La Chine est aujourd'hui un pays communiste comme le disent ses dirigeants, mais avec une économie qui se libéralise progressivement. Le système politique a gardé ses aspects traditionnels, de même que l'omniprésence du pouvoir, (voir son aspect répressif (1989)) mais économiquement, le pouvoir accompagne de plus en plus le pays vers le libéralisme économique sans l'avouer ouvertement et sans accompagner la route vers le libéralisme économique de son pendant politique qu'est la démocratie, d'où des difficultés actuellement pour un système cherchant à concilier capitalisme et communisme. La situation actuelle traduit une fort déséquilibre : le libéralisme est généralement considéré comme ayant deux volets : un volet économique à proprement parler, et un volet plus politique que l'on retrouve dans la démocratie, le lien entre les deux étant, comme le montre la racine du mot " libéralisme" , "libéral"/liberté, c'est à dire la mise en avant de l'action individuelle. L'optique étant que toute initiative privée, grâce à un fort degré de libertés, contribue au bonheur et à l'élévation de la société en général, dans l'esprit de ce que Adam Smith appele " la main invisible". Or en Chine donc, seul le libéralisme économique émerge progressivement, le pouvoir restant tel qu'il fut conçu quand la Chine se voulait une vitrine du communisme, alternative du grand frêre soviétique
Une étude disait, résumant bien cette équilibre économique fragile :« Le marché financier chinois ou les hoquets du capitalisme communisme ». Mais au-delà de ses 10% de croissance, l'économie chinoise et son système financier révèlent des faiblesses évidentes, découlant probablement de cette contradiction très forte.
. Plusieurs questions peuvent se poser. Comment se caractérise aujourd'hui le système financier, compte tenu d'une situation assez unique? Quels sont les effets de ce paradoxe sur l'économie et son efficacité?
? Qu'est ce que le système financier chinois ?
Le système financier comprend, entre autres, le marché financier, qu'il soit primaire (marché où les entreprises émettent leurs actions ou obligations et l'Etat des obligations) ou secondaire ( marché boursier d'échange des titres). Il comprend donc les banques commerciales d'Etat (dirigées par la Banque de Chine), ainsi que les établissements financiers non bancaires contrôlés par les capitaux d'Etat, (assurance, gestion financière)
[...] Taux d'épargne et d'investissement, et principaux épargnants. Source : Zhongguo tongji nianjian 1997 Perspectives chinoises 46, mars - avril 1998, page n°15 Il est à noter que depuis ces dernières années, les particuliers, c'est-à-dire les ménages, sont devenus les premiers déposants dans les Banques, devant tous les autres y compris l'Etat. Leur épargne représente environ 2000 milliards de dollars. Quant aux institutions financières, elles représentaient en des dépôts bancaires alors qu'avant la fin des années 80 elles étaient inexistantes. Ce schéma illustre bien cette tendance entre 1978 et 95 : un très fort accroissement de la part des ménages et des institutions financières, au détriment de l'Etat, et des entreprises. [...]
[...] Des faiblesses non négligeables La Bourse, symbole du capitalisme par excellence est en Chine sur des ambiguïtés. Les procédures et régulations sont complexes et lourdes, elle est victime de corruptions, Depuis 2001, les indices ont nettement chuté, après dix années de bulle, car la cotation en Bourse ne rapporte pas grand-chose aux entreprises en question. Une étude de HEC Asia la qualifie d'enfant raté de la transition En fait l'économie est en Chine très intermédiée, à savoir que les entreprises qui peuvent, celles d'Etat surtout se financent plutôt grâce au crédit car les taux de change sont très intéressants ( un prêt sur dix ans est passé des 16% en 1996 à en 2006). [...]
[...] Qu'est ce que le système financier chinois ? Le système financier comprend, entre autres, le marché financier, qu'il soit primaire (marché où les entreprises émettent leurs actions ou obligations et l'Etat des obligations) ou secondaire ( marché boursier d'échange des titres). Il comprend donc les banques commerciales d'Etat (dirigées par la Banque de Chine), ainsi que les établissements financiers non bancaires contrôlés par les capitaux d'Etat, (assurance, gestion financière) Grandes caractéristiques On peut dire que la République populaire de Chine a réellement commencé à entrer dans le capitalisme en 90/91, quand une réforme de Deng Xiaoping permet aux entreprises d'Etat, très nombreuses voire majoritaires, de vendre une part de leur capital à la Bourse. [...]
[...] Dans les deux cas, il est fréquent que les créances soient douteuses, c'est- à-dire que les prêts servant à investir soient , du fait d'une gestion parfois aléatoire, ne sont jamais totallement sûrs. Une ouverture et une modernisation progressive, quoique encore limitée. Des réformes sont faites progressivement. Elles répondent notamment selon l'OCDE à plusieurs buts : adapter le système financier pour toutes les entreprises, introduire une gestion rigoureuse. Ce n'est que depuis le 11 décembre 2006 que le système bancaire s'est ouvert à l'étranger et donc que des banques internationales peuvent traiter en yuans avec des clients chinois. [...]
[...] Les entreprises d'Etat sont encore celles qui dominent le processus de production. L'Etat joue encore un rôle primordial : il protège les prix de très nombreuses entreprises, et beaucoup de prix échappent donc à la règle de l'offre et de la demande. Cette très forte présence de l'Etat entraîne donc des carences de gestion et dans les banques et dans les entreprises altérant les biens ou services offerts qui eux-mêmes conduisent à des résultats médiocres et des crédits bancaires douteux également. [...]
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