La première partie visera à définir les grands principes de la notation financière. Après avoir donné une définition de ce concept, nous verrons les principales étapes du processus de notation. Nous distinguerons la nature de l'émetteur et examinerons le rôle de la notation sur les décisions d'investissements. Un chapitre concernera la méthodologie appliquée lors de la notation des entreprises, des établissements de crédit et des Etats. Une Partie transitoire aura pour objectif de montrer la corrélation entre la note et le niveau du taux de l'obligation. La deuxième partie s'intéressera plus particulièrement au marché européen, sous trois thèmes : Le High Yield, le risque de défaut et les enjeux de la notation en Europe. En conclusion, nous aurons un discours un peu plus critique sur l'influence des agences de notation en en développant quelques limites
[...] La notation leur permet également d'augmenter la liquidité de leurs titres. Une bonne notation attire les investisseurs vers les titres déjà émis par l'émetteur, sur le marché secondaire. Dès lors, la notation de ces titres permet d'améliorer leur négociabilité. Par ailleurs, la notation permet aux émetteurs d'attirer les investisseurs étrangers, et notamment anglo-saxons. En effet, les notations des deux grandes agences américaines étant reconnues sur toutes les places financières, cela permet aux émetteurs européens de placer plus facilement leurs titres auprès des non-résidents, ainsi que d'émettre des titres sur des places étrangères. [...]
[...] Un argument de marche explique cette tendance de fond : aujourd'hui la part des obligations d'Etat sur le marche obligataire français est de l'ordre de 60- ; demain, a part des obligations de référence sans risque ne représentera que 30 a de l'encours obligataire de l'Euroland. L'analyse des spreads renvoie a une interrogation sur son sens économique. Il est l'expression d'un risque spécifique présente par l'émetteur d'un titre ou d'une créance, risque supplémentaire lie a la personne de l'emprunteur, plus qu'aux caractéristiques de l'actif émis. [...]
[...] Elles filtrent les informations reçues et les synthétisent en une note. Cela permet à l'émetteur de dévoiler un peu plus de sa situation sans publier tels quels des documents jugés confidentiels. Mais, le gage de crédibilité des agences de notation réside avant tout dans leur indépendance, à la fois vis-à-vis des responsables de l'émission, qui appartiennent à I 'inner circle, et vis-à-vis des investisseurs, qui appartiennent comme les agences de notation à l'outer circle. Du point de vue de l'émetteur, la notation attribuée par les agences fait partie de sa stratégie de communication financière. [...]
[...] La récente crise asiatique à montré que le marché anticipait les réactions des agences et ceci y est probablement du au processus de prise de décision. Mini-conclusion : Nous pouvons mettre en évidence l'insuffisance du lien entre le spread de taux actuariel utilisé en pratique et la probabilité de défaut associée à une émission obligataire risquée. La notion de spread zéro-coupon est fondée sur la reconstruction systématique de la structure par termes des taux sans risque et le calcul du prix de l'équivalent sans risque de chacune des obligations risquées. [...]
[...] D'où le raisonnement de bon sens qui prévaut : solliciter une notation et la payer coûte moins cher qu'une prime de risque rendue nécessaire par une mauvaise note non sollicitée. Deuxième critique : les agences de notation commettent de graves erreurs. En 1975, à la veille de sa mise en cessation de paiements, la ville de New York était encore bien notée. Les agences de notation se voient ainsi reprocher leur manque de réactivité a l'égard des changements qui peuvent intervenir. On retiendra récemment leur aveuglement lors de la crise asiatique. [...]
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