Il est de la nature même de l'activité des banques de prendre des risques, ces institutions doivent en permanence arbitrer entre la recherche de rendement et la nécessaire maîtrise des risques. Par ailleurs, la diffusion plus rapide des risques et la propagation plus brutale des chocs rendent l'ensemble du système financier davantage sensible.
Dès lors, la vigilance quant à une bonne mesure des risques doit être maintenue et approfondie. Or, ces risques se sont intensifiés dans la période récente.
D'abord, les opérations internationales des banques ont représenté une part accrue des activités de bilan et de hors bilan, d'où notamment l'importance du risque pays ou du risque de change. Ensuite, les activités de marché se sont développées, diversifiées et ont pris des formes de plus en plus complexes, en particulier sur les marchés dérivés.
[...] De même, la fraude constitue une menace réelle. Ainsi, on peut noter l'importante croissance de nouveaux risques non spécifiques au secteur bancaire (l'organisation, le management ) c'est-à-dire tout ce qui sous-tend la définition et la mise en œuvre de la stratégie des établissements de crédit. De plus, les risques interagissent, d'où l'importance des risques mixtes qui combinent des risques de contrepartie, de marché et opérationnels (juridiques notamment). En fait, outre la complexité technique des produits de marché ou des produits dérivés, le risque prend aujourd'hui une forme multidimensionnelle. [...]
[...] Risques de contrepartie Risques opérationnels Risques d'illiquidité Risques environnementaux Risques de taux Risques système d'information Risques de marchés Source : Livre blanc sur la sécurité des systèmes d'information, Commission bancaire Ainsi, les banques, lieu du mécanisme de régulation du crédit offert et de vérification que les conditions de bien-être et de la croissance existent, sont un maillon central car elles jouent un rôle essentiel d'évaluateur et de contrôleur des emprunteurs. Il en résulte que les banques font ainsi face au risque de liquidité. Elles vont alors puiser dans leur capital pour les renouveler, ce qui détruit du capital et met en danger la convertibilité de la monnaie bancaire. Ce risque de liquidité est ici lié au risque de défaut. [...]
[...] Le métier bancaire est donc de gérer le risque de solvabilité. Une régulation au niveau du marché du crédit bancaire est donc nécessaire. Les banques ont été amenées à s'orienter vers une gestion plus globale des risques. Le but est d'analyser et mettre en perspectives les risques, les coûts et les résultats des différentes activités de la banque afin de proposer à la direction générale des choix lui permettant d'optimiser le couple risque/rentabilité financière. Une réorganisation des institutions concernées Suite à cette évolution des risques qui s'opère actuellement sur le plan international, quatre transformations sont d'ores et déjà visibles : Un accroissement de la sensibilisation des banques au risque de crédit, lié à une meilleure identification de ceux-ci grâce aux nouvelles méthodologies quantitatives Une incitation des banques à rendre liquide leur portefeuille de crédit de manière à pouvoir externaliser leurs engagements et ainsi réduire leurs fonds propres en risque Un élargissement de la gamme des entreprises sur laquelle la concurrence entre banques et marchés financiers va être accrue en terme d'allocation du crédit, en raison d'un accroissement de l'aversion au risque des banques Un renforcement du rôle et du statut des agences externes de notation qui offrent une alternative aux banques pour la mission de contrôle. [...]
[...] C'est pourquoi, certaines grandes banques essayent de dépasser cette opposition en construisant un nouveau modèle de banque universel dans un contexte de marchés financiers. Face à un renforcement des règles de la compétition entre banques et marchés financiers en matière de crédit, les banques ne sont pas sans atout. En effet, les nouveaux modèles quantitatifs d'analyse du risque de crédit ne constituent pas, pour les banques, des instruments d'anticipation stratégique. Le niveau de leur emprise sur le réel représente un de leurs points faibles. Les outils d'anticipation sont donc ailleurs. [...]
[...] La qualité de ces données est largement liée au degré d'efficience des marchés financiers. Dans ces conditions, l'enjeu pour la banque et de dominer les marchés en terme d'information sur ses clients. Un des métiers fondamentaux de la banque a depuis longtemps consisté à remplir une mission déléguée de monitoring au nom des déposants afin de réduire les risques liés à l'asymétrie d'information entre prêteur et emprunteur. Pour la banque les bénéfices d'une telle démarche de meilleure anticipation des risques de crédit serait multiples dont notamment une meilleure sélection des firmes à l'origine et, une plus grande créativité vis-à-vis des firmes dont les performances se dégradent. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture