Depuis juillet 2007, l'économie mondiale subit une crise financière qui trouve son origine dans la crise des subprimes. Cette dernière est une crise qui touche le secteur des prêts hypothécaires américains. La crise financière peut se définir comme un état de cessation de paiement pour les entreprises : c'est à dire qu'elles ne sont plus en mesure d'honorer leurs engagements envers leurs créanciers. Ces derniers eux-mêmes se retrouvent en difficulté financière. Ainsi donc, la crise financière prend de l'ampleur et peut atteindre l'économie mondiale.
Avec la crise des subprimes, il y a eu une baisse de la valorisation de plusieurs actifs. Les banques et les organismes financiers ont dû enregistrer plus de 150 milliards de dollars de pertes provenant des dépréciations de leurs actifs. Depuis cet instant de nombreux théoriciens ont mis l'accent sur le dysfonctionnement du système comptable, ils remettent en cause la méthode de valorisation des actifs « fair value » c'est à dire juste valeur et prônent même son abolition.
Il convient alors de se demander quel a été le rôle de la juste valeur dans la crise actuelle. Les banques ainsi que les sociétés d'assurance sont particulièrement touchées par cette crise, car ils ont investi dans ces subprimes par l'intermédiaire de la titrisation. Les banques par la suite ne vont plus trouver d'investisseurs pour couvrir les fonds adossés aux crédits hypothécaires. Les investisseurs ne connaissaient pas les risques de ces crédits à haut risque, et de ce fait n'apportent plus d'argent pour soutenir l'industrie du crédit. Celle-ci s'est trouvée donc à court de liquidités.
Les produits dérivés sont apparus aux États-Unis au début des années 1990, ils représentent une évolution importante pour les banques. Ce sont des instruments qui permettent de transférer, par un contrat passé entre deux contreparties, le risque de crédit portant sur un tiers appelé entité de référence.
La définition des événements de crédit est essentielle dans une opération de dérivé de crédit, puisque c'est la constatation de l'un d'eux qui constitue le fait générateur du paiement de la protection. Les événements de crédit regroupent la faillite, le défaut de paiement et la restructuration de l'entité de référence. Ils peuvent également comprendre tout autre événement contractuellement défini entre les parties, par exemple une détérioration de la notation de l'entité de référence (l'emprunteur initial).
[...] La volatilité des marchés est un fait que la comptabilité se contente de refléter. Celle-ci n'est plus la responsable que le thermomètre n'est la cause de la baisse des températures. Beaucoup prétendent que l'application des IFRS nuit à la fiabilité des informations comptables, car ces normes offrent de multiples possibilités de manipulation, en particulier lorsque la juste valeur est déterminée à l'aide d'un modèle d'évaluation. Selon chiapello 2005 p 127 : la forte sensibilité des calculs au taux d'actualisation, plus largement aux jeux d'hypothèses, ouvre de nouvelles possibilités de manipulation des comptes, alors même que les IFRS se présentent comme des normes de qualités Il faut rappeler en effet que pour les biens ne faisant pas l'objet d'un marché actif, la juste valeur peut être déterminée par un modèle d'évaluation. [...]
[...] Les banques se trouvant en assèchement de liquidés, car il y a plus de monnaie. Or dans les normes si une banque a besoin d'argent, elle se retourne vers les autres banques. Mais comme nous l'avons vu, la crise des subprimes a créé un climat d'inquiétude entre les établissements financiers. Elles ne veulent plus se prêter de l'argent. Cette situation va pousser plusieurs banques à déposer leur bilan, car elles ne peuvent plus poursuivre leur activité de prêts. Début 2008 la plupart des économistes pensaient que la crise était sur le point de s'achever, mais à la publication des premiers comptes annuels, les pertes se sont avérées plus importantes que prévu : les pertes d'actifs sont estimées à des dizaines de milliards de dollars pour certaines banques. [...]
[...] Les IFRS et les US GAAP proposent une définition d'un instrument financier à sa juste valeur. Selon ces deux référentiels, il correspond à un prix de marché observable ou, en cas d'absence de marché actif, au prix de marché d'un produit similaire, ou encore lorsqu'on ne se trouve pas dans ces deux cas, au résultat d'un modèle d'évaluation financière. Dans l'IAS 39, on peut y distinguer certains éléments fondamentaux : a. L'évaluation des produits dérivés Tous les produits dérivés quelle que soit leur destination même s'il s'agit de spéculation ou de couverture, doivent être désormais évalués à leur juste valeur. [...]
[...] II Faut-il incriminer la juste valeur La comptabilité est le langage de la vie économique. La confiance des utilisateurs provient de la pertinence de ses principes, de la précision de ses définitions, de la qualité de leur mise en œuvre. C'est pour cela que le monde des affaires veut aujourd'hui que la valeur de la firme soit représentée de manière purement économique Au lieu de se tenir qu'à sa valeur patrimoniale C'est pour cela que les normes comptables internationales accordent une prédominance à l'application de manière récurrente de la juste valeur comme méthode d'évaluation des actifs et des passifs. [...]
[...] Cette capacité à transférer de manière synthétique une créance, fondée sur la dissociation du risque de crédit et de la créance elle-même procure, tant à l'intervenant vendeur de risque, encore appelé acheteur de protection, qu'à celui acheteur de risque, appelé vendeur de protection, une plus grande souplesse dans la gestion du risque de crédit L'effondrement de l'économie mondiale Ce montage financier complexe explique la chute des marchés boursiers, car à partir du moment où le créancier est incapable de faire face à ses dettes, le titre n'a plus aucune valeur. Comme nous l'avons vu précédemment les établissements financiers américains avaient titrisé leurs créances immobilières, alors que toutes les banques étrangères possédaient des tires de subprimes qui aujourd'hui ne valent plus rien dû au fait que les ménages américains se trouvent dans l'impossibilité de rembourser les prêts qui leur étaient octroyés. La panique gagne alors l'ensemble des marchés boursiers, aucune banque ne se sent plus en sécurité, ce qui entraine la perte de confiance des banquiers entre eux. [...]
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