Le secteur de la microfinance au Togo

Résumé du document

En 2006, 80 % de la population mondiale n'a pas accès au crédit. Trois milliards de personnes dans le monde vivent avec moins de 2 dollars par jour. En Afrique, 4% de la population détient un compte bancaire ; 1 % a obtenu un crédit d'une institution financière officielle. Dix milles institutions de microfinance (IMF) regroupent 130 millions de clients à travers le monde, pour 500 millions de clients potentiels. Les 3 133 institutions de microfinance vérifiées par le Sommet du microcrédit déclaraient 113 261 390 clients au 31 décembre 2005. Dans les pays en voie de développement, le prêt moyen est compris entre 200 et 300 ? ; les taux d'intérêts pratiqués oscillent entre 18 et 60 % ; le taux de remboursement approche les 98 % (...)

Extraits

[...] Opportunités du secteur Volonté politique du Gouvernement Les objectifs de croissance et de maîtrise de l'inflation L'initiative de la Banque Centrale au plan sous régional La demande en produits et services de microfinance est forte Volonté de concertation et de synergie des principaux acteurs Engagement de certains bailleurs 4. Menaces sur le secteur ANALYSE SUCCINCTE DU SECTEUR DE LA MICROFINANCE AU TOGO En de la population mondiale n'a pas accès au crédit. Trois milliards de personnes dans le monde vivent avec moins de 2 dollars par jour. [...]

[...] Ressources humaines : Les rencontres avec le personnel des IMF ont montré la faible compréhension voire l'absence de connaissance des concepts souvent utilisés par la profession. Il en est ainsi particulièrement des concepts de portefeuille à risque, de balance âgée, d'autosuffisance opérationnelle ou financière. Même dans les grands réseaux, si ces notions sont bien appréhendées au siège, tel n'est pas le cas dans les unités à la base. Cela découle du faible niveau de compétence à la base et de leur faible accès aux formations. Les agents de terrain jugent que les formations sont souvent accaparées par les ressources humaines du siège. [...]

[...] Certes, de plus en plus de structures ont notamment comme gérants ou responsables à leur siège, des ressources humaines très compétentes. Du reste, la base de données des formateurs de l'APIMFT recèle plus d'une dizaine de formateurs de très haut niveau responsables de structures telles que WAGES, URCLEC, FUCEC - TOGO En outre, certaines IMF bénéficient de l'appui technique de structures notamment SOCODEVI pour UMECTO, DED pour CECA, ECO IRAM pour le FDR / URCLEC. La plupart des IMF ne dispose pas de système de gestion de l'information adéquat et la tenue des informations est souvent manuelle. [...]

[...] Inadaptation de certains produits : Certaines mutuelles ont constaté par expérience que la formule de l'épargne avant le crédit pouvait constituer un obstacle pour des populations très démunies en zones rurales notamment ou pour des segments de marché. Ces structures ont développé le crédit direct (cf. FDR / URCLEC) ou des produits spécifiques (Crédit Epargne avec Education avec Plan International et Freedom From Hunger pour la FUCEC –Togo). Insuffisante articulation avec les banques : Les relations entre les banques et les SFD comprennent, à un faible niveau, le refinancement et le placement. [...]

[...] Cela entraîne des effets négatifs sur la viabilité financière des IMF, surtout celles non constituées en réseau. Par ailleurs, certaines décisions de politique économique ont influé négativement sur le secteur ces dernières années. Il en est ainsi de la mesure d'interdiction de l'exportation des céréales qui a réduit la capacité de rembourser de certains emprunteurs avec ses effets sur la qualité de portefeuille des IMF. Le non paiement à temps du coton a contribué aussi à l'augmentation des créances impayées des IMF Le cadre légal, réglementaire et institutionnel A cause notamment de l'insuffisance des moyens matériels et humains de la CAS - IMEC, des insuffisances sont constatées au cours de tout le processus de contrôle du secteur : l'information, l'agrément ou la convention, le contrôle et le suivi, l'analyse sur pièces et sur place La conduite des opérations L'insuffisance de professionnalisation du secteur touche notamment les domaines suivants : - la vision des structures ; - la gouvernance ; - la structuration ; - la gestion La vision n'est pas toujours adéquate et les perspectives de développement ne sont pas souvent précises L'insuffisance de professionnalisme est aussi consubstantielle des options ayant sous tendu la mise en place des IMF, qui se divisent en trois grands groupes : - les tenants du développement qui considèrent que le développement prime. [...]