La décennie quatre-vingt-dix reste marquée par le risque de crédit : elle s'ouvre par une crise majeure liée aux pertes très importantes sur crédits bancaires, touchant pratiquement tous les pays. En effet, le secteur bancaire connaît, en matière de crédit, une évolution sans précédent, conséquence de 3 mutations principales :
Un rôle sans cesse croissant des marchés financiers dans le système financier international.
Une réglementation bancaire en cours de changement.
L'émergence au sein des banques de nouvelles techniques quantitatives de « management » des risques de crédit.
Le risque de crédit est aujourd'hui considéré comme le plus important des risques auxquels sont confrontées les entreprises, les banques et les institutions financières.
Certes les banques sont plus confrontées à ce risque que les entreprises. Néanmoins, nous nous efforcerons de garder en vue ces 2 approches tout au long de notre exposé.
Qu'est ce que le risque de crédit ? Comment définir la perte potentielle ? Quelles sont ces composantes ? Quelles sont les causes de son développement ? Quel rôle joue la réglementation bancaire et les accords de Bâle ? Comment modéliser ce risque, l'évaluer et le gérer ?
Une banque ne doit pas subir la gestion des risques mais la piloter. C'est pourquoi la distribution de crédit implique une prise de risque qui doit être convenablement maîtrisée.
Après nous être penchés sur l'approche générale du risque de crédit, nous nous intéresserons à sa réglementation. Enfin, nous exposerons les différentes méthodes d'évaluation et de gestion de ce risque.
[...] En fournissant aux investisseurs une garantie explicite de remboursement de capital et de paiement des intérêts aux dates prévues, les sociétés de rehaussement de crédit permettent aux émetteurs de bénéficier d'un rating qu'il ne pourrait pas bénéficier sans leur intervention et de s'acquitter de taux inférieurs à ceux auxquels ils auraient dû s'acquitter. L'investisseur bénéficie d'une garantie irrévocable et inconditionnelle. L'émetteur doit tout de même s'acquitter d'une prime vis-à-vis de la société qui est négligeable comparé aux gains que l'émettrice va faire. Les produits dérivés Les dérivés de crédit correspondent à une classe nouvelle d'instruments financiers de marché. [...]
[...] En 1998, Mathieu et d'Hérouville montre que : Pour une notation déterminée, la probabilité de défaut est croissante avec la durée Pour une année donnée, la probabilité de défaut est croissante avec la diminution de la qualité de la signature Pour les notations les plus basses, les probabilités marginales de défaut sont décroissantes avec le temps, ce qui veut dire que pour une société mal côté, si la faillite ne se concrétise pas rapidement, elle a une plus faible probabilité de se produire à mesure que le temps passe. Les probabilités de défaut varient donc en fonction du rating et du temps. [...]
[...] En d'autres termes, une dette obligataire émise à la date t par une société américaine notée AAA avait un an plus tard une probabilité de 90,81% de chance de conserver la même valeur. Le rating est en pleine phase d'expansion. En effet, en 1990, les agences de rating notaient 6000 entreprises et collectivités publiques, aujourd'hui plus de 12000 émetteurs et entités sont notés. Autres mesures du risque de crédit : le Scoring Le scoring consiste à mesurer le risque de défaillance d'une entreprise. Cette méthode repose sur une série de ratios, affectés de coefficients de pondération et, sur l'observation de séries statistiques élaborées à partir d'échantillons représentatifs d'entreprises. [...]
[...] la garantie des investissements à l'étranger. l'assurance change destinée à protéger les entreprises qui soumissionnent des appels d'offres internationaux contre la baisse des cours des devises par rapport à l'euro. La gestion du risque de crédit par l'assurance privée en dehors de la Coface La Coface ne dispose pas en France d'un monopole dans la délivrance d'assurances pour la couverture des risques commerciaux et politiques associés au commerce extérieur. La zone qui n'est pas dans l'influence de la Coface est cependant réduite. [...]
[...] Ils peuvent imposer aux banques le niveau de surplus qui leur paraît nécessaire. Les régulateurs doivent chercher à intervenir très tôt, de manière à ce que le capital des banques ne tombe pas en dessous du capital imposé. Ils doivent pouvoir demander des mesures rapides de restauration du capital La discipline de marché La discipline de marché, troisième pilier du nouveau dispositif, sera renforcée par une amélioration de la communication financière des banques. Une communication financière efficace est essentielle pour garantir que les acteurs du marché comprennent mieux le profil de risque des banques et l'adéquation de leurs fonds propres au regard de ces risques. [...]
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