Il ne se passe plus une journée sans que les fonds souverains ne fassent les titres de quotidiens, de magazines économiques ; « Quand les Etats investissent la finance » dans Alternatives économiques numéro 262, « Qui a peur des fonds souverains ? » paru dans l'Express du 19 décembre 2007, ou encore « Quand les fans de football défendent un fonds souverain » dans Le Monde du 5 mars 2008 (en référence à la volonté du fonds Dubaï International Capital (DIC) de racheter le club de football de Liverpool).
Mais qu'est-ce qu'un fonds souverain ? Depuis quand existent-ils ? Qui se cache derrière eux ? Que veulent-ils ? Représentent-ils une menace ou une opportunité ? Les questions sont innombrables en ce moment concernant ces fonds. En effet, inconnus (ou presque) il y a quelques mois encore, ils se révèlent au grand public en rachetant, « à tour de bras », des participations de grandes entreprises occidentales. Certains crient au scandale, quand d'autres louent leur apport de capital…
Avant toute analyse, il convient d'étudier ces « monstres étatiques » de plus près, et surtout l'origine de leurs avoirs. De plus, il faudra comprendre pourquoi la gestion des réserves a évolué au profit des fonds souverains.
Puis, nous verrons quels sont les motivations et les critères de choix des fonds souverains dans leurs investissements, ainsi que les “moyens” qu'ils utilisent pour les réaliser.
Ensuite, nous nous focaliserons plus sur le comportement de ces fonds en tant qu'actionnaires et essaierons de donner des critères pour les évaluer (mesures de performance) et les “comparer” (benchmarks).
Enfin, nous réfléchirons sur les opportunités qu'ils représentent et sur les peurs qu'ils suscitent. Face à cette situation globale, les pays occidentaux ont des réactions communes et cherchent des solutions.
Mots clés: étude sur les fonds souverains, marchés financiers, manne pétrolière, actifs, stratégies, Arabie Saoudite, Chine, Russie, Singapour, fund, benchmark, prise de participation, UBS, Citigroup, Abu Dhabi, Morgan Stanley, Merrill Lynch, FMI
[...] La récente et soudaine montée en puissance des fonds souverains (opportunités d'investissements liées à la crise des sub-primes) a stimulé leurs besoins de compétences financières. Pourtant, l'origine de ce phénomène est plus ancienne que cette récente crise financière. Là où il y a flot d'argent, il y a flot de personnes note Benoît Duthu, responsable du bureau de Dubaï du chasseur de têtes Egon Zehnder International. Les fonds de la région se sont vraiment mis à recruter il y a environ quatre ou cinq ans, lorsque le prix du pétrole a commencé à s'envoler. [...]
[...] Elle se calcule par comparaison entre la valeur de l'actif au début et à la fin d'une période. La rentabilité est calculée ainsi : R = (V2-V1) / V1 Avec : V1, valeur de l'actif au début de la période V2, valeur de l'actif à la fin de la période Cette mesure très simple et très parlante dans le temps est malheureusement dénuée de sens, puisqu'elle ne prend en compte aucun facteur de risque, de comparaison ou de volatilité. - Ainsi, nous pouvons utiliser le ratio de Sharpe pour compléter cette étude. [...]
[...] Définition Un fonds souverain (sovereign wealth funds) est avant tout un fonds d'investissement mais il n'existe pas de définition généralement acceptée. Selon une définition large, il convient de considérer un fonds souverain comme un fonds de placement international de l'épargne nationale, sous le contrôle des Etats ou des banques centrales de ces Etats. Dans la majorité des cas, les fonds proviennent de recettes d'exportation (pétrole ou excédents commerciaux). Bien qu'ils aient tous un caractère public, il s'agit d'un ensemble très hétéroclite d'institutions ayant des modes de fonctionnement très divers et dont la date de création est variable. [...]
[...] Beaucoup d'analystes voient en eux un matelas de sécurité pour des marchés boursiers soumis à des crises d'endettement plus fréquentes. L'illustration la plus logique de ce point de vue est la récente vague d'investissements dans le secteur bancaire mondial. Alors que nombre de banques étaient en situation difficile face à la crise financière actuelle, les fonds souverains sont arrivés tels des chevaliers blancs au secours d'établissements considérés comme de véritables piliers des économies occidentales. Avec des pertes de plusieurs dizaines de milliards de dollars, beaucoup de grandes banques internationales avaient grandement besoin de reconstituer leur haut de bilan pour pouvoir continuer à distribuer ne serait-ce qu'un peu de crédits et de crédibilité. [...]
[...] Il a été décidé, lors de cette table ronde, de poursuivre le dialogue avec les fonds souverains. - Assurer le suivi du dialogue. Le FMI assure le suivi de ses initiatives en poursuivant ses contacts avec les fonds souverains sur la recherche d'une position commune en matière de pratiques optimales. Le premier dialogue engagé a pour objectif de parvenir à un consensus sur ce qui constitue des pratiques optimales selon Adnan Mazarei, du Département de l'élaboration et de l'examen des politiques du FMI. [...]
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