Le 2 décembre 2007, Vivendi a racheté la société californienne Activision et est devenu ainsi le leader mondial des jeux en ligne ; cette opération illustre le phénomène de plus en plus courant de la fusion-acquisition, instruments des FTN, outils de la globalisation que connaît l'économie mondiale contemporaine.
D´après le dernier examen annuel des tendances de l´investissement, publié en octobre dernier par la CNUCED, les entrées mondiales d´investissement étranger direct (IED) ont augmenté en 2006 de plus de 38 % pour s´établir à 1 306 milliards de dollars, soit un chiffre proche du record atteint en 2000.
Ce chiffre témoigne des deux évolutions majeures que l'économie internationale a connues au cours de la dernière décennie : l'amplification de la mondialisation des échanges commerciaux, et l'affirmation de nouvelles puissances économiques de premier ordre. Ces évolutions se sont traduites d'une part par l'internationalisation des activités des entreprises issues des pays développés (US, UE, Japon) et d'autre part par l'émergence de grandes entreprises issues de pays dont les économies se développent rapidement. Il s'agit en particulier d'entreprises issues des « BRIC » (Brésil, Russie, Inde et Chine) mais également d'entreprises issues du Mexique, de Turquie, d'Egypte, ou encore de Thaïlande.
[...] Aujourd'hui, la part de ces flux Nord/Nord dans le total mondial est plutôt en baisse. En effet, on observe ces dernières années une forte augmentation des flux vers l'Asie du sud-est et tout particulièrement à destination de la Chine. D'une manière générale, le continent africain attire peu d'IDE même si quelques pays comme l'Afrique du Sud, le Maroc, la Tunisie ou l'Égypte constituent des exceptions. Pour les autres pays africains, l'IDE est essentiellement concentré dans l'industrie extractive. Nous nous attacherons à étudier la dynamique qu'ont connu les flux d'IDE en 2006, tant quantitativement que géographiquement, puis nous tenterons d'expliquer les variations observées par rapport aux périodes précédentes pour enfin établir des prévisions quant à leur évolution future. [...]
[...] Ces IDE se sont fait principalement dans les ressources naturelles, nécessaires à l'émergence de ces géants économiques. En outre, les efforts des entreprises publiques chinoises et des conglomérats privés indiens visant à acquérir des actifs stratégiques à l'étranger, comme en témoigne l'acquisition pour 11 milliards de dollars de Corus Group Pays-Bas) par Tata Steel (Inde), ont fait augmenter le flux des IDE de ces pays à destination des pays développés. C'est en Amérique latine et dans les Caraïbes que le bond en avant a été le plus grand : les sorties d'IDE ont progressé de 125%, pour s'établir à 49 milliards de dollars. [...]
[...] Il s'agit en particulier d'entreprises issues des BRIC (Brésil, Russie, Inde et Chine) mais également d'entreprises issues du Mexique, de Turquie, d'Egypte, ou encore de Thaïlande. L'internationalisation se fait par le biais d'Investissements à l'Etranger, que l'OCDE définit comme l'activité par laquelle un investisseur résidant dans un pays obtient un intérêt durable et une influence significative dans la gestion d'une entité résidant dans un autre pays Cette opération peut consister à : - créer une entreprise entièrement nouvelle (investissement de création) - plus généralement, à effectuer des fusions ou acquisitions, qui consistent en le rachat ou la prise de participation (acquisition d'au moins 10% du capital social) dans une entreprise étrangère. [...]
[...] Nous nous intéresserons particulièrement aux fusions-acquisitions. Contrairement aux investissements de portefeuille (prise de participation de moins de 10% du capital social d'une entreprise), les IDE impliquent une prise de contrôle de la part de la firme étrangère et ne sont donc pas de simples transactions spéculatives mais visent des projets à moyen et long terme. On les appelle d'ailleurs également Investissements productifs. Ces mouvements de capitaux et prise de participation sont autant le résultat que la cause de la mondialisation. [...]
[...] De plus, celles-ci ont représenté près des deux tiers de la valeur totale des fusions-acquisitions internationales. Par exemple, près du tiers des investissements effectués à l'étranger par des entreprises françaises correspondaient aux cinq plus grosses fusions et acquisitions, parmi lesquelles l'acquisition par Alcatel de la Société Lucent établie aux États-Unis et la prise de contrôle par AXA de la Compagnie d'assurance suisse Winterthur. - les fusions-acquisitions transfrontalières expliquent en grande partie l'augmentation de l'IDE en 2006: L'augmentation de l'IDE en 2006 a été due à un petit nombre de fusions et acquisitions transfrontalières très importantes. [...]
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