La discipline FINANCE est une discipline relativement jeune, du moins si on la compare à l'Economie politique. Ce n'est guère en effet que dans les toutes premières années du vingtième siècle, que cette branche cadette de l'Economie politique a conquis son autonomie.
La finance est devenue largement de nos jours une industrie de transformation et de transfert des anticipations de revenus et de risques en instruments dont le prix peut être négocié sur des marchés ou auprès d'institutions ad hoc.
Les deux branches principales, communément admises, de la finance sont la finance de marché et la finance d'entreprise. Pour la première, on se situe du point de vue du responsable financier d'une entreprise. Ce dernier doit répondre à des questions telles que : Quelle structure financière choisir ? Quel volume de fonds investir ? Quelles sources de financement chercher ? Etc. Quant à la seconde branche, on se place du côté de quelqu'un qui a une capacité de financement et qui veut investir dans tel ou tel marché. Il doit trouver des réponses à des questions de type : Quelles titres acheter ? Quelle stratégie de gestion adopter ? Quelle méthode d'évaluation de performance utiliser ? Etc.
A la lumière des recherches de ces dernières années qui, en se spécialisant, tendent à séparer les thématiques de finance d'entreprise et finance de marché, il nous paraît opportun de s'interroger sur les complémentarités de ces deux approches et sur l'apport de la finance de marché dans la finance d'entreprise.
En d'autres termes, on doit répondre aux questions suivantes : Est-ce que les deux branches sont séparées au niveau de la recherche en finance ? Qu'en est-il en pratique ? Est-ce que cette séparation est justifiable ? N'existe-t-il pas des interférences entre les deux sœurs ? Et quelles applications peut-on recenser de la finance de marché en finance d'entreprise ?
Pour ce faire, notre travail sera structuré en deux parties. La première aura pour objet de délimiter le champ de la finance et de ses deux branches, de préciser les composantes de la théorie financière, d'exposer une chronologie de son évolution pour pouvoir établir finalement un état des lieux de la recherche dans ce domaine. Quant à la deuxième partie, il essayera de répondre à la problématique fondamentale de ce sujet : les applications de finance de marché en finance d'entreprise.
[...] Dans un premier temps, on va traiter la séparation finance de marché finance d'entreprise, pour passer par la suite à décrire la liaison théorie pratique. La distinction finance de marché finance d'entreprise Ces deux disciplines ont des origines communes. Il devient sinon impossible, du moins très difficile de distinguer en pratique ce qui relève exclusivement de l'une ou de l'autre. Ce qui rend cette distinction finance de marché finance d'entreprise contestable. En effet, il faut distinguer le côté académique (recherche) du côté pratique ou opérationnel (prise de décision). [...]
[...] Appelé également taux d'intérêt exigé par l'investisseur, ce dernier taux est obtenu par application du MEDAF. Approche actuarielle ou fondamentale On va déterminer dans un premier temps la valeur de l'action pour appliquer le principe, dans un deuxième temps, à la détermination de la valeur de l'actif économique de l'entreprise[13]. La valeur de l'action Si la valeur d'un actif est égale à la somme de ses revenus actualisés, on en déduit aisément la valeur d'une action : Avec Ci le cours à l'année DIVi le dividende de l'année i et k le coût du capital-actions. [...]
[...] Initialement développée pour les marchés financiers, cette discipline sert aussi au champ de la finance d'entreprise. C'est ce qu'on va essayer d'éclairer à travers le présent thème de recherche. Plus généralement, on parle de gestion du risque. Au niveau de la macroéconomie, on trouve, entre autres, Politique monétaire et Finance publique internationale. En fait, en répondant à des objectifs macroéconomiques, la politique monétaire est menée par les banques centrales, avec des interactions avec les organismes officiels internationaux (Fonds Monétaire International, Banque mondiale, Banque des Règlements Internationaux, etc.). [...]
[...] Une telle représentation ne reflète cependant pas la situation de la théorie financière. Certes, cette théorie est récente et ne présente pas encore le caractère unifié d'une science parvenue à un stade de maturité avancée, mais, une vision rétrospective des apports précédents fait apparaître qu'aujourd'hui ils sont quasiment intégrés dans un même corpus théorique et qu'un certain consensus s'est formé au sein de la communauté des chercheurs en théorie financière, sur les modes d'appréhension et de représentation des phénomènes financiers[8]. [...]
[...] Les travaux de Markowitz ont constitué la base de la construction du MEDAF qui a été le premier modèle d'évaluation des actifs en incertitude. V. Le modèle d'équilibre des actifs financiers En supposant que les différents investisseurs raisonnent dans un cadre espérance–variance, que leurs anticipations soient homogènes et que le marché financier soit parfait (absence de coûts de transaction et d'impôts, libre accès à l'information . Sharpe (1964) et Lintner (1965) sont parvenus séparément à démontrer la valeur du taux de rentabilité requis pour un actif financier quelconque. [...]
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