Placement-trésorerie-sicav-billet de trésorerie-CDN-risque-entreprise-liquidité-cash flow-législation-
A fin 2010, les grandes entreprises françaises ont su redressé leurs cash flows grâce notamment à une réduction de leurs stocks. Les volumes de trésorerie sont donc supérieurs à 2009, mais la crise traversée en 2008 a considérablement modifié leurs stratégies de placement.
Aujourd'hui, nous partons du constat que certaines entreprises utilisent leur trésorerie pour investir ou pour rembourser leurs dettes. D'autres, par manque de visibilité sur des projets d'investissement, souhaitent garder un montant de cash disponible. Les entreprises recherchent donc des placements plus liquides pour pouvoir disposer de cash rapidement. Cette notion de liquidité étant renforcée également par les normes IFRS qui imposent aux entreprises que leurs placements soient considérés comme « cash équivalent ».
On constate également que depuis cette crise, et les « quelques » faillites bancaires, les entreprises sont plus attentives au « rating ». Elles restent dans une optique de risque faible et elles sélectionnent avant tout les banques et entreprises en fonction de leur qualité de signature pour placer leur cash.
Pour ce faire, les entreprises qui recherchent des placements liquides et peu risqués investissent massivement sur les produits monétaires de trésorerie malgré des taux historiquement bas. Or, les solutions de placements monétaires de trésorerie sont nombreuses et leurs caractéristiques sont en pleine évolution : la nouvelle réglementation bancaire des fonds monétaires applicable au mois de juillet 2011 et l'entrée de Bâle III pour les banques aura des conséquences directes sur ces solutions de placements. Cela nous amène à nous demander quels sont les critères fondamentaux pour chaque catégorie de placement monétaire à prendre en compte pour placer sa trésorerie.
[...] La question qui se pose maintenant est celle de la comparaison entre un placement en SICAV monétaire et un investissement direct en Bons du Trésor ou en TCN. Le choix entre l'un ou l'autre de ces actifs dépendra notamment de la taille de l'entreprise. Pour une grande entreprise disposant d'une logistique en homme suffisante pour prendre en charge une gestion administrative des positions, disposant de larges excédents, nous conseillons une intervention directe sur les marchés. A l'inverse, dans le cas d'une entreprise de taille moyenne où les volumes de capitaux ne justifient pas d'investissement sur les marchés, nous conseillons le recours à des OPCVM monétaires. [...]
[...] En tête du classement, nous trouvons un fonds de Swiss Life Asset Management dont les performances ont été de 1,57%. Nous pouvons donc nous demander comment une telle performance a-t-elle été possible ? Le gérant de ce fond (Dimitri Andraos) utilise pour dynamiser la performance des obligations puttables. Ces obligations puttables peuvent avoir une échéance de deux à trois ans et sont assorties d'options de vente tous les trois mois. Elles versent ainsi un intérêt trimestriel et offrent la possibilité de les revendre tous les trois mois au pair. [...]
[...] De plus, ces fonds monétaires (quelle que soit leur durée) devront investir seulement dans les actifs les mieux notés par les agences de notation. L'objectif de cette nouvelle réglementation est de bannir tous les produits complexes qu'on pouvait retrouver fréquemment avant la crise dans les fonds monétaires dynamiques, mais également classiques. Le choix d'une solution de placement Les critères à prendre en compte Avant d'étudier les différents critères à prendre en compte pour investir sur un placement monétaire, il est important de souligner que ces critères peuvent être différents entre chaque entreprise. [...]
[...] Elles offrent ainsi un rendement supérieur aux instruments monétaires classiques. Attention, ces titres sont émis par des émetteurs qui rencontrent des difficultés de financement, une totale confiance au gérant doit donc être faite. Cependant, avec l'entrée en vigueur des nouvelles réglementations des fonds monétaires en juillet 2011, les produits puttables ne seront plus autorisés. Les tendances actuelles Actuellement, la stratégie utilisée par les trésoriers pour obtenir des rendements supérieurs à ceux offerts par les SICAV monétaires est de placer le cash dans des certificats de dépôts, dont les volumes d'émission par les banques sont en large croissance pour répondre aux exigences de Bâle III. [...]
[...] Il n'est pas prudent également de fonder ses choix sur le classement des rendements obtenus par les SICAV à court terme (intérêt et évolution du capital) que la presse financière publie périodiquement. Ce classement obéit bien souvent à des fins commerciales et peut être extrêmement trompeur. Il est important de s'intéresser à l'écart- type de cette SICAV qui constitue un indicateur de régularité de la performance de celle-ci. Celui-ci est très faible pour les SICAV monétaires. Il peut être plus élevé pour les OPCVM de trésorerie dynamique. [...]
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