On peut associer les premières formes d'une finance islamique avec l'âge d'or de l'islam entre le VIIe et le XIVe siècle. En réalité le démarrage de la finance islamique telle que nous l'entendons aujourd'hui a été tardif. Il remonte aux années 1970 avec la création de la première caisse d'épargne islamique dans un petit village égyptien. Depuis quelques années par le biais de son émergence la finance islamique ainsi que ses différents moyens d'action ont fait parler d'eux. « Ce fond est vital pour stimuler la croissance économique et investir dans les secteurs clés porteurs d'avenir » a dit Mr Jean Michel Fourgous, député des Yvelines, dans Le Parisien en faisant allusion aux fonds islamiques.
Qu'entend-on par finance et plus précisément par obligations islamiques ?
Le mot Islam a pour origine le verbe aslama qui signifie se résigner, se soumettre ou s'abandonner en l'occurrence ici à Dieu. La finance islamique qui tire son origine de cette quête du savoir se présente comme une forme d'intermédiation financière qui s'appuie sur les préceptes de l'islam.
Concernant l'économie vue par l'islam et en particulier les transactions commerciales, l'Islam ne remet pas en cause l'existence même du marché en tant que moyen d'allocation de ressources mais plutôt ses fonctions de distribution de revenus. C'est pourquoi afin de maintenir des conditions d'échanges saines et équilibrées, il encourage une concurrence allant dans le sens de l'intérêt général. Son fonctionnement repose sur des principes fixés par la Charia. Elle repose sur la coopération entre les partenaires en vue d'une transparence.
En quoi les religions et leurs diverses traditions peuvent-elles contribuer à la régulation des pratiques financières et en particulier de celles du prêt à intérêt et à la rémunération du capital ? Pourquoi la religion intervient-elle dans le domaine de la finance ?
C'est à cet ensemble de questions que nous tenterons de répondre par l'intermédiaire de grandes lignes comme les principes de la finance islamique, ses différents moyens d'action ainsi que son émergence en Occident.
[...] Le monde de la finance aujourd'hui en pleine mutation voit s'affirmer de plus en plus la finance islamique qui a fait son petit bout de chemin des années 70 à nos jours. En effet, les institutions financières islamiques attirent aujourd'hui l'attention de tous les acteurs du monde de la finance. Le 17 octobre 2007 la commission des finances présidée par Mr Jean Arthuis présentait devant le sénat français un rapport qui témoignait de la croissance de par an de la finance islamique. [...]
[...] D L'Afrique. Dans plusieurs pays d'Afrique comme le Djibouti, le Niger, le Nigeria ou le Soudan, on a vu se développer des modes de financement islamique. L'évolution du système bancaire soudanais a abouti finalement à un système bancaire composé de 26 banques dont 7 purement islamiques. Dans ce pays la banque islamique a été développée à partir de 1984 sur la base de l'interdiction du paiement et de la réception d'intérêt. En fait au Soudan le système conventionnel de la banque permettant la réception et le paiement d'intérêt a été assimilé par les spécialistes de la charia islamique a de l'usure. [...]
[...] Cette dernière formule a été retenue dans les pratiques bancaires islamiques. La Banque intervient en qualité de premier acheteur vis-à-vis du fournisseur et de revendeur à l'égard de l'acheteur donneur d'ordre (le client). La Banque achète la marchandise au comptant ou à crédit et la revend au comptant ou à crédit à son client moyennant une marge bénéficiaire convenue entre les deux parties. La Mourabaha est un mode de financement qui permet aux banques islamiques de financer, dans le respect de leurs principes, aussi bien les besoins d'exploitation de leur clientèle (stocks, matières, produits intermédiaires) que leur investissement. [...]
[...] - La Moucharaka dégressive : La Banque participe au financement d'un projet ou d'une opération avec l'intention de se retirer progressivement du projet ou de l'opération après son désintéressement total par le promoteur. Ce dernier versera, à intervalle régulier à la Banque la partie de bénéfices lui revenant comme il peut réserver une partie ou la totalité de sa propre part pour rembourser l'apport en capital de la Banque. Après la récupération de la totalité de son capital et des bénéfices qui échoient, la Banque se retire du projet ou de l'opération. Cette formule s'apparente aux participations temporaires dans le banking classique. [...]
[...] Les entreprises qui optent pour ce mode de financement peuvent tirer profit, sur le plan fiscal de la différence positive entre le montant des loyers annuels et celui des amortissements qu'elles auraient dû comptabiliser sur leurs propres fonds si le bien avait fait l'objet d'une acquisition. Enfin, la marge de manoeuvre laissée à l'utilisation quant à l'option finale (achat restitution - relocation), lui permet de décider au moment opportun du choix le plus indiqué en fonction de la situation et des besoins de son entreprise. C Salam. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture