Le fonctionnement, les effets et les limites du microcrédit

Résumé du document

« Donner aux plus pauvres accès au crédit relève réellement d'une technologie et d'un projet social et économique qui va bien au-delà de la simple technologie financière. » écrivit Fransisco Barquero, consultant du programme de microcrédits géré par le Conseil Nicaraguayen. C'est ainsi qu'est désigné le microcrédit qui a été choisi comme sujet par Kofi Annan pour l'année 2005. Effectivement, le microcrédit qui est un des volets de la microfinance, consiste en l'attribution de prêt à faible montant pour des entrepreneurs ou des artisans qui n'ont pas accès à des prêts classiques, ce type de développement s'inscrit exactement dans l'objectif de l'ONU qui est de réduire de moitié la pauvreté d'ici 2015. Ce type d'aide aux personnes vivant le plus souvent sous le seuil de pauvreté a été également mis en avant par le décernement du prix Nobel de la paix à Muhammad Yunus en octobre 2006.
Le microcrédit trouve son origine dans les mutuelles de crédit agricole créées en Europe à la fin du XIXème siècle puis il a été repris et adapté par Mohammad Yunus avec la création officielle en 1983 de la Grameen Bank (« grameen » signifiant village). Ces microcrédits permettent de distribuer des petits prêts aux pauvres pour des projets d'auto-emplois, qui génèrent des revenus leur permettant de se prendre en charge, eux et leur famille, ils ont pour particularité et cause de leur réussite le fait que ce soit des prêts collectifs. Ils acquièrent ainsi le contrôle de leur avenir et s'éloignent par la même occasion du seuil de pauvreté. Ces programmes visent à transformer des victimes en acteurs économiques voir politiques actifs avec des services qui leurs sont adaptés, cela crée donc une dynamique et ils ne sont plus des bénéficiaires passifs d'une aide sociale telle que les dons. Vu les bénéfices potentiels pour les populations pauvres, la banque mondiale, le programme de finance rurale de la FAO, de grands donateurs et d'autres organismes de développement ont intégré dans leurs stratégies de finance rurale des programmes et produits de petits crédits. Ceci dit, bien que le crédit ne soit pas le seul frein au développement de la micro-entreprise, il en est l'élément essentiel.

Ainsi nous étudierons le fonctionnement du microcrédit ? Quelles sont ses ressources ? Et à qui est-il destiné ? Les caractéristiques du microcrédit permettront de comprendre ses conséquences et limites, puis le microcrédit, étant un concept qui se veut concret et efficace, nous tenterons d'expliquer son fonctionnement en pratique au travers de différents acteurs et expliqueront son apparition en France.

Extraits

[...] L'ADIE en chiffre *supérieur à la moyenne des créations d'entreprise ayant recours au crédit classique Source ADIE Afin de pouvoir attribuer ces microcrédits, l'ADIE s'appuie aussi bien sur des partenaires publics ( l'Union Européenne, l'État, les collectivités locales, Fonds de Garantie de l'Insertion Economique, Fonds de Cohésion Sociale ) que privés ( banques partenaires et intérêts des prêts gérés par l'association Conclusion Le microcrédit a donc permis des innovations importantes telles que le crédit de groupe (technique de prêt collectif) et la caution solidaire grâce à leur proximité avec les clients, il a fourni la preuve que les pauvres sont capables de gérer une micro entreprise viable avec peu de moyens et de rembourser les intérêts aux taux du marché. Mais malgré cette expansion remarquable, beaucoup d'observateurs pensent que l'industrie du microcrédit est encore embryonnaire, compte tenu de la demande potentielle qui existerait. [...]

[...] Il est donc important que ces institutions recherchent le profit montrant ainsi leur pérennité afin d'obtenir un système de partenariat avec des Banques commerciales. Cependant, elles ne doivent pas non plus rechercher de manière trop importante le profit au risque de s'écarter du but même du microcrédit, c'est-à-dire accorder des prêts à des personnes ne répondant pas aux critères des Banques commerciales et donc sans revenus importants. Elles feraient ainsi une sélection trop rigoureuse des emprunteurs et ne répondraient plus à leur but premier. [...]

[...] Ils acquièrent ainsi le contrôle de leur avenir et s'éloignent par la même occasion du seuil de pauvreté. Ces programmes visent à transformer des victimes en acteurs économiques voir politiques actifs avec des services qui leurs sont adaptés, cela crée donc une dynamique et ils ne sont plus des bénéficiaires passifs d'une aide sociale telle que les dons. Vu les bénéfices potentiels pour les populations pauvres, la banque mondiale, le programme de finance rurale de la FAO, de grands donateurs et d'autres organismes de développement ont intégré dans leurs stratégies de finance rurale des programmes et produits de petits crédits. [...]

[...] Le bilan mondial du microcrédit II. Le cas particulier de la France avec l'ADIE Conclusion Introduction Source www.imparfaitdusubjectif.fr Muhammad Yunus fondateur de la Grameen Bank et Prix Nobel de la paix en 2006. Donner aux plus pauvres accès au crédit relève réellement d'une technologie et d'un projet social et économique qui va bien au-delà de la simple technologie financière. écrivit Fransisco Barquero, consultant du programme de microcrédits géré par le Conseil Nicaraguayen. C'est ainsi qu'est désigné le microcrédit qui a été choisi comme sujet par Kofi Annan pour l'année 2005. [...]

[...] Ces programmes contournent les problèmes qui empêchent les pauvres d'avoir accès au crédit, ceci en offrant des prêts sans caution à des taux d'intérêt proches de ceux pratiqués sur le marché. Le microcrédit permet de faire alors face à trois problèmes majeurs : Le microcrédit permet donc d'atteindre des emprunteurs potentiellement solvables qui ne répondent pas aux critères ordinaires des créanciers ou qui sont géographiquement trop isolés. Mais les projets de microcrédit peuvent avoir différentes formes : à la campagne ou en milieu urbain, de petits ou gros montants et certains plus formels que d'autres. [...]