L'essor de la finance de marché est impressionnant: les transactions dépassent aujourd'hui les 1 200 milliards de dollars, soit plus du double de leur niveau à la fin des années 80. Les échanges internationaux des titres financiers ont été multipliés par 30 aux Etats-Unis et au Japon, par 40 en Allemagne et par 80 en France entre 1975 et 1997. Fin 2003, 41 994 sociétés étaient cotées, soit deux fois plus qu'en 1990. Cette expansion spectaculaire s'explique en partie par la plus grande facilité de financement offerte par les marchés financier, désintermédiés. Cependant, cet essor de la fiance s'accompagne également de nouveaux risques, comme le montrent la multiplication des crises financières ou les conséquences des exigences perverses de la rentabilité financière. En effet, si la globalisation financière a servi la croissance de l'économie mondiale dans les années 1990 par exemple, permettant l'émergence rapide d'entreprises dégageant de nombreux profits, elle a été aussi source de fortes instabilités et ceci surtout dans les économies émergentes, plus fragiles face à la volatilité des capitaux. Le nombre des crises a augmenté à partir de 1973, date officielle de la fin du système de changes fixes de Bretton Woods et du passage à un système de taux flottants. Il y a eu 2,5 fois plus de crises depuis cette date qu'entre 1880 et 1913. L'instabilité du système financier a même plombé les bilans des entreprises après l‘éclatement de la bulle spéculative en 2000, risquant de plonger l'économie dans un marasme prolongé.
Comment et pourquoi la spéculation aggrave t elle l'instabilité des marchés financiers? En quoi l'économie financière conditionne-elle la sphère de l'économie réelle ? Quels sont les moyens dont dispose l'économie internationale pour réguler les effets pervers de cette « économie casino » et limiter les risques tout en conservant l'utilité des marchés financiers? Si les marchés eux-mêmes ne peuvent apporter de solutions, c‘est vers les instituions et les puissances étatiques qu'il faut se tourner pour mettre en place une nécessaire régulation mondiale.
[...] Le nombre de crises a augmenté à partir de 1973, date officielle de la fin du système de changes fixes de Bretton Woods et du passage à un système de taux flottants. Il y a eu 2,5 fois plus de crises depuis cette date qu'entre 1880 et 1913. L'instabilité du système financier a même plombé les bilans des entreprises après l‘éclatement de la bulle spéculative en 2000, risquant de plonger l'économie dans un marasme prolongé. Comment et pourquoi la spéculation aggrave-t-elle l'instabilité des marchés financiers? En quoi l'économie financière conditionne-elle la sphère de l'économie réelle ? [...]
[...] Pour limiter les risques, il serait en fait primordial d'imposer des règles prudentielles plus contraignantes au système bancaire. En effet, c'est lui qui est au cœur de la spéculation : sans crédit les actionnaires ne peuvent s'endetter pour acheter de nouvelles actions toujours plus chères. Le dépôt de garanti (diversification des risques), l'obligation de maintenir un niveau élevé de fond propre par apport à ses engagements, l'interdiction de financement de prêts à long terme pour des emprunts à court terme seraient par exemple des règles à respecter qui diminueraient largement le risque de crises financières. [...]
[...] Le déficit des Etats Unis déséquilibre le monde entier, absorbant pour de l'épargne mondiale. Les marchés financiers sont donc des pompes à absorber l'épargne pour financer les entreprises et les Etats des pays riches. Un chiffre signifiant : en 1990, les marchés financiers de la Triade représentaient 93% de la capitalisation boursière mondiale. Il faudrait alors revoir le financement du sud en lui permettant de se mettre en situation juridique de faillite, comme le propose Anne Krieger, le numéro 2 du FMI. [...]
[...] En effet, le système monétaire et financier détermine le taux de change, c'est à dire, le prix des devises auxquels les biens peuvent d'échanger. Des variations soudaines et brutales de ces taux de change, entraînant des fluctuations de la monnaie, sont donc à l'origine de nombreuses crises La même année, le PIB est alors diminué de la capitalisation boursière est tombé à 34,9 milliards de dollars (141,5 deux ans plus tôt ) et le taux de change du baht est monté à 41,4 pour 1 dollars, soit pratiquement le double de 1995.Ceci a mécaniquement entraîné une baisse de la production et des revenus et une augmentation du chômage, plongeant le pays dans une crise économique grave. [...]
[...] La finance est-elle perturbatrice ? L'essor de la finance de marché est impressionnant : les transactions dépassent aujourd'hui les milliards de dollars, soit plus du double de leur niveau à la fin des années 80. Les échanges internationaux des titres financiers ont été multipliés par 30 aux Etats-Unis et au Japon, par 40 en Allemagne et par 80 en France entre 1975 et 1997. Fin sociétés étaient cotées, soit deux fois plus qu'en 1990. Cette expansion spectaculaire s'explique en partie par la plus grande facilité de financement offerte par les marchés financiers, désintermédiés. [...]
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