Dans notre langage courant, l'idée de « performance » paraît aisée à définir. On pourrait croire qu'il est suffisant de regarder les comptes d'une entreprise pour apprécier la performance de celle-ci mais cela est beaucoup plus complexe en réalité.
Le terme performance est apparu dans la langue française au milieu du 19ème siècle. Étymologiquement, il provient du verbe anglais « to perform » qui lui-même s'est inspiré du vieux français « parformer » signifiant accomplir. A cette époque la notion de performance désignait le résultat d'une action, souvent comparée aux résultats obtenus par un cheval lors d'une course hippique, ou l'exploit sportif d'un athlète. Au cours du 20ème siècle, le terme s'est élargi et pouvait par exemple désigner le rendement exceptionnel d'une machine. La performance peut selon Bourguignon, se définir comme « la réalisation des objectifs organisationnels, quelles que soient la nature et la variété de ces objectifs ». Cette définition s'applique alors tant aux individus qu'aux entreprises : celui ou celle qui atteint les objectifs fixés est performant. Cependant, nous verrons que la performance est un terme difficile à définir clairement tant il englobe de notions et orientations différentes.
Couplée avec la notion d'entreprise, la performance s'inscrit dans le domaine des sciences de gestion et il est vrai qu'elle reste un terme flou, parfois ambigu, difficile à définir de manière universelle.
L'environnement économique au sein duquel évolue toute entreprise, est de plus en plus complexe. La concurrence s'intensifie, devient internationale, et ce quelque soit le secteur d'activité. Les nouvelles technologies se multiplient. Les marchés financiers sont extrêmement sensibles. Le consommateur se fait de plus en plus exigeant. Et bien d'autres choses viennent interférer avec la vie de l'entreprise. Tout cela accentue le besoin de comparaison des entreprises entre elles. La performance devient une notion fondamentale sur laquelle les entreprises doivent se concentrer pour devenir maître de leur marché.
La notion de performance est depuis longtemps présente à l'esprit des économistes et gestionnaires ; on observe de nombreuses réflexions à ce sujet dès le début du 20ème siècle ; tant au niveau de la définition de la performance que sur sa mesure ou sur ses perspectives d'amélioration. Cependant, le contexte économique actuel, que nous avons défini précédemment, rend plus importante que jamais l'idée de performance pour les entreprises et les recherches se sont intensifiées ces 20 dernières années. De plus, la performance d'une entreprise a longtemps été réduite à sa dimension financière, et nous allons voir tout au long de ce dossier, que bien que cette dernière reste stratégique et primordiale, la performance revêt d'autres nombreux aspects à ne pas négliger.
Nous nous sommes ainsi demandé en quoi la performance est une notion stratégique pour l'entreprise et comment son environnement intervient-il dans sa définition ? En d'autres termes, l'entreprise, pour être performante, doit-elle prendre en compte d'autres problématiques que celles du profit ? Pour tenter de répondre à cette problématique, nous détaillerons l'ensemble des aspects à prendre en compte pour parler de performance au sein d'une entreprise, de leur mesure, et de tous les moyens d'action pour maximiser cette performance.
Ainsi dans une première partie, nous traiterons tout d'abord de la dimension stratégique de la performance en précisant la nécessité d'une performance financière et d'une performance concurrentielle. Dans une seconde partie, nous montrerons l'importance de facteurs environnementaux (environnements interne et externe à l'organisation) pour définir la performance d'une entreprise. Nous introduirons alors les notions de performance globale et de responsabilité sociale. Enfin, nous conclurons sur la nécessité d'une performance multidimensionnelle pour l'entreprise.
[...] De plus, les salariés représentent la valeur singulière d'une entreprise, les individus et leurs compétences sont souvent inimitables et ce sont eux la force vive de l'entreprise qui la différencie de ses concurrents. Les salariés d'une entreprise sont une source de différenciation non négligeable ; c'est un acteur à part entière de la création de valeur. La culture d'entreprise est également primordiale. Celle-ci doit faciliter l'adhésion des salariés aux objectifs poursuivis par l'entreprise. Les valeurs promulguées par l'entreprise doivent être cohérentes, et l'ensemble des actions, y compris celles des dirigeants doit aller dans le même sens. Cette culture d'entreprise induit une politique construite de recrutement et de développement des compétences des salariés. [...]
[...] Nous pouvons également retenir la mesure de l'efficacité de l'utilisation des ressources de l'entreprise. En d'autres termes, on mesure la productivité des machines et des hommes de l'entreprise. La valeur ajoutée mesure le volume de richesse créée par l'entreprise. Elle devra être comparée à la valeur ajoutée créée par les autres entreprises du même secteur. Pour la définition de la performance, la valeur ajoutée nous est utile pour trois choses principalement. Tout d'abord, elle donne une indication sur la perspective de distribution des revenus. [...]
[...] Ces deux états pourraient entraver le bon développement de la performance de l'organisation. Actif circulant ratio de liquidité générale = Dettes à court terme Ce dernier ratio de structure donne une appréciation sur la solvabilité de l‘entreprise c'est-à-dire sa capacité à respecter ses obligations financières à court terme. Lorsque ce ratio est égal ou inférieur à l'entreprise ne sera pas en mesure d'assurer sa solvabilité à court terme, car les flux d'actifs et de dettes ne sont pas équilibrés, d'où une mauvaise performance financière vis-à-vis des tiers. [...]
[...] Pour se focaliser et exploiter une cible particulière, l'entreprise doit se positionner sur un segment unique de produit, ou éventuellement se concentrer sur une zone géographique afin de jouer sur les différences culturelles et identifier un groupe de consommateurs avec des attentes spécifiques. La combinaison ou l'intégration de ces trois stratégies principales permet de se procurer un avantage concurrentiel sur la base des compétences de la firme. La matrice ci-dessous illustre bien nos propos Le jeu des forces concurrentielles[10] La concurrence entre les entreprises démarre dès le moment où la firme doit acquérir les ressources nécessaires à son activité, qu'elles soient de natures tangibles (matériel, argent) ou de natures intangibles (savoir- faire, compétences). Le modèle des 5 forces de M. [...]
[...] Plusieurs constatations ont été faites. Tout d'abord, lorsque le salarié est observé il modifie son comportement et devient plus productif. Les études nous font également noter que les relations interpersonnelles sont très importantes : l'existence d'une équipe et d'une bonne ambiance et d'une culture à l'intérieur de celle-ci, l'intérêt que l'on porte à chacun permet d'influencer positivement la performance des individus. Ainsi, il en est ressorti que l'individu n'était pas uniquement motivé par l'argent. Il y a tout un ensemble d'éléments qui ont eux aussi une influence sur la productivité et la performance sociale de l'entreprise. [...]
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