Pendant longtemps, en Europe, le marché financier a été un élément mineur dans le financement de l'économie.
Au début des années 50, en France, les entreprises ne pouvaient se financer qu'auprès des banques françaises, les épargnants ne pouvaient déposer leur épargne que dans un établissement financier ou souscrire à des émissions d'actions ou d'obligations françaises. Le mode de financement privilégié était l'endettement.
Le système financier français, très rudimentaire, regroupait des banques, des institutions financières spécialisées et quelques marchés de capitaux au demeurant peu dynamiques. L'allocation des ressources s'effectuait selon des critères répondant plus à des normes administratives ou politiques que financières. Les marchés de capitaux et les flux financiers restaient segmentés, compartimentés.
Mais, depuis les années 80, un nouveau système financier se met en place dans lequel les marchés de capitaux prennent de l'importance par rapport au financement bancaire. Ce processus est qualifié de marchéisation des financements.
Impulsée par les pouvoirs publics, la réforme du système financier a permis la construction d'un grand marché unifié des capitaux, allant du très court au très long terme, au comptant et à terme, ouvert à tous les agents économiques pouvant procéder à l'ensemble des arbitrages répondant à leurs besoins.
Innovation, déréglementation, décloisonnement, désintermédiation sont autant de phénomènes qui se sont dès lors conjugués pour concourir à l'édification d'un grand marché unifié des capitaux.
La création de ce marché répond à trois objectifs:
Limiter l'intermédiation et donc la création de monnaie dans le financement de l'économie,
Abaisser le coût du financement de l'activité économique,
Ouvrir à l'état et aux administrations publiques un vaste réservoir de financement pour financer le déficit et la dette publique.
Le marché des capitaux comprend le marché monétaire et le marché financier. Ces deux marchés seront détaillés dans notre première partie ainsi qu'une description de l'organisation du marché des capitaux.
Dans une deuxième partie, nous étudierons les comportements et les stratégies des intervenants du marché.
[...] Ce placement est, à court terme, plus risqué que les obligations. Le cours de l'action dépend des bénéfices faits par la société mais aussi des prévisions de profit pour l'avenir, de sa situation, du secteur économique à laquelle elle se rattache, de la confiance et enfin de la conjoncture générale de l'économie du pays. Si la société fait faillite, l'actionnaire perd la totalité de la somme qu'il a investie Une action a plusieurs valeurs La valeur nominale s'obtient en faisant le rapport capital social sur le nombre d'actions existantes. [...]
[...] Il existe plusieurs grands types d'instruments financiers négociés sur le marché des produits dérivés. Les contrats à terme ou futures : Deux co-contractants fixent à un moment donné dans un contrat à terme les modalités de transaction pour une livraison et un règlement qui auront lieu a une date ultérieure. Ces contrats se négocient aussi bien sur un marché organisé que sur un marché de gré à gré. Le future nécessite une prime et un dépôt de garantie de la part des deux parties (acheteur et vendeur). [...]
[...] Les titres de créance négociables doivent être stipulés au porteur et dématérialisés. On peut rajouter qu'ils ne sont pas cotés. Il en existe 3 grandes catégories : Certificats de dépôt, billets de trésorerie, Bons du Trésor négociables Les caractéristiques communes des titres de créances négociables sont le montant unitaire élevé (152449 euros / un million de francs), une durée de vie à l'émission comprise entre 10 jours et 7 ans, une échéance fixe, et la qualité des émetteurs. Ils peuvent être émis en EURO ou en devises étrangères. [...]
[...] L'État doit donc trouver des ressources pour financer son activité. Les institutions financières font, elles, partie de ces deux catégories à la fois : elles ont, sur le marché, à la fois un rôle d'investisseur et d'émetteur. Les banques mènent une politique qui, selon leur origine, répond à des stratégies différentes, autrefois dictées par les contraintes de la politique monétaire, aujourd'hui inscrites dans la gestion de leurs activités de marché ou de leurs ratios prudentiels. Nous parlerons enfin des autorités de tutelle, qui ont pour rôle de surveiller et de réglementer les marchés Les émetteurs L'avènement de l'économie de marchés financiers permet aux agents économiques de diversifier leurs sources de financement. [...]
[...] En d'autres termes, la finance de marché, ou directe, se développerait au détriment de la finance intermédiée, ou indirecte. Le tableau montre en effet que le taux d'intermédiation financière c'est-à-dire la part des financements totaux des agents non financiers (ANF) effectués par les intermédiaires financiers, a baissé de 1980 à 1999. Cette baisse de l'intermédiation financière correspond à une perte de part de marché des banques alors que la part des investisseurs institutionnels (OPCVM, IFNM et sociétés d'assurance) tend au contraire à augmenter. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture