Parmi les modes de financement d'origine externe auxquels les entreprises peuvent faire appel, on distingue principalement deux sources qui sont traditionnellement opposées : l'endettement et l'augmentation de capital. L'innovation financière de ces dernières années a permis de créer un titre assez atypique mêlant les caractéristiques d'un titre de dette et d'un titre de capital. Ces produits dits « hybrides » sont souvent présentés comme des solutions miracles ne présentant que des avantages que ce soit pour l'investisseur ou l'émetteur. Nous verrons que ce mode de financement a priori très attractif peut cacher des inconvénients qui viendront contrebalancer l'aspect miraculeux de cet instrument financier.
Les émissions d'obligations convertibles se sont particulièrement développées à partir de 1997 dans le cadre de la politique de développement de l'endettement dont elle réduit partiellement le coût. Elles ont constitué un produit de financement en particulier dans le cadre d'émissions primaires soit pour des refinancements soit pour financer des acquisitions y compris dans le cadre d'OPE, mais aussi un produit financier à part entière. Après 2001, la baisse des actions avait sensiblement réduit l'attrait des obligations convertibles.
En quoi les obligations convertibles répondent-elles aux attentes des émetteurs et attirent-elles les investisseurs ?
[...] -La prime de remboursement est la différence entre la valeur nominale et la valeur de remboursement d'une obligation. -La prime de conversion représente le surcoût d'une action obtenue par achat d'une obligation convertible immédiatement convertie en action. Dans l'exemple d'ABB, la prime de conversion est de 000/ 87.7489 8.77 = 30% Compte tenu de l'absence de prime de remboursement pour l'obligation ABB, le cours de l'action ABB doit progresser d'ici l'échéance de l'obligation de pour que l'investisseur demande la conversion de l'obligation en actions ABB et non le remboursement en liquidités. [...]
[...] -Le taux de rendement courant (current yield) qui est le rapport entre le coupon annuel d'intérêt et le cours de l'obligation. Le taux de rendement courant est supérieur au taux de coupon quand l'obligation est cotée en dessous du pair et inférieur au taux de coupon quand l'obligation est cotée au-dessus du pair. -Le taux de rendement à l'échéance ou taux de rendement actuariel (yield to maturity) mesuré à l'instant t qui est le taux rendant la valeur actuelle des coupons et du prix de remboursement égale au cours boursier de l'obligation. [...]
[...] À ce propos, il est courant de distinguer des volatilités historiques dites courtes (périodes de référence de 10 à 45 jours) des volatilités dites moyennes ou longues (périodes de référence supérieures à 100 jours). La volatilité implicite se définit comme la volatilité normative retenue par un opérateur de marché pour valoriser un produit dérivé, qu'il s'agisse d'une option ou d'une obligation convertible ou échangeable en actions. Elle détermine de manière directe dans les modèles binomiaux, l'amplitude de la hausse et de la baisse du prix P de l'action (ou de la parité), pour la période donnée. [...]
[...] Les obligations convertibles en actions Table des matières Introduction 3 I. Définition et caractéristiques 4 A. Définition 4 B. Caractéristiques 4 C. Comparaison avec quelques notions voisines 7 Différences entre bons de souscription et obligations convertibles 7 ii) Différences avec les ORA (obligations remboursables en actions) 7 iii) Différences avec les OCEANE (Obligations convertibles échangeables en actions nouvelles ou existantes) 8 II. La valorisation de l'obligation convertible en actions 9 A. La méthode du point mort 9 B. L'obligation convertible comme combinaison de deux actifs financiers 9 C. [...]
[...] Les coupons obligataires servis sont faibles, voire nuls dans certains cas. Pour l'investisseur, le sacrifice en terme de rendement est une donnée fondamentale d'une position en OC, aussi bien à l'émission que par la suite sur le marché. Il accepte une rémunération moindre sous forme d'un coupon contre une espérance de plus-value liée à la hausse du prix de l'action. On calcule souvent le nombre d'années nécessaires au recouvrement de la prime. Un investisseur en OC perd au départ la prime qui correspond à un surplus par rapport à la valeur de conversion. [...]
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