La monnaie est utilisée quotidiennement par chacun d'entre nous. Son utilisation dans les échanges est la règle. Du point de vue de l'analyse économique, les fonctions d'unité de compte et d'intermédiaire des échanges sont unanimement acceptées. La fonction de réserve de valeur reste en débat. Ces fonctions la définiraient donc comme une unité de mesure utilisée dans les échanges comme intermédiaire entre deux agents.
Une dimension de la monnaie, celle de son existence matérielle, ne semble pas faire de doute.
Reposant sur cette présomption, et sous l'oeil des nouvelles technologies, nous nous poserons la question de la dématérialisation croissante de la monnaie.
[...] La monnaie scripturale, constituée des dépôts à vue des ménages et des entreprises dans les banques, est aujourd'hui la monnaie la plus utilisée puisqu'elle représente près de de la monnaie en circulation. Cette forme de monnaie est parfaitement liquide contrairement, par exemple à des comptes sur livret ou des dépôts à terme) car il est possible de l'utiliser à tout moment grâce à des instruments de virement comme le chèque ou la carte bancaire. L'utilisation de la monnaie scripturale connaît une forte évolution grâce aux nouvelles technologies. [...]
[...] Le crédit a fondé les relations économiques. La fonction d'unité de compte intervient pour compléter la fonction d'intermédiaire. Dès le 4ème millénaire avant Jésus Christ, (période proto-littéraire de Sumer), on trouve l'expression d'une monnaie de compte. 5/6 Des tablettes pictographiques, interprétées comme des tablettes de comptabilité, ont été trouvées à Ourouk, dans les restes d'un bâtiment supposé être un temple-banque. Ces tablettes comportent un épi d'orge et une expression quantitative. Elles expriment des reconnaissances de dette en unités d'orge. Les premiers achats étaient donc effectués en unité de valeur. [...]
[...] Paradoxalement, tous les biens servent d'intermédiaire, c'est-à-dire qu'ils ont tous vocation à être acceptés dans les échanges. Ils sont donc tous monnaie. On remarque donc que la fonction d'intermédiaire à elle seul ne suffit pas à caractériser ce qu'est la monnaie. L'introduction de l'Etat Le choix d'un intermédiaire par consensus collectif montre aussi des faiblesses. Si l'on adopte un regard historique sur les monnaies ayant cour dans un environnement géographique donné, on se rend compte que ces monnaies ont très souvent un caractère forcé. [...]
[...] Conclusion L'analyse de la dématérialisation de la monnaie comme changement d'intermédiaire a montré ses limites. Elle fondait la justification du changement d'intermédiaire à la fois par la recherche d'économies en termes de coûts de transactions et par un processus cumulatif d'acceptabilité de ce bien en tant qu'intermédiaire. Elle a mis en évidence l'omniprésence du crédit dans les transactions. Or nous avons vu que le paiement, qui est un transfert de créances, relève d'opérations de crédit, exprimées en unités de compte conventionnellement acceptées. [...]
[...] Le temps que le processus cumulatif, créant la confiance dans le billet en tant que tel, face sont chemin. II/ La dématérialisation de l'intermédiaire des échanges L'apparition de la monnaie dématérialisée D'une part, les agents économiques s'étaient progressivement habitués à l'utilisation de cette monnaie-papier, le billet convertible, et l'avaient peu à peu appréciée pour elle-même et plus seulement pour la quantité d'or qu'elle pouvait représenter, d'autre part, la convertibilité en or représentait une charge non négligeable pour les autorités monétaires (par exemple gérer le peu de rapport entre le stock d'or et l'activité économique), si bien qu'il devint possible de libérer le billet de sa contrainte métallique. [...]
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