Depuis quelques années les banques d'affaires font de plus en plus parler d'elles. En effet, elles fascinent par leur essor considérable et leurs profits exponentiels. Elles ont d'ailleurs pour cela fait la une des revues financières à tour de rôle. Ils en existent de nombreuses plus ou moins connues. Elles sont devenues en quelque temps des acteurs incontournables du monde de la finance.
Mais nous connaissons actuellement une crise bancaire et financière qui secoue l'univers de la finance tout entier et principalement celui des banques.
Dans un contexte perturbé, comme celui dans lequel nous nous trouvons en ce moment, on peut se demander : quelles sont les perspectives pour les banques d'affaires ?
On appelle banques d'affaires les banques d'investissement et de marché, plus communément nommées « BIM ». Les banques d'affaires, par opposition aux banques de dépôt qui ont une activité principale classique de crédits, regroupent toutes les activités dites « d'industrie ».
Une banque d'affaire, en général, joue le rôle d'intermédiaire financier pour les entreprises dans les opérations financières. En effet, les banques d'affaires ont pour activité principale « la prise et la gestion de participations dans des sociétés existantes ou en formation et le conseil en opérations financières de haut de bilan (opérations de fusions-acquisitions, introduction en bourse, augmentation de capital, levée de fonds…) ». Ce sont donc des banques de capitaux au long terme, spécialisées dans le financement d'entreprises.
Elles ne traitent exclusivement qu'avec des entreprises et financent en fait les étapes-clés de leur développement. Elles ne prêtent quasiment pas. Elles ont donc des besoins en capitaux propres plus réduits que les banques commerciales.
Par contre, comme l'indique la définition, il peut leur arriver de prendre des participations minoritaires ou majoritaires dans des affaires industrielles ou commerciales afin de les aider à se développer, et de réaliser à terme une plus value en recédant cette participation.
[...] La crise a donc durablement assombri les perspectives d'avenir pour les banques d'affaires. Nous l'avons vu, il n'y a plus aujourd'hui de grande banque d'affaires pure aux Etats-Unis. Même si certaines activités restent solides, d'autres vont être modifiées et faire l'objet d'un contrôle accru. Conclusion Nous avons retracé toute l'histoire des banques d'affaires, des origines à leur situation actuelle, en évoquant aussi leur avenir. Il en ressort qu'après avoir connu une période de forte expansion, et même de toute puissance puisque ces banques régnaient sur Wall Street, leur modèle est profondément remis en cause. [...]
[...] On assiste à une situation paradoxale : les banques aident les gouvernements à sauver les banques. Selon l'hebdomadaire britannique Financial New, la récente tempête a démontré simultanément la vulnérabilité des banques d'investissement et, en même temps, le rôle crucial qu'elles jouent pour aider les pouvoirs publics à sortir les établissements de crédit de l'ornière En fait, les Etats ne disposent pas forcément du savoir-faire nécessaire pour gérer une telle crise et restructurer le secteur bancaire et financier. Dans l'urgence, les hauts fonctionnaires préfèrent donc céder ce genre d'affaires explosives à des banquiers d'affaires, en fixant simplement un cadre politique et des fourchettes de risques. [...]
[...] L'Etat laisse tomber une grosse banque d'affaires. À partir de là, on se dit que tout est possible, et la panique s'empare des marchés. Les bourses ouvrent la semaine en chute libre. AIG est nationalisé. En milieu de semaine, la panique est totale, les cours boursiers des banques d'affaires s'effondrent. Le marché indique que des établissements qui existent depuis plusieurs siècles, qui affichent une marque et un savoir- faire, ne valent plus rien ! On passe véritablement d'une crise de liquidité à une crise systémique. [...]
[...] Car l'idée de disperser ces risques sur les marchés par la titrisation reste bonne. Attention, la condition du bon fonctionnement de ce concept est qu'il y ait bien une véritable dispersion, et non une reconcentration dans les comptes de certaines banques ou de certains assureurs, ce que l'on vient d'observer. En conclusion, les banques d'investissement vont donc avoir un rôle accru pour transformer et transporter l'épargne et pour continuer à répartir sur les marchés financiers les risques de défaut des emprunteurs initialement pris par les banques. [...]
[...] Cette implication, nous le verrons dans la partie suivante, a eu de graves conséquences sur les banques d'affaires. Cependant, elles ont aussi su profiter de cette crise. En effet, elles ont été à plusieurs reprises appelées à la rescousse par des gouvernements ou des patrons de banque, afin de travailler sur des plans de sauvetage. Les banquiers d'affaires de chez Goldman Sachs ont ainsi conseillé le Trésor britannique pour la nationalisation de Northern Rock, et la Kuwait Investment Authority (un fonds souverain) pour sa prise de participation dans Merill Lynch. [...]
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