Au niveau des entreprises, l'émergence de la corporate governance modifie les rapports salariaux.
La corporate governance ou gouvernance d'entreprise définit de nouveaux types de gestion de l'entreprise. Elle prévoit un recours croissant à l'actionnariat et à la cotation boursière, pour répondre aux besoins de financement que rencontre l'entreprise dans un contexte d'économie mondialisée. Dès lors, l'entreprise est soumise à un impératif de rentabilité à cours terme pour attirer les investisseurs.
Cette logique de rentabilité à tout prix, qu'imposent les marchés financiers aux entreprises se fait souvent au détriment de l'emploi. Des plans de licenciements accompagnent souvent les mesures d'externalisation de la production ou de délocalisation de la production.
Les salariés sont donc à même de critiquer cette forme de capitalisme financier.
[...] La conséquence directe est une extrême fragilité économique des États sous la tutelle du FMI, comme l'a montré la crise asiatique de 1998. En effet, ayant pour origine une dévaluation du baht thaïlandais, cette crise a incité les milieux d'affaires à retirer une partie de leurs investissements des pays en développement ; à cela s'ajoute le fait que ces États suivaient tous la politique prescrite par le FMI-ils ont donc les mêmes points faibles- la crise se développe ainsi à l'échelle internationale (Russie, Brésil). Mais ces dérives remontent à l'origine du capitalisme financier. [...]
[...] Ainsi, on remarque que la confiance joue un rôle de pivot au sein du capitalisme financier ; elle explique le développement des spéculations autour de l'immobilier, des fonds de pension, des monnaies et le recours des grandes firmes internationales à la falsification de leurs résultats. Mais ces dérives peuvent avoir des conséquences positives comme le montrent les tentatives de réglementation aux États-Unis (loi Sarbanes-Oxley de 2002, renforcement du pouvoir de la COB ) Nécessité du capitalisme financier Le capitalisme financier est incontournable Dès la fin du 19e siècle, les échanges ont connu une croissance et une diversification. En effet, la mondialisation se met en place. [...]
[...] Dans ce contexte, trois facteurs à l'origine de la globalisation financière sont réunis : _la désintermédiation bancaire, qui voit le rôle des banques s'effacer devant celui du marché, les entreprises ont directement recours au marché pour assurer le financement de leur trésorerie. _le décloisonnement des marchés, avec la disparition des frontières suite aux progrès informatique. _la déréglementation, avec la levée par l'État de toutes les contraintes qui pèsent sur l'activité financière, tel que le contrôle des changes. La globalisation financière a en retour accéléré la mondialisation. Le phénomène a eu trois conséquences : _la dilatation de la sphère financière, car plus d'argent circule, multiplication des IDE _création d'un marché mondial des capitaux _instabilité croissante des marchés financiers : multiplication de crises. [...]
[...] En valeur, les échanges commerciaux (biens et services) ont atteint 6500 milliards de dollars par an alors que sur le marché des changes, il s'échange 1600milliards de dollars par jour. Ces nombres nous évoquent bien le pouvoir de l'argent ; une entreprise doit travailler avec l'étranger et cela passe forcément par l'argent. De ce fait, la globalisation financière infiltre les politiques macroéconomiques, les comportements des épargnants et des investissements ainsi que les décisions des dirigeants. Les entreprises ne sont pas seulement liées au productif, mais aussi au financier, qui se développe énormément. [...]
[...] Or en laissant faire les choses, le capitalisme financier présente quelques dérives (partie II). La taxe Tobin En 1972, James Tobin proposa de rétablir une forme de contrôle des changes supprimé lors du démantèlement du SMI de Bretton Woods. La proposition de Tobin consiste à taxer d'un faible taux à les transactions de change entre les monnaies de façon à décourager la circulation financière purement spéculative. La taxe Tobin suppose que les détenteurs de capitaux n'anticiperaient pas un gain sur le marché des changes qui serait supérieur à la taxe. [...]
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