Marchés, produits dérivés, finance, contrats à terme fermes, termes optionnels, contrat d'échange
Ils occupent une place très importante dans l'économie et peuvent susciter un certain nombre de réactions négatives, souvent par méconnaissance de leur fonctionnement. Les marchés dérivés et les produits dérivés sont très anciens, les marchés à terme existent depuis plusieurs siècles et ont avant tout une finalité de protection et de couverture.
[...] Ces marchés ont très tôt été dans le collimateur des juges et des législateurs. On considérait qu'il y avait une forme de pari contraire à la foi chrétienne, puis contraire au droit. (Les plaideurs, lorsqu'ils étaient poursuivis pour dette, utilisaient l'Article 1965 sur l'exception de jeu.) Un arrêt royal de 1785 avait reconnu l'impuissance du législateur pour légiférer sur les marchés à terme. Contrats à terme fermes. Dans les contrats à terme fermes, il faut distinguer selon que le dénouement se fait sous forme monétaire, ou par la livraison du sous-jacent. [...]
[...] Pour fonctionner correctement, ces marchés supposent qu'il existe trois types d'acteurs : - Ceux qui vont chercher à se couvrir - Ceux qui vont spéculer - Les arbitragistes (les personnes qui vont aller observer les marchés et voir si un même actif, ou un actif très corrélé économiquement, est vendu à un prix différent, ils vont arbitrer). Ces trois acteurs sont indispensables au marché des produits dérivés. Ils vont permettre d'apporter des liquidités. La spéculation est inhérente à ces marchés là. En outre, la plupart du temps, ceux qui vont apporter de la liquidité sur ces marchés là (market maker) n'auront pas vocation à conserver le risque pris dans leur bilan. Les intermédiaires, au même moment qu'ils apportent de la protection au client, vont faire une même opération dans l'autre sens, et se rémunérer par l'écart. [...]
[...] Cas : Une banque a prêté à une université grecque. Cependant, sur le marché, plusieurs emprunteurs n'ont pas de CDS. Or il n'y a pas de protection sur le marché. La banque peut avoir un intérêt en achetant un CDS sur l'Etat grecque, étant donné qu'il y a corrélation entre une université grecque et l'Etat grec. Il faut faire attention à ne pas se laisser tromper par des discours de posture, et il faut savoir aller regarder la complexité des choses en profondeur. [...]
[...] Une banque va alors assurer le prêteur contre le risque de faillite. Le prêteur verse régulièrement une prime à la banque. Dans le contrat sont listés les évènements de crédit pour l'entité de référence (Ex : cessation des paiements, redressement ou liquidation judiciaire, défaut croisé [l'entité ne peut plus faire face à des échéances vis-à-vis d'autres contreparties]). Si un des évènements de crédit se réalise, la banque indemnise le prêteur initial. On a également permis aux acheteurs d'acheter de la protection lorsqu'ils ne détiennent pas le risque sous-jacent. [...]
[...] En Europe, depuis 2004 et la directive MIF, on a posé des critères alternatifs permettant de savoir si on était dans le cadre d'un contrat financier ordinaire ou dans le cas d'un contrat financier à terme. Est-ce que le contrat est admis aux négociations sur un marché organisé ? Si le contrat à terme est coté sur une bourse, cela suffit à en faire un instrument financier. Le contrat fait-il l'objet d'un passage en chambre de compensation ? Si oui, on considère qu'on est dans le cadre d'un contrat financier. Existe-il une clause de cash settlement ? [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture