La plupart des ouvrages spécialisés ou des analyses publiées dans des revues financières internationales renommées présentent le risque-pays comme un concept multiforme dit aussi multidimensionnel. Les études menées sur le concept sont récentes et prennent vraiment toute leur importance avec la crise financière des pays en développement au début des années 80.
La crise d'Amérique latine se manifesta plus précisément en août 1982 par la suspension des paiements du Mexique. La communauté financière n'en parut pas moins surprise après avoir accordé des crédits privés fort avantageux à l'ensemble des P.E.D. Rappelons tout d'abord le contexte économique international et financier des années 70 et ce jusqu'au déclenchement de la crise avec en trame de fond le choc pétrolier de 1973-1974.
Les pays exportateurs de pétrole possédaient, de par leur activité d'exportation, une grande abondance liquide en dollars. Les banques commerciales ne pensent plus qu'à récupérer ces fameuses liquidités et une forte concurrence enraye le secteur. Un ensemble de modalités fort profitable est proposé aux gouvernements des P.E.D qui ne peuvent résister à cette source de financements très bon marché (faible taux de marge, reports d'échéance etc.).
Plusieurs paramètres macro-économiques ne font que conforter les prêteurs comme un fort taux de croissance, prix à l'exportation élevés et des taux d'intérêts bas. Cependant, les premiers avertissements étaient bien visibles, car le creusement de la dette extérieure n'était un secret pour personne.
[...] La dimension économique Elle concerne surtout la situation économique du pays. Il s'agit d'appréhender les différents aspects structurels. La dimension économique permet de se faire une idée sur le niveau d'activité du développement d'un pays. Généralement, les indicateurs pris en compte sont le PIB par tête, le taux de croissance, le taux d'inflation annuel ou encore le taux de chômage. Cependant, il convient d'inclure l'appréciation de tous les facteurs macro-économiques afin de réaliser une analyse poussée et non de s'intéresser seulement à la volatilité du PNB ou du PIB. [...]
[...] Le risque de défaut est aussi appelé le risque politique. Cependant, par souci de clarté, cette dernière appellation ne sera pas utilisée afin d'éviter la confusion possible avec la dimension politique. On recense trois stades de défaillance de paiement à savoir la défaillance provisoire, la défaillance durable et la défaillance irréversible. Elles sont la conséquence directe de la matérialisation du risque de défaut. Faible Fort Schéma 3 : Les différents niveaux de la défaillance de paiement La défaillance provisoire C'est le niveau de défaillance le moins élevé. [...]
[...] Cependant, en 1997, la tendance s'inverse et les pays sont contraints à une dévaluation nominale de leur monnaie. Les investisseurs ont rapidement eu des doutes quant à la solvabilité des banques en monnaie locale. Ils ont donc retiré leurs capitaux à court terme ce qui a appauvri de fait les réserves en devises. Beaucoup de faillites s'en sont suivies. Ces dérégulations illustrent l'apparition du risque de marché et des risques systémiques. Schéma 4 : Étude des risques sous-jacents liée aux nouvelles formes du risque-pays Le risque de marché Aujourd'hui, on estime que la progression de ce risque résulte d'une ouverture trop rapide de certains marchés n'ayant pas toujours un niveau de compétitivité ni un ajustement structurel interne suffisant. [...]
[...] Voir Diplomatie de Henry Kissinger, p 19. Voir dans la première partie théorique, la section 3 chapitre 3 intitulé Club de Paris Voir Introduction à la politique économique de Jacques Généreux. Éditions du seuil. Voir Les nouvelles formes du risque-pays dans Problèmes Economique, 2559, pp. 28-31 de Guy Longueville. Ce terme signifie que les sources de financement proviennent de différentes origines autres que les intermédiaires classiques à savoir les banques et les établissements de crédits. [...]
[...] L'appréhension de ce risque passe par la connaissance des différents milieux sectoriels et donc par la qualité moyenne des bilans et des comptes d'exploitation, de manière à évaluer la capacité d'absorption d'un secteur face à un changement brutal. Ainsi, le risque systémique de crédit suppose l'étude de variables telles que les aléas climatiques, l'évolution du prix des matières premières, mais aussi les variables d'études financières classiques au PED telles que le taux de change, les taux d'intérêt, la composition de la dette publique, les marchés boursiers, etc. Ce type de risque relève donc bien du risque- pays car il intègre des dimensions financières, économique et politique. [...]
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