Les grandes crises financières sont devenues aujourd'hui un élément du paysage économique mondial. Les deux krachs pétroliers de la seconde moitié du XXe siècle, l'explosion de la bulle internet à l'aube du nouveau millénaire et, en cette dernière période estivale, la crise dite « des subprimes » ont façonné et façonnent encore aujourd'hui l'évolution de l'économie et de la croissance mondiale.
Nous allons nous pencher avec plus d'attention sur cette dernière crise. Tout commence par une chute subite des cours de bourse américains au début de l'été 2007, due à une vente massive d'actifs immobiliers titrisés. Ces actifs sont financés par des prêts hypothécaires à fort taux soutenus par des ménages dits « à risque élevé », c'est-à-dire dont la solvabilité est très faible. C'est d'ailleurs la réalisation de ce risque à la suite d'une augmentation des taux d'intérêt qui a entraîné l'insolvabilité de nombres de ces ménages qui a donné lieu à une vente massive de ces actifs. La crise de liquidités* suscitée par celle-ci a un impact sans précédent sur le secteur bancaire et avec lui se déploient les multiples ramifications qui rattachent la quasi-intégralité des secteurs d'activité de l'économie mondiale à cette crise.
Face à des situations telles que celle-ci, quels sont les outils à disposition des gouvernements pour faire face à des baisses de croissance significatives, des pertes pour les entreprises qui se chiffrent en milliards et la possibilité d'une récession inattendue de l'économie mondiale ?
Nous étudierons donc dans cette situation problème les outils de politique monétaire employés par les banques centrales de l'Union européenne et des Etats-Unis d'Amérique pour faire face à ce type de crise. Nous présenterons tout d'abord ces deux institutions que sont la Banque Centrale européenne (BCE) et le Federal Reserve System (FED), puis nous étudierons les outils de politique monétaire à leur disposition avant de finalement conclure sur les avantages et inconvénients de ceux-ci.
[...] Ces opérations se déroulent sur le marché où les emprunts d'Etat s'échangent. La condition pour que l'opération fonctionne est la suivante: les fonds modifiés doivent provenir de l'extérieur (des réserves de la banque centrale). Tout fonctionne avec un compte global de réserves pour la banque centrale, qui est crédité ou débité suivant les opérations. L'offre de réserves disponibles provient de deux sources que sont : l'emprunt auprès d'établissements bancaires privés (les banques) et l'emprunt auprès de la banque centrale que l'on appelle réserves empruntées. [...]
[...] De plus, il existe un dernier représentant de décision pour les pays membres de l'Union européenne ne faisant pas encore partie de la zone euro qui se nomme le conseil général. Dans un premier temps, il faut savoir que le conseil des gouverneurs est composé à la fois des membres du directoire et des gouverneurs des BCN ayant adopté la monnaie unique, l'euro. Ce conseil a pour principales responsabilités d'arrêter les orientations et prendre les décisions nécessaires à l'accomplissement des missions qui ont été confiées à l'Eurosystème Il doit aussi définir la politique monétaire de la zone euro y compris les décisions concernant les objectifs monétaires intermédiaires, les taux directeurs ainsi que l'approvisionnement des réserves au sein de l'Eurosystème. [...]
[...] Monsieur Bernanke a réalisé une erreur systémique, considérant que les marchés étant rationnels, c'est avec la raison et la transparence qu'on les gouverne »12bis. Pour certains financiers, la FED risque de se décrédibiliser à cause de la surréaction du gouverneur de la banque centrale américaine. Sa structure organisationnelle instaurée par le Congrès américain est composée de trois différents services : Un conseil central des gouverneurs, qui siège à Washington D.C comprenant sept membres, incluant le gouverneur de la FED. Il faut savoir que chaque membre est nommé par le président avec une approbation du Sénat. [...]
[...] De même, si le taux d'escompte augmente, il devient plus coûteux d'emprunter à la banque centrale, ce qui conduit à la baisse des réserves empruntées. La différence entre les réserves totales et les réserves empruntées correspond aux réserves non empruntées. L'offre de réserves non empruntées et sous le contrôle immédiat de la banque centrale. Celle-ci, en ajustant l'offre de ce type de réserves, peut agir sur le taux des fonds fédéraux Plus concrètement, prenons un exemple. Pour bien voir la différence prend le cas d'une transaction normale entre deux agents autres qu'une banque centrale. [...]
[...] Les réserves obligatoires Les réserves obligatoires correspondent au montant minimum que les banques doivent posséder afin de pouvoir faire face à leurs besoins quotidiens (retraits d'argent des clients et transferts interbancaires notamment). Les banques centrales déterminent les taux de ses réserves obligatoires. Ainsi, si la banque centrale décide d'augmenter le taux de réserves obligatoires les banques devront s'y conformer en détenant une plus grande part de leurs dépôts sous forme de réserves. Cependant, il faut noter que ces réserves ne présentent aucun intérêt pour les établissements bancaires compte tenu du fait qu'il s'agit de capitaux bloqués en cas de besoin et par conséquent les banques essaient d'en détenir le moins possible. [...]
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