Ces réformes, qui se retrouvent à l'échelle européenne, amènent à s'intéresser tout d'abord à la structure des marchés financiers, qui a été particulièrement renouvelée depuis deux décennies. Toutefois, il convient de s'intéresser également aux rôles des marchés financiers dont la prétendue toute-puissance est souvent citée. Enfin, si des évolutions majeures ont eu lieu en une vingtaine d'années, des perspectives existent, qui imposent de s'intéresser au cas particulier de l'Europe financière
[...] Toutefois, il faut également voir que les marchés financiers libéralisés représentent également une opportunité pour l'Europe. En effet, à la fin des années 1990, le rapport Cecchini (fin des années 1990) faisait état d'une forte baisse des prix des services financiers dans le cadre de l'intégration européenne, qui serait d'environ du PIB communautaire, ce à quoi s'ajouteraient des effets indirects (baisse des prix des autres services, bancaires, assurance). Au total, tous ces effets entraîneraient une augmentation de du PIB communautaire, des effets positifs sur l'emploi, une hausse des prix inférieure à une amélioration des soldes budgétaires de du PIB, avec une plus grande concurrence entre les établissements et une tendance au regroupement. [...]
[...] Toutefois, il convient de s'intéresser également aux rôles des marchés financiers dont la prétendue toute-puissance est souvent citée. Enfin, si des évolutions majeures ont eu lieu en une vingtaine d'années, des perspectives existent, qui imposent de s'intéresser au cas particulier de l'Europe financière. I. La structure des marchés financiers : acteurs et instruments Si les acteurs du système financier connaissent une évolution dans le sens d'une moindre prépondérance des intermédiaires (banques) et que les places financières, notamment dans le cas français, tendent à se recomposer dans le cadre du mouvement continu d'internationalisation, de déréglementation et du fait de l'apport des NTIC, des innovations tout aussi fondamentales ont eu lieu en ce qui concerne les instruments utilisés sur les marchés, qui ont connu une remarquable diversification attestant de l'adaptabilité des marchés financiers. [...]
[...] Si la diversification des marchés financiers, notamment par le biais des produits dérivés, représente une solution à certain de ces risques, ces instruments ne sont eux-mêmes pas exempts de failles (complexification du marché, possibilité d'être utilisés à des fins spéculatives). Bien qu'elle ne puisse répondre à toutes ces difficultés, la régulation est une solution, car elle permet à la fois d'assurer la bonne information des usagers et d'assurer l'existence de la concurrence, c'est-à- dire d'assurer le bon fonctionnement du marché. [...]
[...] Il faut toutefois noter que le secteur bancaire subit les conséquences des évolutions du marché financier, le modèle de la banque universelle (c'est-à-dire assurant une gamme très large de services financiers, dont la forme la plus aboutie a longtemps été présente en Allemagne) s'étant imposé alors que des restructurations, jouant sur la taille et/ou la diversification avec de nouvelles activités (assurance), sont intervenues. B. Les restructurations des places financières : l'exemple français La Bourse de Paris est aujourd'hui composée par quatre marchés : le premier marché (grandes entreprises françaises ou non, ayant une capitalisation boursière d'au moins 750 Mn et proposant 25% au moins de leur capital au public), le second marché (pour les sociétés à capitalisation boursière d'au moins 12 Mn et une diffusion de 10% du capital dans le public), le nouveau marché (pour les jeunes entreprises innovantes, avec une procédure simplifiée d'introduction par augmentation du capital, avec l'intermédiation d'une banque), le marché libre (visant les sociétés non inscrites à un des trois marchés précédents, ce marché étant caractérisé par sa faible réglementation et son caractère risqué), auxquels s'ajoutent les marchés dérivés, c'est-à-dire le MATIF (Marché à Terme International de France) et le MONEP (Marché des Options Négociables de Paris). [...]
[...] Au contraire, elles sont devenues aujourd'hui plus proches du modèle de l'économie de marchés financiers, même si de considérables spécificités existent au sein des systèmes financiers européens. Dans ce modèle, l'autofinancement a une place considérable et a pour complément la finance directe, sans intermédiation. La finance directe a donc connu un développement notable, les acteurs non financiers établissant directement des relations entre eux sur le marché financier. Cette évolution est largement due aux déréglementations opérées sur les marchés financiers et aux innovations technologiques, les banques étant également moins utiles dans un système où l'information est réputée se rapprocher de la perfection. [...]
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