des pratiques comptables, et particulièrement dans le cas d'Enron, puisque ce métier n'existait pas. [...]
[...] De ce fait, il y a eu une adaptation de la loi en France. Cette adaptation est incarnée par la Loi sur la Sécurité Financière (LSF). Le projet de loi de la LSF a été présenté par Francis Mer et Dominique Perben, puis adopté le 17 juillet 2003 par le Parlement. La principale réforme du texte réside dans la création d'une autorité de régulation unique : l'Autorité des Marchés Financiers (AMF). L'AMF résulte en réalité de la fusion de la Commission des Opérations de Bourse (COB) et du Comité des Marchés Financiers (CMF). [...]
[...] Parmi les moyens de pression à la disposition des actionnaires, nous en avons retenu deux : la volonté d'un ROE élevé d'une part et l'émergence des investisseurs institutionnels d'autre part. Ces facteurs mettent en difficulté les dirigeants, et les poussent dans leur dernier retranchement souvent à la frontière de la légalité. A. L'obsession d'une rentabilité des capitaux propres élevée La rentabilité des capitaux propres (ou Return On Equity) est mesurée par le rapport Résultat net/ Capitaux propres. Ce ratio est aussi appelé rentabilité financière. Il est considéré comme très important par les actionnaires notamment. [...]
[...] Sa valeur boursière ne cessait de croître en un an). L'entreprise gonflait artificiellement ses résultats, tout en masquant ses déficits en utilisant des sociétés écrans et en falsifiant leurs comptes. L'objectif était d'augmenter la valeur boursière. La société a réussi à profiter de la déréglementation de l'énergie en Californie, avec comme complice le cabinet d'audit de renommée mondiale, Arthur Andersen, afin de faire grimper le prix du kilowatt par heure. L'éclatement de la bulle a poussé l'entreprise à la faillite mais aussi le cabinet Arthur Andersen, de nombreux documents compromettants ont été détruits par le cabinet d'audit. [...]
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