En 1863, Jules Régnault étudie les variations des cours boursiers. Il prolonge ainsi les travaux d'Adolphe Quetelet qui a développé en 1846 la théorie des probabilités appliquées aux sciences morales et politiques. Régnault considère que la loi normale est la seule loi des probabilités qui régit les variations des cours boursiers.
En 1900, Louis Bachelier, reprend ce principe dans sa thèse intitulée « Théorie de la spéculation ». Il développe l'idée suivante : « Les opinions contradictoires concernant les variations du marché divergent tellement que, au même moment, les acheteurs croient à une hausse et les vendeurs à une baisse des prix », autrement dit les prix ont autant de chance de monter que de baisser. Ainsi, selon lui, « L'espérance mathématique d'un spéculateur est nulle ». Cette théorie aboutira plus tard à la notion de marche aléatoire ou Random Walk des cours boursiers.
Au début du siècle dernier, Charles Dow, fondateur avec Jones du Wall Street Journal, va créer le premier indice boursier qui selon ce dernier reflète « tout ce qu'il y a à savoir sur la conjoncture économique ». En d'autres termes, cet indice représente la totalité de la situation économique. Cette pensée va aboutir dans les années 60' à la théorie des marchés efficients qui part du principe que le prix des actions reflète à tout moment toute l'information disponible sur les entreprises et sur l'économie en générale, les investisseurs étant considérés comme des êtres rationnels (Ce thème avait cependant déjà été abordé par Markowitz en 1952 avec sa théorie du portefeuille efficient que nous définirons plus tard). De cette théorie découle le principe qu'il est impossible de battre le marché. Cependant beaucoup se sont demandés si le marché était totalement rationnel. Les phénomènes des bulles spéculatives et des cracks boursiers sont difficilement explicables par les théoriciens classiques. La finance comportementale s'est alors attachée à comprendre la psychologie des investisseurs. Les acteurs du marché sont parfois habités par des sentiments d'optimisme ou de déprime collective amenant à une certaine inefficience.
Dans un premier temps, nous allons définir la théorie de l'efficience tout en ayant un regard critique. Puis, dans une deuxième partie, nous étudierons les deux approches principales utilisées par ceux qui estiment que l'on peut battre le marché, à savoir l'analyse technique et l'analyse fondamentale. Enfin, une troisième partie sera consacrée à l'irrationalité des acteurs de marché et à l'avancée des recherches sur la psychologie de ces derniers.
[...] D'après cette définition, toutes les informations concernant un actif financier, qui ont été publiées, ne présentent aucun intérêt. Mais, tout le monde n'est pas du même avis. La plupart des investisseurs consacrent un temps très important à la recherche d'informations et à leurs analyses. C'est à partir de ces données qu'ils vont prendre leurs décisions et placer leur argent. Le degré d'importance accordé à cette théorie est tout de même primordial. En fonction de cette dernière, un investisseur, ayant recueilli des informations, va décider de leurs pertinences et si oui ou non elles ont déjà été intégrées dans le cours de l'actif étudié. [...]
[...] Tous les agents agissent de concert et disposent de toute l'information. Conclusion Depuis la création des marchés boursiers, les économistes se sont efforcés d'en donner une représentation théorique. La théorie financière classique s'est alors construite sur la rationalité des investisseurs qui sont considérés comme des super calculateurs dénués d'émotion. De nombreuses anomalies repérées sur les marchés ont cependant contredit cette pensée. Elles sont d'ailleurs attribuées à un comportement peu rationnel des acteurs. En partant de ce principe, il serait possible de battre le marché en exploitant ses irrationalités. [...]
[...] Malgré une grande difficulté à identifier leurs transactions, des résultats ont été obtenus qui sont en totale contradiction avec l'hypothèse de l'efficience au sens fort. Ces investisseurs possèdent bien des informations privilégiées, en profitent et réalisent des excès de rendement. Enfin, on peut dire que l'efficience des marchés est aussi une théorie autodestructrice. Car si l'efficience des marchés était parfaite et complètement démontrée, il n'y aurait plus d'intérêt à réaliser des études. Tous les agents économiques se laisseraient aller à une simple gestion indicielle. Plus personne ne serait en compétition pour déterminer les prix et l'efficience des marchés disparaîtrait à son tour. [...]
[...] Peut-on se baser sur les informations d'un actif financier pour déterminer son évolution future ? Sommaire INTRODUCTION Chapitre 1 : Notion d'efficience des marchés financiers 1. Définition de la notion d'efficience des marchés L'origine de la notion d'efficience des marchés Les caractéristiques de l'efficience des marchés 3. Les conséquences d'un marché efficient 2. Les différentes formes d'efficience des marchés 1. La forme faible de l'efficience 2. La forme semi-forte de l'efficience 3. La forme forte de l'efficience Chapitre2 : Les différentes méthodes de sélection d'un actif financier 1. [...]
[...] Cela consiste a attribué un + quand le cours augmente et un quand le cours baisse. On effectue ainsi une série de signes positifs et négatifs. On appelle run une suite successive de même signe. Il sera intéressant de voir si de très long + + + ou très court run existent - + - + - ainsi il serait possible de se servir des cours passés pour tenter de déterminer les cours à venir. Si tel était le cas, l'hypothèse de la forme faible de l'efficience n'existera pas. [...]
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