Avec l'avènement d'échanges commerciaux réguliers et la spécialisation progressive des tâches, la monnaie s'est imposée comme une alternative beaucoup plus efficace aux systèmes de trocs qui existaient auparavant. En effet, celle-ci se caractérise par trois fonctions essentielles : c'est un intermédiaire des échanges (un instrument de paiement permettant d'acquérir n'importe quel bien ou service), une unité de compte (qui résout le problème de la « double coïncidence des biens » nécessaires au fonctionnement du troc, réduisant par là considérablement le nombre d'échanges intermédiaires et donc les coûts de transaction) et une réserve de valeur (elle permet d'assurer un lien entre le présent et l'avenir, donc d'être un élément d'épargne). Néanmoins, si son utilité est rarement remise en cause, la question de savoir comment et par qui est créée la monnaie est plus polémique. Le prix Nobel de l'économie Maurice Allais par exemple n'hésite pas à comparer la « création monétaire ex nihilo que pratiquent les banques » à la « fabrication de monnaie par des faux-monnayeurs », et plusieurs économistes et politiciens rappellent que « celui qui contrôle le volume de la monnaie […] est maître absolu de toute l'industrie et tout le commerce » (J.A. Garfield, ancien président des États-Unis).
[...] De plus, les opérations de refinancements des banques commerciales par la Banque Centrale permettent également de créer de la monnaie pour une durée limitée. Par conséquent, bien que John Kenneth Galbraith, qui fut entre autres le conseiller économique des Présidents Roosevelt et Kennedy, affirme que le procédé par lequel les banques créent de l'argent est tellement simple que l'esprit en est dégoûté il existe tout de même une diversité d'acteurs et de mécanismes de régulations mis en place pour éviter les dangers de l'inflation et les prises de risques inconscientes des banques commerciales dans la création monétaire. [...]
[...] Si, pour des raisons diverses, les banques commerciales cessaient d'accorder des crédits créateurs de monnaie, la monnaie scripturale disparaîtrait. La Banque Centrale n'est donc pas à l'origine de la monnaie dématérialisée existante, celle que l'on trouve sur les comptes courants des clients et qui relève de ce processus de création propre aux banques commerciales, sans lequel cette monnaie n'existerait pas. Néanmoins, cette possibilité de création monétaire n'est pas infinie : elle est limitée par le montant des réserves obligatoires que la Banque Centrale autorise, ainsi que par le "ratio Cooke" qui fait dépendre le montant total des prêts que peut accorder la banque du montant de ses fonds propres (son capital). [...]
[...] Dans un premier temps, nous verrons que lorsque l'on parle de création monétaire on se réfère en réalité à la capacité des banques commerciales (toute banque hors Banque centrale) de produire de la monnaie de crédit de nature scripturale. Néanmoins, même s'il faut distinguer la création monétaire de l' émission de billets de banque réalisée par la Banque centrale, cette dernière joue également un rôle important étant donné qu'elle est l'agent exécutif de la politique monétaire des pays, ce que nous analyserons plus en détail dans un second temps. [...]
[...] Le processus de création monétaire par les banques commerciales : explication du mécanisme et rôle de la Banque Centrale Avec l'avènement d'échanges commerciaux réguliers et la spécialisation progressive des tâches, la monnaie s'est imposée comme une alternative beaucoup plus efficace aux systèmes de trocs qui existaient auparavant. En effet, celle-ci se caractérise par trois fonctions essentielles : c'est un intermédiaire des échanges (un instrument de paiement permettant d'acquérir n'importe quel bien ou service), une unité de compte (qui résout le problème de la double coïncidence des biens nécessaires au fonctionnement du troc, réduisant par là considérablement le nombre d'échanges intermédiaires et donc les coûts de transaction) et une réserve de valeur (elle permet d'assurer un lien entre le présent et l'avenir, donc d'être un élément d'épargne). [...]
[...] Si ce taux de réserve est de 10% par exemple, sur les déposés initialement la banque n'en pourra prêter que Ainsi, les prêts distribués dans l'économie au final, bien supérieurs au dépôt initial de peuvent se calculer par le multiplicateur monétaire : 1/taux de réserve. Dans cet exemple, le taux de réserve étant de la somme de tous les prêts distribués sera égal à 10 fois le dépôt initial, soit 1000€ ! Cependant, cette somme a une durée de vie limitée à la durée de cette créance. [...]
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