«Un certain nombre d'entreprises constatent déjà une remontée des taux pratiqués. Dans la pratique, cela va se traduire par une diminution de l'accès au crédit pour un certain nombre d'entreprises. On sait très bien que si les banques sont obligées de recapitaliser ou de remonter leurs résultats dans les fonds propres, elles auront tendance à limiter leur exposition aux risques qui leur paraîtront les plus importants. En clair, elles limiteront le crédit pour les PME». Ce sont les propos de Jean-Eudes Dumesnil du Buisson, le secrétaire général de la CGPME (Confédération générale du patronat des petites et moyennes entreprises).
En sciences économiques, ce phénomène est plus connu sous le nom de resserrement du crédit ou Credit Crunch. Il s'agit d'une raréfaction du crédit offert aux entreprises et aux particuliers, ou une forte hausse des coûts liés à l'endettement. Le phénomène est parfois concomitant avec une crise de liquidité, c'est un refus des banques et autres établissements financiers à se prêter de l'argent, c'est-à-dire des liquidités, entre eux et aux autres agents non financiers.
[...] Les billets de trésorerie permettent à l'émetteur de bénéficier de bons taux d'émission et d'emprunter des montants très élevés comparés à une banque. En règle générale, les billets de trésorerie doivent à leur échéance être remboursés par les émetteurs. Néanmoins, une nouvelle pratique tend à s'installer, le crédit rollover c'est-à-dire que les billets sont renouvelés constamment. Elle est avantageuse pour toutes les parties. En effet, les émetteurs bénéficient d'un crédit ou financement continu, pour les intermédiaires de commissions régulières et plus importantes, enfin pour les investisseurs un placement avec des revenus réguliers. [...]
[...] En pratique les échéances se font au moins à 15 ans, c'est donc du très long terme. Néanmoins, la PME devra faire attention, car le remboursement peut être très élevé. Elle dispose de plusieurs techniques d'atténuation, parmi elles il y a le reconditionnement des TSDI : une partie des fonds collectés est placée en titres à coupon zéro émis par un établissement financier, le remboursement des investisseurs se fera avec ces sommes capitalisées. Imaginons qu'Oeconomus souhaite investir dans une nouvelle usine de haute technologie. [...]
[...] Le marché financier, source de financement à long terme Sur les marchés de capitaux à long terme, la PME peut se financer soit par émission d'actions soit par émission d'obligations. Si l'entreprise émet des obligations, elle devra rembourser en versant des intérêts, généralement, fixé selon les conditions du marché au moment de l'émission des obligations. Si l'entreprise émet des actions nouvelles, elle n'aura rien à rembourser, ce qui est intéressant, mais elle dilue le capital de la société, risque d'en perdre le contrôle (puisque les actionnaires auront plus de pouvoir) et devra obtenir une rentabilité suffisante pour satisfaire les actionnaires. [...]
[...] Ainsi, la PME peut, par exemple, émettre des obligations convertibles en actions. Si le souscripteur demande la réalisation de l'option, il y a alors une opération de conversion classique entre la valeur des obligations détenues et celles des actions proposées (suivant leurs cours respectifs), suite à laquelle on enregistre l'annulation de la dette représentée par ces obligations, et un renforcement de la structure capitalistique de la PME (augmentation de capital liée aux émissions d'actions). Le souscripteur convertira ses obligations si le cours de l'action est plus élevé que celui de l'obligation, et si le taux de rendement de l'action est plus élevé que le taux d'intérêt fiscal. [...]
[...] Il laisse entier le risque de défaillance. On a une certaine opacité. L'intérêt de ce marché est qu'on peut trouver exactement ce qu'on cherche. Le principal inconvénient de ce marché outre le risque de défaillance non pris en charge, comme les produits sont négociés leur liquidité est faible, donc leur revente inclut une importante prime d'illiquidité. Au contraire, les produits des marchés organisés ne sont pas négociés donc ils sont très liquides. On distingue également le marché financier primaire du marché financier secondaire. [...]
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