L'année 2006 aura été marquée, une fois encore, par les bons réultats macroéconiques des pays émergents, BRIC en tête. Bénéficiant d'un environement international favorable du à l'abondance de la liquidité internationale maintenant des spreads de taux d'intérêt bas, ces pays semblent avoir réussi à mettre en place une dynamique de croissance propre avec un développement conjoint de la demande interne et de l'intégration commerciale (développement de l'intégration régionale, Mercosur, ASEAN,…) leur permetant de réaliser des taux de croissance soutenus sans renforcement des déséquilibres macroéconomiques.
De nombreuses banques ont des relations très importantes avec ces pays où elles cherchent des taux de rentabilité élevés et essayent d'y capter une épargne en plein essort (50% de taux d'épargne en Chine en 2006). Cependant même si la tendance à la réduction du risque pays, amorçée en 2002 semble, aux vues des performances macroéconomiques des pays émergents, devoir se renforcer, ce risque n'a pas disparu pour autant. Quel serait l'impact d'un ralentissement de l'économie américaine sur une banque internationale possédant un réseau de filiales étendu dans la plupart des pays émergents ?
Dans un scénario de soft landing la contagion du ralentissement immobilier vers le reste de l'économie est limitée. Les liquidités des entreprises sont importantes et ces dernières maintiennent une rentabilité élevée des capitaux investis. Il est donc plutôt concentré sur la demande des ménages et le marché du travail. Un diminution du pouvoir d'achat et de la consommation est à prévoir, cette dernière representant 70% de l'activité américaine. La FED ne baisse pas ses taux et le dollar reste fort, soutenu par les entrées de capitaux privés qui continuent à investir dans les actifs américains. A moyen terme, la croissance se rétablit mais le déficit courant américain reste toujours aussi élevé et la nécessité d'augmenter le taux d'épargne incite même la FED à reparler de hausse des taux.
Notre banque possède de nombreuses filiales dans les pays émergents or la conjoncture de ces derniers suit pour beaucoup la conjoncture américaine. La dépendance commerciale avec les Etats-Unis, même si le mouvement commence à s'inverser, reste marquée. L'Amérique du sud réalise 33% de ses échanges avec les EU, l'Asie 22%.
Un ralentissement de l'activité américaine induirait une diminution de la consommation et donc des importations américaines. La baisse du niveau d'exportation des pays émergents entraine une perte de revenus pour ces pays et donc une modification des comprtements de consommation et d'épargne.
Cependant les pays émergents sont de moins en moins dépendants du commerce exterieur des Etats-Unis,. En effet l'accelaration de l'intégration inter-regional en Amérique du Sud et en Asie (50% du commerce en Asie est inter-regional) atténue cette dépendance commerciale. Cependant certains pays comme la Chine restent trésdépendants des Etats-Unis à ce niveau (3eme importateur et 3eme exportateur), et devraientt souffrir le plus d'une modification des échanges exterieurs américain. Le Brésil, l'Inde et la Russie sont eux, moins dépendants.
En ce qui concerne les flux de capitaux, les pays émergents ne devraient pas trop souffrir d'un ralentissement américain. La forte rentabilité des capitaux et le développement des marchés internes des pays émergents en font des pays très attractifs pour les investisseurs, c'est aussi un pari sur l'avenir. Nous assistons depuis 2002 à un très fort développement des IDE dans les pays émergents, Inde, Chine et Russie en tête. En cas de soft landing, la FED, de plus, ne devrait pas baisser ses taux limitant les possibles rapatriemenets de capitaux américain.
Prenons maintenant une hypothèse de récession plus prononcée aux Etats-Unis.
Le retournement du secteur immobilier exerce des effets directs sur la croissance via l'investissement résidentiel et indirect via la richesse financière des ménages et création d'emplois. C'est l'effondrement de la pyramide du crédit dont la base est la valeur des ménages des américains. La demande interne américaine décroît notamment dans le secteur automobile et des biens de consommation. Ceci impute les pays émergents d'importants revenus liés aux exportations. La baisse des taux de la FED devrait relancer l'investissement aux Etats-Unis. Une possible dépréciation du dollar aurait de grandes conséquences sur l'économie des pays émergents qui possédent beaucoup de réserves en dollar. De plus, en cas de crise, les Etats-Unis pourraient rapatrier leurs capitaux très rapidement et destabiliser ainsi l'équilibre monétaire de certains pays émergents (notamment le Brésil), même si ce scénario n'est pas le plus probable.
Cependant les réactions des BRIC face à de telles difficultés seront différentes :
L'Inde est restée relativement indépendante et autonome vis-àvis des Etats-Unis. Elle est soutenue par une forte demande interne et une forte activité inter-régional.
La Chine dépend directement ou indirectement pour sa croissance économique de la demande des américains. L'ampleur de cette dépendance est indiqué par les données sur l'exportation. Ainsi en 2005, 32% des exportations de marchandise de la Chine sont allées aux Etats-Unis. Le taux de croissance économique asiatique au cours de la dernière décennie a été plus élevé que celui des Etats-Unis alors que la part des exportations allant aux Etats-Unis est resté la même. Les économies de la région sont donc devenues plus dépendantes de la demande américaine et seront donc sensiblement affectées par un ralentissement majeur aux Etats-Unis.
[...] Un ralentissement de l'économie américaine : quel impact sur une banque internationale ? (2006) L'année 2006 aura été marquée, une fois encore, par les bons résultats macroéconomiques des pays émergents, BRIC en tête. Bénéficiant d'un environnement international favorable du à l'abondance de la liquidité internationale maintenant des spreads de taux d'intérêt bas, ces pays semblent avoir réussi à mettre en place une dynamique de croissance propre avec un développement conjoint de la demande interne et de l'intégration commerciale (développement de l'intégration régionale, Mercosur, ASEAN, ) leur permettant de réaliser des taux de croissance soutenus sans renforcement des déséquilibres macroéconomiques. [...]
[...] Ne pas surinvestir dans le domaine du financement des exportations du fait du fort impact sur la rentabilité de l'activité d'une baisse de la demande mondiale, notamment américaine. Sélectionner les pays où se développer en fonction de leur niveau de compétitivité à l'exportation. En ce qui concerne la banque de détail se développer dans les pays ayant des taux d'épargne élevés Il peut s'avérer intéressant de mener des études sur : - les évolutions des comportements d'épargne des PED - évaluation de la bonne santé des indicateurs financiers des PED et de leurs évolutions - l'évolution de la structure des exportations des PED en terme de VA et de destinations. [...]
[...] Prenons maintenant une hypothèse de récession plus prononcée aux Etats- Unis. Le retournement du secteur immobilier exerce des effets directs sur la croissance via l'investissement résidentiel et indirect via la richesse financière des ménages et création d'emplois. C'est l'effondrement de la pyramide du crédit dont la base est la valeur des ménages des Américains. La demande interne américaine décroît notamment dans le secteur automobile et des biens de consommation. Ceci impute les pays émergents d'importants revenus liés aux exportations. La baisse des taux de la FED devrait relancer l'investissement aux Etats-Unis. [...]
[...] Notre banque possède de nombreuses filiales dans les pays émergents or la conjoncture de ces derniers suit pour beaucoup la conjoncture américaine. La dépendance commerciale avec les Etats-Unis, même si le mouvement commence à s'inverser, reste marquée. L'Amérique du Sud réalise de ses échanges avec les EU, l'Asie Un ralentissement de l'activité américaine induirait une diminution de la consommation et donc des importations américaines. La baisse du niveau d'exportation des pays émergents entraîne une perte de revenus pour ces pays et donc une modification des comportements de consommation et d'épargne. [...]
[...] Elle est soutenue par une forte demande interne et une forte activité interrégionale. La Chine dépend directement ou indirectement pour sa croissance économique de la demande des Américains. L'ampleur de cette dépendance est indiquée par les données sur l'exportation. Ainsi en des exportations de marchandise de la Chine sont allées aux Etats-Unis. Le taux de croissance économique asiatique au cours de la dernière décennie a été plus élevé que celui des Etats-Unis alors que la part des exportations allant aux Etats- Unis est restée la même. [...]
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