Le processus de financement est fondamentalement lié à la vie de l'entreprise, de sa naissance à sa disparition. Toute entreprise en phase de création ou de développement nécessite effectivement un financement (apport, prêt bancaire) et sa liquidation intervient lorsque celle-ci en manque pour maintenir son activité. La question du financement vise à répondre à l'objet suivant : la mobilisation de ressources monétaires en vue d'une affectation précise. D'un point de vue financier, il s'agit d'un mouvement monétaire rentrant depuis des pourvoyeurs de fonds vers l'entreprise.
Le financement dépasse pourtant le simple cadre de la gestion d'entreprise et demeure lié à la sphère macro-économique. Les crises d'origine financière influent ainsi notoirement sur le financement des entreprises. Celle en cours illustre parfaitement ce propos. Depuis son déclenchement lors de l'été 2007, quand les banques ont connu des difficultés pour se refinancer sur le marché interbancaire (crise de liquidité bancaire), jusqu'à sa propagation aux entreprises, la crise remet en cause les conditions systémiques du financement. En tant qu'agent économique dépendant du système financier, l'entreprise ne peut que s'adapter aux changements constatés.
[...] La réalité est cependant plus complexe, il existe des outils de financements plus originaux (titrisation titres de créances ) ou implicites (dette fournisseur, crédit-bail On retiendra que la dette fournisseur ou dette commerciale est une source de financement accordé par des entreprises non financières pour le paiement des achats de marchandises. Ce financement est utilisé prioritairement à des fins de financement du cycle d'exploitation, pour des besoins de court terme. Enfin, les entreprises peuvent aussi céder des créances pour disposer de liquidités. [...]
[...] Ainsi, à la fin du mois de mars 2009, l'indice Eurostoxx 50 avait perdu plus de 50% sur un an (consultation de l'historique). Actifs risqués par nature, les actions peuvent passer pour des instruments carrément spéculatifs en période de crise, ce qui entraine la méfiance des investisseurs. Ceci explique le volontarisme de la politique de dividendes des entreprises afin de retenir leurs actionnaires[11]. Pour l'entreprise, cela a des implications directes. D'abord, les titres émis ne pouvant faire abstraction du contexte environnant, l'entreprise risque de voir son émission dévalorisée en ne trouvant pas preneur à bon prix. [...]
[...] Eux aussi deviennent hyper sélectifs dans leurs choix d'investissement et agissent avec parcimonie, ce qui aggrave les besoins en financement des entreprises. L'opportunité du marché obligataire Par effet de vases communicants, les marchés obligataires profitent souvent de la nouvelle prudence des investisseurs. Les obligations jouent déjà en temps normal un rôle fondamental dans le financement des entreprises disposant de notations justes passables. En temps de crise, cette tendance se reporte vers les entreprises mieux perçues qui malgré tout peinent à trouver des liquidités. [...]
[...] Par ailleurs, l'augmentation de capital, surtout quand elle est conduite sur les marchés financiers, contient une part d'aléa. Dépendante de la confiance des investisseurs dans le projet de l'entreprise, la levée de fonds peut se montrer insuffisante en valeur. Enfin, le coût explicite est certes modéré pour ce genre de financement, mais est compensé par un coût financier important (valorisation espérée du titre). La dette financière La dette est la dernière grande famille de financement. Elle est essentiellement dimorphe. Premièrement, on distingue l'endettement obligataire, émis sur les marchés de capitaux et qui s'échange contre des obligations donnant droit à une rémunération (investisseur, institutionnel, particulier) en plus du capital, le coupon. [...]
[...] Le marché obligataire lui est une forme d'emprunt tend à se substituer au prêt bancaire, pour les entreprises qui le peuvent. Les banques réduisant leur exposition financière, pouvoir les contourner pour se financer reste un avantage pour les GE que n'ont pas les entreprises dépendantes de leur établissement de crédit. Or souvent, l'endettement bancaire est de loin la source de financement la plus utilisée par les PME. Dans le contexte de crise, la situation de dépendance des PME déjà évoquée vis-à-vis des banques se révèle donc préjudiciable pour ces entreprises. [...]
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