Dans un sens large, la gouvernance d'entreprise représente l'organisation du contrôle et de la gestion de l'entreprise. De façon plus concise, le terme gouvernance d'entreprise est utilisé pour désigner l'articulation entre l'actionnaire et la direction de la firme, et donc essentiellement le fonctionnement du conseil d'administration.
La gouvernance d'entreprise est un des principaux moyens pour réduire les coûts d'agence nés de la relation potentiellement conflictuelle entre les actionnaires et les dirigeants. Les études portant sur la gouvernance d'entreprise et son impact sur la valeur tendent à prouver qu'une bonne gouvernance d'entreprise est créatrice de valeur. Ce constat est d'autant plus vrai que la firme ne dispose pas d'un cadre législatif contraignant et qu'il s'agit d'une grande entreprise. Pour les petites entreprises, le coût de mise en place d'une gouvernance d'entreprise sophistiquée peut s'avérer exagéré.
[...] Cependant, elle ne peut pas résoudre toute seule les problèmes d'agence de la firme. En premier lieu et tel que discuté ci-dessus, il y a des questions sur l'efficience des acquisitions hostiles comme mécanisme de gouvernance, et il y a des coûts potentiels associés à la concentration de propriété des créanciers ou des actionnaires qui peuvent réduire l'efficience de la concentration de propriété. En second lieu, la concentration de propriété des créanciers et des actionnaires dépend de l'efficience du système légal pour faire valoir leurs droits. [...]
[...] Jensen, M., and Meckling, W Theory of the firm: Managerial behavior, Agency costs and ownership structure. Journal of Financial Economics 305-360. Joh, S.W Corporate governance and firm profitability: Evidence from Korea before the economic crisis. Journal of Financial Economics 68, 287-322. Johnson, S., Boone, P., Breach, A., and Friedman, E Corporate governance in the Asian financial crisis. Journal of Financial Economics 68, 287-322. Kim, B., and Lee, I Agency problems and performance of Korean companies during the Asian financial crisis: Cheabol vs. [...]
[...] Deuxièmement, dans le cas où le financement requerrait la collection des fonds de plusieurs investisseurs, ces derniers sont trop petits et trop peu informés pour exercer même les droits de contrôle qu'ils ont. Le problème de free rider confronté par les investisseurs individuels rend inintéressant pour eux de participer dans la gouvernance. Par conséquent, les droits de contrôle des dirigeants finissent par être plus larges que ceux qu'ils ont dans le cas où les créanciers seraient impliqués dans la valorisation du contrat La discrétion des dirigeants Les dirigeants peuvent avoir des droits de contrôle résiduels substantiels. Les dirigeants peuvent exproprier ces droits. [...]
[...] Globalement, l'évidence prouve que les dirigeants résistent aux acquisitions hostiles pour protéger leurs propres intérêts du contrôle et non pas pour favoriser les intérêts des actionnaires Les mécanismes de la gouvernance d'entreprise La littérature portant sur la gouvernance d'entreprise énonce une variété de mécanismes qui peuvent être utilisés par les investisseurs pour protéger leurs intérêts. Ces mécanismes peuvent être classés en quatre groupes: Les mécanismes contractuels, la concentration de propriété des actionnaires et des créanciers, (iii) les acquisitions hostiles et la protection légale Les mécanismes contractuels Une première façon pour contrôler comment les dirigeants utilisent leur pouvoir discrétionnaire sur les ressources de la firme est d'utiliser les mécanismes contractuels afin d'encourager les dirigeants d'agir dans l'intérêt des créanciers. Ces mécanismes contractuels se divisent en deux groupes. Les premiers sont les mécanismes de motivation. [...]
[...] Le problème d'agence dans ce contexte représente les difficultés que les fournisseurs de capitaux trouvent pour s'assurer que leurs fonds ne sont pas expropriés ou investis dans des projets non rentables. En des termes plus généraux, les créanciers et les dirigeants signent un contrat qui spécifie comment ces derniers doivent exploiter les fonds et comment les rendements seront partagés entre eux. Idéalement, ils doivent signer un contrat intégral qui spécifie exactement ce que les dirigeants font dans tous les états de la nature et comment les profits seront alloués. [...]
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