Marché de la bancassurance, France, épargne assurance, épargne bancaire, banque, assurance
Depuis une trentaine d'années, les frontières entre la banque et l'assurance deviennent de plus en plus floues. En effet, les banques se sont diversifiées d'abord dans l'assurance vie et plus récemment dans l'assurance dommages (assurance automobile, habitation). La naissance de ce rapprochement vient du fait de la nature très proche des produits d'épargne assurance et d'épargne bancaire qui a amené les banques à s'intéresser davantage à ce marché. Ensuite, les motivations et les intérêts pour le rapprochement des deux activités sont nombreux.
[...] Pour les banques, l'avantage de la bancassurance réside dans une approche client plus globalisée grâce à la réduction des asymétries d'informations. La connaissance de la situation financière et patrimoniale permet aux banquiers de proposer des offres en matière de produits d'assurance plus personnalisées et pertinentes. En effet grâce à toutes les informations collectées lors de l'octroi d'un crédit, il est plus facile aux banquiers de cibler précisément les besoins de son client en produits d'assurances. Un autre grand avantage pour la banque est que cette fusion conduit également à une meilleure rentabilité, grâce à des effets de synergies comme ceux générés par la vente croisée illustrée dans le paragraphe précédent. [...]
[...] La naissance du rapprochement A partir de 1970, on a pu observer des produits d'assurance vie distribués par les banques. En effet, alarmées de voir les assureurs capter une part importante de l'épargne de leurs clients, les banques ont donc proposé à leur tour des produits d'assurances[1]. En 1985, deux évolutions ont encouragé et accentué cette diversification du secteur bancaire : d'une part au niveau politique avec le désengagement de l'Etat, et d'autre part au niveau technologique avec l'arrivée de l'informatique (Internet et les distributeurs automatiques). [...]
[...] Il faudrait alors doubler le capital des filiales assurances des banques ou réduire par deux les activités d'assurance. Selon Cyrille Chartier-Kastler, avec Bâle III et Solvabilité II, il ne sera plus possible de faire d'augmentation de capital pour leurs filiales d'assurance vie, les banques se tourneront donc vers l'épargne bancaire (dépôts à vue, livret) de manière significative. Enfin si la bancassurance a vu le jour au XXe siècle, le XXIe siècle sera-t- il celui de l'assurbanque avec des compagnies d'assurance telles que Groupama ou Axa qui contre-attaqueront en proposant des offres bancaires ? [...]
[...] Comme exemple de modèle pur on retrouve exclusivement les ACM (Crédit Mutuel), le Crédit Agricole (en excluant LCL) avec ses filiales vie (Predica) et non vie (Pacifica) et les Caisses d'Epargne avec Ecureuil Vie et Ecureuil IARD. L'aspect juridique de la bancassurance en France D'un point de vue juridique, la bancassurance subit une forte réglementation en France. En effet, la loi bancaire française limite strictement les opérations que peuvent pratiquer les banques à titre principal. Suivant cette loi, la conception des produits d'assurance n'entre pas dans le périmètre législatif[5]. [...]
[...] Cependant à l'heure où les banques ne cessent de chercher de nouvelles voies pour se développer, nous pouvons essayer de voir quel pourrait être le futur de la bancassurance en France. Selon plusieurs analystes bancaires, le taux d'équipements des clients particuliers, professionnels ou PME des banques en produit d'assurance est loin d'être saturé[7], il pourrait donc, selon les prévisions, doublé d'ici les prochaines années. Comme facteur de développement il est aussi possible de souligner le fait que la réforme des retraites votée dernièrement va accroître les offres d'épargne retraite et d'assurance complémentaire santé. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture