marchés financiers, contribution, croissance, déstabilisation économique
«Aucune industrie n'a le même talent que l'industrie financière pour privatiser les gains et socialiser les pertes » a écrit Martin Wolf, célèbre chroniqueur du Financial Times.
Lorsqu'il écrit cela M. Wolf fait référence aux gains mirobolants des traders et à leurs bonus surréalistes qu'il oppose aux différents plans de sauvetage qui ont été élaboré à travers le monde pour sauver de la faillite certains grands groupes bancaires et financiers mis à mal par la crise de 2008.
La libéralisation des marchés financiers a commencé il y a environ 30 ans lors des élections quasi-simultanés de Ronald Reagan en 1980 et Margaret Thatcher en 1979. Durant leurs mandats respectifs ils ont de concert promu une forte libéralisation des économies et notamment des marchés financiers ainsi que différentes politiques d'inspiration libérale que l'on qualifiera plus tard de « reagonomics » et qui s'inscrivent dans la continuité de mesures prises à partir des années 70. En France, ces politiques n'arriveront que vers 1984, l'élection de François Mitterrand en 1981 ayant retardé cette tendance inexorable.
Aujourd'hui cependant ces politiques semblent être arrivés à leurs limites et les crises à répétitions subies par les PDEM depuis 20 ans alimentent le sentiment d'injustice et de révolte qui gronde de plus en plus, en témoigne le mouvement des Indignés qui s'est maintenant répandu au monde entier et même aux USA, sacro-saint siège du libéralisme économique où des milliers de manifestants se sont rassemblés devant Wall Street pour protester contre le pouvoir démesuré de la minorité que compose les financiers sur une majorité déchue et opprimée.
Les marchés financiers oscillent entre efficience et risque systémique, et les pratiques douteuses et l'opacité qui y règnent rendent nécessaire une refonte du système.
[...] Les marchés financiers ont-ils contribué davantage à la croissance ou à la déstabilisation économique ? «Aucune industrie n'a le même talent que l'industrie financière pour privatiser les gains et socialiser les pertes a écrit Martin Wolf, célèbre chroniqueur du Financial Times. Lorsqu'il écrit cela M. Wolf fait référence aux gains mirobolants des traders et à leurs bonus surréalistes qu'il oppose aux différents plans de sauvetage qui ont été élaboré à travers le monde pour sauver de la faillite certains grands groupes bancaires et financiers mis à mal par la crise de 2008. [...]
[...] Le système financier est devenu depuis de nombreuses années de plus en plus incompréhensible pour le commun des mortels, et peu de gens en saisissent tous les mécanismes, il devient donc urgent d'en modifier le fonctionnement. Des pratiques douteuses masqués par un voile d'opacité . Avec l'apparition des marchés de produits dérivés, de nombreux instruments financiers ont été conçus, il serait inutile de vouloir tous les expliciter mais nous étudierons seulement les plus connus, ceux qu'il n'est pas rare de croiser au détour d'un article économique : les CDO (collateralised debt obligation) et CDS (credit default swaps). [...]
[...] Autre pratique déroutante le High frequency trading qui a par exemple causé le krach éclair en mai 2010 lorsque certaines Bourses ont perdu en quelques minutes 10% de leur valeur qu'elles ont ensuite repris lors des minutes suivantes. Il s'agit en fait d'algorithmes puissants qui en l'espace de quelques millisecondes envoient des milliers d'ordres d'achats (ou de vente) censés influer sur le cours des produits à la hausse (ou à la baisse) qui sont immédiatement annulés, et permettent au trader d'acheter (ou vendre) ses actions en profitant du nouveau cours plus avantageux. [...]
[...] C'est l'objet du principal scandale qui a éclaboussé Goldman Sachs en 2007, la banque avait vendu à des clients des CDO, et ensuite s'était mise à spéculer sur leurs baisses à l'aide de CDO synthétique. Venant on en maintenant aux CDS, autre invention géniale peut être encore plus malhonnête que la précédente, un CDS consiste en une assurance payée par un trader à un assureur qui s'engage à compenser toute dépréciation du produit assuré. Mais là vient l'innovation majeure, contrairement à une assurance, celui qui souscrit à un CDS n'a pas l'obligation d'être le propriétaire de l'objet assuré. [...]
[...] C'est dans cette optique qu'ont été crée les marchés de produits dérivés qui ont connu une croissance exponentielle depuis leur apparition au début des années 70. Cependant lorsque l'on voit les plans de sauvetage à répétition que sont obligés de mettre sur pieds les différents ministres des finances des pays développés, que ce soit pour des compagnies privés ou non, il est légitime de se demander dans quelle mesure ces produits sont-ils réellement efficaces. Les marchés financiers ont amené la notion de risque systémique La récurrence des crises provoqués par ce nouveau système financier inquiète chaque fois un peu plus : le krach de 1987 s'est avéré n'être pas si grave mais on ne peut en dire de même pour la crise de 1998 et plus encore celle de 2008 qui a provoqué une récession généralisée dans quasiment tous les PDEM. [...]
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