L'économie mondiale vit actuellement sa plus grande crise financière. Cette crise représente un exemple type de crise financière dans lequel notre travail s'insère. La crise de liquidité qui a éclaté durant l'été 2007, à la suite du retournement du marché immobilier aux Etats-Unis, a fortement pesé sur l'activité des banques internationales au second semestre de la même année. En 2008, les effets de la crise immobilière américaine ont accentué les difficultés des banques qui pour certaines ont été acculées à la faillite comme Lehman Brothers. La crise s'est alors doublée d'une crise de confiance envers le système bancaire, entraînant un risque de banqueroute mondiale des banques.
La meilleure illustration nationale fut le lundi 6 octobre 2008, baptisé lundi noir : le CAC 40 à la bourse de Paris chute de 9%. Sur un plan plus large, les gouvernements des pays occidentaux, même les plus libéraux, ont été obligés d'intervenir massivement sur leurs systèmes financiers et bancaires. L'Islande a dû suspendre ses cotations boursières pendant trois jours car elle était menacée de faillite nationale.
Ensuite, cette crise s'est transmise à l'économie par le canal du « credit crunch ».
On constate un tarissement de tous les financements de marché, (marché obligataire, instruments structurés, billets de trésorerie), couplé de vives tensions sur le système bancaire.
C'est dans ce contexte de crise majeure que les entreprises doivent évoluer aujourd'hui. D'autant que cette crise produit déjà les effets d'une récession qui pourrait se prolonger assez longtemps. Les entreprises en bonne santé ont toujours besoin de financement pour se développer.
Celles en difficulté ont également plus que jamais besoin de financements adaptés. Mais quels choix de financements s'offrent aux entreprises en temps de crise et dans ces circonstances, l'accès au financement est-il plus difficile pour les PME ou les grands groupes internationaux ?
[...] Scénarios 2008-2009 pour l'économie mondiale, Revue de l'OFCE 2008 N°107, p 121-156. _ S.BEN GAMRA ET D.PLIHON, Politiques de libéralisation financière et crises bancaires. _ A.DELIAN, la crise financière et le retour des Etats, Revue française d'administration publique 2008/4, N°128, p 799-816. _H.HENCHIRI ET J-P.POLLIN, Configuration des systèmes financiers et contraintes de financement, Revue économique 2008 Volume 59, p 1097- 1129. _ J.CARUANNA ET L.KODRES, La liquidité sur les marchés mondiaux, Banque de France. Revue de la stabilité financière. Numéro spécial liquidité. Février 2008. [...]
[...] _ J-L.CASSYAlS, E.KREMP ET C.PETER, Dix années de dynamique financière des PME en France, Bulletin de la Banque de France N°165, Septembre 2007, p 31- 48. _ J-L.CASSYAlS.E.KREMP.C.PETER, La situation des entreprises en France à fin 2008 Quelques développements récents, Bulletin de la Banque de France p 27-33. _ La Finance mondiale discréditée, Revue de l'OFCE 2008/2, N°105, p 311- 311. _ France entrée dans le tunnel ? Scénario 2008-2009 pour l'économie française, Revue de l'OFCE 2008/4, N°107, p 175-248. [...]
[...] Autre effet de la crise, en situation normale, les financements de marché représentent la source de crédit principale pour les grands groupes internationaux. Le financement via les banques n'est qu'un canal de financement annexe. Or, dans ce contexte de crise, les marchés financiers se font de plus en plus rares, poussant les grands groupes à se rabattre sur le marché interbancaire, et se mettent en concurrence avec les PME, dont le moyen de financement principal a toujours été la banque. [...]
[...] Ensuite, on a étudié le resserrement des conditions d'octroi de crédits pour les PME et les grands groupes internationaux. En effet, les banques sont devenues plus sélectives quant à leurs critères d'octroi d'encours, puisqu'elles sont soumises à des contraintes en matière de levier et de fonds propres toujours plus drastiques. Au cours des deux premiers trimestres 2008, les banques ont endurci leurs conditions d'attribution de crédits, et ce resserrement est plus accentué pour les grandes entreprises. Pour les deux derniers trimestres de la même année, les établissements de crédit ont durci leurs critères. [...]
[...] D'ailleurs, les économistes sont unanimes ; la restriction des crédits dépend en grande partie de l'ampleur du ralentissement économique prévu en 2009. Or, selon le gouverneur de la banque de France, la décélération des encours de crédit s'aggrave. C'est la raison pour laquelle, dans tous les pays, des plans de relance ont été mis en place. Le financement des activités productives via les crédits bancaires est crucial, puisque le développement économique passe par la réalisation d'investissements productifs et de couverture d'un besoin en fonds de roulement. [...]
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