nouvelles technologies, marchés financiers, trading, économie
Depuis quelques années, nous voyons l'essor de certaines pratiques de marché. Apparaissent de nouveaux acteurs (dark pool, crossing network) qui s'appuient sur des technologies de pointe et qui peuvent être de nature à déstabiliser les marchés et derrière, l'économie tout entière.
Nous verrons les nouvelles technologies et les impacts sur les marchés. Doit-on les considérer comme un danger potentiel pour les marchés financiers ? Doivent-elles faire l'objet d'une règlementation particulière ? Il s'agit d'un vieux débat qui n'est pas propre aux marchés financiers. On pourrait l'appliquer à l'énergie, l'industrie, la biologie. Ce débat est inépuisable.
[...] Les investisseurs traditionnels, institutionnels, qui n'ont pas le même équipement, vont se détourner des marchés transparents pour aller sur les dark pool. Les dark pool, dont l'utilité est reconnue par les textes, posent le problème du conflit entre la primauté de l'intérêt de l'investisseur et le primat de l'intérêt du marché. L'intérêt du marché n'est pas la somme arithmétique de l'intérêt des investisseurs. L'intérêt du marché est un intérêt de transparence la plus grande possible, car plus il y a de transparence, plus le mécanisme de découverte du prix est efficace, on se rapproche de la fair value, du juste prix. [...]
[...] La mise en concurrence des marchés. Les pays continentaux connaissaient une tradition boursière faisant primer l'égalité sur la liberté, alors que les marchés anglo-saxons font plutôt primer la liberté sur l'égalité, modèle de marché gouverné par les prix. En France, modèle continental, latin, le marché était gouverné par les ordres, marché assez égalitaire. Le marché va déterminer un prix d'équilibre, qui va être une fourchette de prix. Ce prix d'équilibre est calculé par le marché, mais s'impose à tous. Toutes les personnes sont traitées à ce prix. [...]
[...] Les pratiques manipulatoires qui peuvent exister sur les marchés dérivés de matières premières sont très difficiles à remarquer, puis à sanctionner. L'enjeu est de savoir les moyens que l'on va donner aux régulateurs de marchés pour prévenir, démasquer et sanctionner les comportements. Le trading algorithmique et les nouvelles technologies de marché se fondent sur des nouvelles technologies qui ne sont pas véritablement révolutionnaires. Il n'y a pas eu de découverte scientifique fondamentale ces dernières années. En revanche, sur toutes les découvertes un peu anciennes (informatique, internet, etc.), il y a eu des évolutions, accroissement de la rapidité. [...]
[...] On autorisait les opérations de contrepartie. Ce monopole dont bénéficiaient les bourses a volé en éclat en 2004 avec l'adoption de la directive MIF, mais surtout le 1er novembre 2007 lorsque la directive MIF est entrée en vigueur. Cela s'explique car le crédo européen économique est la mise en concurrence. Pour faire un marché commun, il ne faut pas maintenir les monopoles locaux. Ces marchés, étant mis en concurrence les uns avec les autres, se sont livrés une guerre technologique. [...]
[...] Idée d'interdire pour les market maker d'offrir des fourchettes extravagantes. Idée d'instaurer une taxe Pigouvienne. Lorsqu'une activité économique génère des activités négatives, on fait payer celui qui génère cette activité négative. On demande aux acteurs pour corriger l'externalité négative de payer une taxe. Il faut alors que cette taxe soit calibrée de manière à ne pas tuer l'activité. Une taxe sur les transactions financières telle que pensée actuellement pose des problèmes à ce niveau. Il faudrait que celle-ci soit harmonisée. [...]
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