Les vingt dernières années ont été marquées par un développement spectaculaire des activités financières dans l'économie mondiale notamment dans les pays émergents et par la montée en puissance à l'échelle internationale des investissements institutionnels.
Depuis le début de la décennie 1990, les investisseurs institutionnels sont devenus les acteurs de première importance sur le marché financier, car les gérants de ces fonds mettent désormais l'accent sur les placements à l'étranger pour diversifier leurs risques et améliorer leurs rendements.
S'agissant des Organismes de Placement Collectifs (OPC), de fonds de pension ou de hedge funds, les Zinzins ou investisseurs institutionnels ont vu leur rôle s'accroître aussi bien dans les pays de l'OCDE qu'ailleurs. D'où l'importance de mesurer leurs performances.
L'objet du présent exposé consiste donc à analyser les performances boursières des investissements institutionnels notamment dans les pays émergents.
La question centrale de cette recherche s'intitule : Comment peut-on évaluer les performances boursières des investissements institutionnels dans les pays émergents ?
La littérature concernant l'évaluation de la performance d'un portefeuille est très abondante mais elle est très controversée. La mesure de performance basée sur le CAPM qui date des années 50 est encore utilisée (eg. Makiel, 1995 et Ferson et Schadt, 1996).
Théoriquement, il existe des objections solides concernant la mesure de performance utilisant le CAPM tels que les critiques de Roll (1997).
Empiriquement, les tests du CAPM ont identifié des non-bétas facteurs tels que le Book To Market (eg. Rosenbey, Reid et Lanstein, 1985 et Fama et French, 1992).
A la lumière de ces résultats, certaines études récentes prennent en compte plusieurs facteurs pour évaluer la performance d'un fonds (Carhart, 1996), Fama et French, 1993).
Ces différents points seront développés dans le cadre de la section première.
L'objet de la deuxième section de ce chapitre sera l'exposé de quelques études empiriques qui se sont intéressées à la mesure de la performance des investissements institutionnels dans les pays émergents.
Section I ? Les performances boursières comme mesure de la performance des investissements institutionnels : une revue de la littérature
1-1- Les méthodes classiques : Présentation et critiques
1-1-1- Présentation
Les méthodes de mesure de performance consistent à ajuster la rentabilité d'un portefeuille par son risque, afin de fournir une base uniforme et adéquate à des fins de comparaison. (...)
[...] Table 10 : Définition des styles d'investissement des hedge funds selon CSFB/ Tremont, sera exposé dans l'Annexe 3. Capocci.D (2003) : Etude comparative de la performance des hedge funds : Une approche multi- facteurs Banque et marchés 64. C'est-à-dire qu'ils investissent dans des titres qui ont le mieux performé l'année précédente et vendent ceux qui ont offert une faible performance. Fromont.E., (2004) : op.cit, pp 3-6. Ponssard. J.P Faison-Roche. M.A :op.cit , p 139. [...]
[...] J-L., (1997), p201). Vernimmen : Finance d'entreprise 5ème Edition, pp 433-443. Morissette. D., (1993) : op.cit, pp 380-382. Engstrom.S., (2003): Costly information, diversification and international mutual fund performance Pacific-Basin Finance Journal 11 (2003), pp 470. Engstrom.S., (2003): op.cit, p472. Les définitions respectives seront présentées dans l'Annexe 2. Labidi, O., : op.cit, pp Labidi, O., : op.cit, p12. [...]
[...] Selon Ackermann, McEnaly et Rzavenscraft (1999), nous observons deux sous catégories du biais du survivant qui sont le biais de l'auto selection et le biais de disparition (Terminantion bias)[17]. Lhabitant.F.S., (2003) a proposé une méthode quantitative permettant d'analyser un hedge fund. Cette méthode s'appuie essentiellement sur le modèle d'analyse de style proposé par Sharpe (1992), mais il ne l'a adapté afin de prendre en compte les particularités des hedge funds, telle que la possibilité de vendre à découvert. Le modèle de Lhabitant.F.S., (2003) présente plusieurs applications, dans le cadre de notre exposé nous allons présenter celle concernant la mesure de performance des hedge funds. [...]
[...] Selon la méthode de Treynor, le portefeuille qui a connu la meilleur performance est celui qui a procure à l'investisseur l'excèdent de rendement (Rp-Rf) le plus élevé par unité de risque assumée. * La méthode de Sharpe (1966) Contrairement à l'indice de Treynor, celui suggéré par Sharpe tient compte du risque total du portefeuille (au lieu de son coefficient bêta). Selon cette méthode le portefeuille qui a connu la meilleur performance est celui qui a procuré à l'investisseur l'excédent de rendement (Rp-Rf) le plus élevé par unité de risque total (x(Rp)).L'indice de Sharpe se définit ainsi : RSp = Rp-Rf où Rp = Rendement moyen du portefeuille Rf = Rendement moyen d'un titre sans risque = Ecart type du taux de rendement du portefeuille. [...]
[...] Cependant, le chercheur a utilisé une a condition différente puisque selon lui les hedge funds peuvent utiliser l'effet de levier, ce qui veut dire que leur expositions peut aisément dépasser les 100%. Ainsi le modèle proposé peut être considéré comme une forme de régression sous contraintes, et doit être résolu par des méthodes de programmation quadratique. * Les résultats de l'étude Pour ce qui suit nous allons présenter seulement les résultats de cette étude concernant la performance des hedge funds concernant les pays émergents. Les peuvent être interprétés comme les expositions à chacun des styles d'investissement. [...]
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