La crise financière initiée dés 2007 par la crise des subprimes, la formidable envolée des prix du pétrole de l'été 2008, l'affaire Madoff, ont montré deux choses : la première c'est que les mécanismes pratiques de la finance de marchés sont complexes et la seconde que la très grande majorité de la population n'y comprend rien. Comment va réagir la bourse, va-t-elle monter ou descendre ? La très grande majorité des citoyens sont incapables d'y répondre. Pourquoi ? Parce que les marchés financiers forment un microcosme répondant à ses propres règles.
John Maynard Keynes avait en son temps très bien illustré cet aspect à travers la métaphore du concours de beauté.
Un journal anglais des années 30 avait organisé un concours de beauté par un journal où il s'agissait d'élire les plus belles jeunes femmes parmi un panel d'une centaine de photographies publiées dans ledit journal. Le gagnant devant être le lecteur dont la sélection se rapprochait au mieux des cinq photographies les plus choisies par l'ensemble des lecteurs ayant participé au concours. Finalement le gagnant devait être celui qui s'approchait le plus du consensus. Une situation identique à celle de la bourse où les femmes sont remplacées cette fois si par des actions.
Keynes fit remarquer que pour remporter ce jeu, il fallait éviter de raisonner uniquement sur la base de critères de beauté personnels. Il faut à l'inverse déterminer le consensus de tous les autres lecteurs : en résumé, le choix des lecteurs se porte uniquement sur les candidates qu'il pense que les autres éliront.
D'un point de vue financier cette métaphore montre que le prix d'un produit financier est fonction des anticipations plus que des fondamentaux réels de l'économie. Les acteurs du marché financier finalement se cantonnent à essayer de prédire comment le marché va réagir plutôt que de se concentrer sur la réalité des chiffres au risque de se tromper et de créer des bulles spéculatives désastreuses. Cette théorie remet en cause le principe d'allocation des capitaux efficace prônée par l'économie de marché, les acteurs gagnant étant soit chanceux, soit ceux capable la psychologie de masse mieux que les autres.
Comprendre la finance de marché c'est finalement comprendre la psychologie des marchés. Ce document à donc pour vocation de montrer comment et pourquoi les marchés bougent.
[...] Si le taux d'inflation change, les marchés changent leurs anticipations du CPI et ajustent les taux d'intérêt. En faisant un suivi de l'inflation, les investisseurs peuvent anticiper la manière dont la valeur des différents types de placement évoluera. Sur le long terme, le marché obligataire chutera lorsque le CPI augmentera La Réserve fédérale suit l'inflation en excluant les aliments et l'énergie car leurs prix dépendent trop d'autres facteurs comme le climat et la géopolitique ISM manufacturing index L'Institute for Supply Management (ISM) étudie plus de 300 entreprises à propos de l'emploi, la production, les nouvelles commandes, les livraisons des fournisseurs, les commandes à l'exportation, l'importation, les carnets de commandes, les prix payés pour les matières premières et les stocks. [...]
[...] Les investisseurs en ont besoin pour suivre de près l'économie, Le rapport du PIB contient un trésor d'informations qui non seulement peignent une image de l'ensemble de l'économie, mais aussi des tendances quelle dégage. On peut ainsi déterminer les dépenses des consommateurs, des entreprises, les dépenses liées à l'investissement résidentiel, et les prix (inflation). Le GDP donne aussi une indication des flux de capitaux entrants et permet d'anticiper les difficultés de financement des USA. Tous les marchés sont rivés sur les publications financières américaines. Le marché spot (action), les marchés de taux et les marchés de change évoluent fortement en fonction de ces dernières. [...]
[...] Par conséquent les investisseurs auront alors tendance à vendre leurs capitaux soit pour engranger les plus-values des années précédentes et ainsi éviter de voir de la valeur partir en fumée, soit pour investir ailleurs. La bourse américaine, le NYSE ou familièrement Wall Street assure la cotation des actions de 4000 sociétés[5], représentant au 31 décembre 2007 une capitalisation boursière de l'ordre de milliards [6]de dollars US soit 45% de la capitalisation mondiale. L'ensemble des bourses en dollars représente 55% de la capitalisation mondiale. [...]
[...] Les grossistes sont des intermédiaires entre les fabricants ou les importateurs et des détaillants. Les grossistes vendent directement aux détaillants, qui s'efforcent de répondre à la demande des consommateurs. Par conséquent, des stocks élevés de gros indiquent que des invendus s'accumulent, suggérant que les détaillants sont en avance face à une demande des consommateurs qui diminue. Ils sont donc et disposés à acheter des biens. Inversement, la baisse de gros inventaires suggère que les détaillants achètent davantage de biens car ils rencontrent une forte hausse de la demande. [...]
[...] Un investisseur qui croit comprendre comment l'inflation influe sur le marché aura un temps d'avance sur les investisseurs qui ne comprennent pas l'impact. L'inflation est une augmentation globale du prix des biens et services. La relation entre l'inflation et les taux d'intérêt est la clé pour comprendre comment les indicateurs tels que le CPI influencent les marchés de taux et les marchés obligataires Si quelqu'un vous emprunte 100 $ dollars aujourd'hui et promet de les rembourser dans un an avec intérêt, quel montant d'intérêt devrait t'on recevoir? [...]
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