L'actualité économique est en grande partie dominée par les résultats des marchés financiers. Les résultats du Dow Jones ou du CAC 40 semblent jouer un rôle fondamental dans nos économies mondialisées. Il existe une course à la puissance des différentes places boursières car plus le marché boursier est puissant, plus les possibilités de financement sont importantes pour l'économie.
Depuis une quinzaine d'années, on observe une mutation du financement de l'économie. En effet, l'économie de marché prend le pas sur l'économie d'endettement. Avec le développement d'un large marché des capitaux s'ensuit une explosion du financement direct des agents économiques. Désormais, le système anglo-américain prévaut, les agents économiques ont un comportement plus spéculatif mais cela peut aboutir à déréguler l'économie.
[...] Ces derniers obtiennent les fonds nécessaires pour réaliser une opération économique, très souvent de l'investissement, qui est le moteur de la croissance et de l'emploi. Le développement des marchés financiers a permis celui de l'actionnariat. Une population croissante participe à ce financement, même si les plus présents sont les investisseurs institutionnels. Les marchés financiers attirent une épargne nouvelle, celle des petits investisseurs, qui entrent sur le marché s'ils ont confiance. Les agents économiques qui échangent des titres sur la place boursière sont donc aussi bien les zinzins, ou investisseurs institutionnels, que les ménages. [...]
[...] Le recours aux marchés financiers comme source de financement permet ainsi aux agents économiques comme l'entreprise de ne pas s'endetter. L'entreprise émet des titres négociables sous forme d'action, part du capital social de l'entreprise, afin d'élargir son capital et ne pas accroître son endettement puisqu'aucun emprunt n'a été effectué. Ainsi, l'entreprise bénéficie de liquidités pour investir et elle versera des dividendes aux actionnaires en fonction de ses bénéfices. Elle ne pâtira d'aucune échéance de remboursements conséquents programmés. L'entreprise a tout intérêt à proposer des actions dans les marchés primaire, secondaire, nouveau et libre. [...]
[...] Les marchés financiers ont donc un rôle de perturbateurs de l'économie réelle. Ils provoquent de la spéculation et des bulles qui débouchent sur des crises économiques qui peuvent être majeures. Les marchés financiers provoquent de la spéculation et des bulles La fonction de la sphère financière est de financer l'économie et non de spéculer. Même s'il peut être considéré comme normal, voire utile, de consacrer une partie de son capital à spéculer dans un système voué au capitalisme financier, il ne faut pas limiter l'utilité des marchés financiers à cet aspect. [...]
[...] Quand apparaît la spéculation ou la bulle, les marchés financiers se transforment en perturbateurs de l'économie. Les crises financières de 1929, la bulle Internet de 2001 et dernièrement la crise des subprimes de 2007 sont là pour confirmer le fait que le développement du marché fait peser des risques de plus en plus lourds sur l'économie mondiale et ne participe donc pas à rechercher une efficacité économique et sociale. Pour éviter cela, il faudrait un capitalisme où les modes de rémunération ne pousseraient pas à des prises de risque inconsidérées. [...]
[...] Par ailleurs, la Bourse, ou marché secondaire, ne concerne qu'une minorité de Français. Le capital des entreprises françaises est largement détenu par des actionnaires étrangers, non-résidents, qui pèsent de plus en plus sur la gestion et les choix stratégiques. La mondialisation des flux financiers, par le biais des fonds de pension, modifie l'économie française, car ces fonds de pension exigent des rendements importants et à court terme. Pour atteindre ce but, les entreprises ont par exemple recours à des plans de licenciement massif, et au crédit, aux risques d'aggraver leur situation à long terme et donc leur croissance. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture