La seconde moitié du XXe siècle a été marquée par la conquête de l'espace, qui prit son essor à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Depuis le 1er vol de Youri Gagarine à bord du Vostok 1, l'homme a toujours essayé d'imaginer des moyens de plus en plus sophistiqués pour accéder et évoluer durablement dans l'espace. Ce rêve a depuis pris la forme, dans le projet de la station spatiale internationale (ISS) et représente une étape majeure pour la conquête de l'espace. La station a une durée de vie prévue d'une dizaine d'année environ, ce qui permet à l'homme d'accomplir des progrès considérables dans plusieurs domaines de la recherche scientifique, tels que l'expérimentation pour les sciences de la vie et de la matière, la physique fondamentale, ou servir encore en tant que poste d'observation de la Terre et de l'Univers.
Les premières stations spatiales de l'avant ISS ont été construites par les soviétiques et américains pendant la guerre froide, au début des années 1970. L'URSS envoie dans l'espace la première station Saliout-1 en 1971, mais la première véritable station pleinement fonctionnelle n'est que Saliout-6, lancé en 1977 et a fonctionné 5 ans. La station Mir concluait la série avec un lancement en 1986. Les américains de leur coté ont eu le projet Skylab, lancé en 1973 pour une durée prévue de 10 ans, s'est désagrégé prématurément faute d'avoir été remonté à temps. Pour des raisons financières, les américains abandonnèrent l'idée des stations au profit des navettes spatiales.
Pour réaliser le projet de la station spatiale internationale, plus de 40 vols spatiaux sont prévus afin de réaliser et d'assembler les modules qui la composent. Les dimensions de la station seront proches de celles d'un terrain de football. Au mois de septembre 2006, la station spatiale possédait une masse de 206043kg, et un volume habitable de 42000l. En tenant compte des panneaux solaires, elle mesurait 76m sur 45m. La station spatiale est en orbite autour de la Terre à une altitude d'environ 386 kilomètres, à une vitesse moyenne de 27000 km/h. Elle en fait donc le tour complet 16 fois par jour. Depuis novembre 2000, un groupe de 2 ou 3 spationautes occupent en permanence la station. Suite à l'accident tragique de Columbia en février 2003, des incertitudes planent cependant sur le calendrier de développement de la station spatiale internationale et à sa configuration finale.
[...] Contribution des européens à la station spatiale internationale : La contribution financière de la France à la Station spatiale internationale, via l'ESA, a commencé en 1996. Le total versé, sur la période 1996-2000 atteint 2,515 milliards de francs. Evolution des dépenses de la Station spatiale internationale (source : ESA): (TGE scientifique) personnel Il s'agit d'une dépense en forte croissance, dont il faut toutefois observer qu'elle n'est pas propre à la France. S'agissant du programme de développement, si la contribution française est de du total du programme de l'ESA, celle de l'Allemagne est de Evolution des dépenses annuelles relatives à la Station spatiale internationale (source : ESA) : Ce schéma montre clairement la croissance régulière des dépenses françaises à partir de 1995. [...]
[...] Au début du projet, on estimait à 43 lancements requis, soit 34 vols de navettes spatiales américaines fusées russes Soyouz, et 4 Proton. Mais l'ampleur d'un tel projet réclamait la participation de nombreux états. Les Etats-Unis : la NASA est l'initiatrice du projet, et veille au bon déroulement du projet. Boeing Space & Comminications est le principal contractant de la NASA, et fournit la structure principale (poutrelles) paires de panneaux solaires, trois modules formant le nœud de liaison incluant le sas d'amarrage pour les vaisseaux spatiaux et les autres éléments, et les réservoirs d'air respirable. [...]
[...] Contrairement à de nombreux grands équipements comme les ponts ou les barrages qui répondent en général à un besoin et une demande, la SSI est typiquement une décision top- down Aujourd'hui l'Etat est contraint de poursuivre les financements pour rentabiliser les investissements déjà consentis mais la facture s'alourdit et personne ne connaît le coût final du projet. Enfin on pourrait tout à fait imaginer que, comme dans la plupart des financements de projet, le client particulier soit utilisé pour rentabiliser les investissements. Le tourisme spatial n'en est qu'à ses débuts et le marché est, certes, relativement étroit considérant les tarifs en vigueur. [...]
[...] A l'époque, la charge financière annuelle, était supérieure à 600 millions de francs sans compter le coût des expériences scientifiques conduites dans la station. Il est intéressant de noter qu'il s'agissait d'une charge importante pour le budget de la recherche alors que ce très grand équipement était principalement à répondre à une vision politique et stratégique avec en toile de fond l'Europe. L'apport de l'ESA concerne le laboratoire COLUMBUS, ses installations scientifiques dites " charges utiles " et le véhicule de transfert automatisé ATV (Automated Transfert Vehicule). Lors des prémisses du programme, le financement de la Station spatiale internationale incombait à aux Etats-Unis. [...]
[...] Enfin la NASA qui souhaitait acheter des Soyouz aux russes s'est vue refuser le droit de le faire en raison de la loi de non-prolifération iranienne. Pour rapprocher ce processus d'un processus de financement en mode financement de projet on peut assimiler les différents organismes de recherche aux clients. Ce sont eux qui permettent de financer une partie des frais liés aux investissements et à l'exploitation de la SSI. La différence par rapport à un financement de projet classique est l'apport du client avant la fin de la construction physique du projet. [...]
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