Le système financier permet de transférer des fonds depuis les agents économiques (ménages, entreprises, collectivités publiques) qui épargnent, car leurs dépenses sont inférieures à leurs revenus (ils sont en situation de capacité de financement) vers les agents économiques qui souhaitent emprunter, pour dépenser plus que leur revenus (ils sont en situation de besoin de financement). Il existe deux manières d'opérer ce financement, selon J. G. Gurley et S. Shaw : de manière directe ou indirecte, grâce à des intermédiaires financiers. En pratique, les plus gros agents à capacité de financement sont les ménages, qui épargnent, et ceux qui sont en besoin de financement sont les entreprises, l'État et les collectivités territoriales. Toutefois, cette distinction entre agents à capacité et à besoin de financement n'est que théorique, puisque la plupart du temps, chaque agent emprunte et prête des fonds.
Quelle est alors la meilleure forme de financement ?
S'il existe diverses manières de financer l'économie, on verra pourtant qu'aucune ne semble surpasser l'autre et même qu'elles tendent à se rapprocher.
[...] Le système financier et les canaux du financement de l'économie A. Le financement direct par le marché 1. Le fonctionnement du marché financier Le marché financier permet aux agents en capacité de financement de prêter directement des fonds aux agents en besoin de financement, au moyen d'instruments financiers comme les actions et les obligations. Les emprunteurs obtiennent directement des capitaux de la part des prêteurs en leur vendant des titres sur le marché financier. Ces titres sont des droits de créance sur les revenus futurs de l'emprunteur, ou sur ses actifs. [...]
[...] Le système financier et les diverses formes de financement qu'il propose, intermédié ou par le marché, est un élément essentiel de l'allocation des ressources au sein d'une économie, en ce qu'elle permet une efficacité accrue. Les finances directe et indirecte ne sont pas à opposer puisqu'elles ont chacune des avantages différents. Elles tendent même à se rapprocher de plus en plus dans les formes. Si l'intermédiation a longtemps été préférée, les marchés financiers deviennent de plus en plus accessibles et représentent une part croissante des financements des économies développées. [...]
[...] Bibliographie CAPELLE-BLANCARD Gunther, COUDERC Nicolas, VANDELANOITE Séverine, Les marchés financiers en fiches, Ellipses, coll. Optimum DIATKINE Sylvie, Institutions et mécanismes monétaires, Armand Colin, coll. Cursus MISHKIN Frederic S. [...]
[...] Les intermédiaires financiers permettent alors d'effectuer une transformation des échéances. Pour cela, ils rémunèrent à la marge d'intérêt entre le rendement des titres primaires (taux d'intérêt débiteur), facturé aux entreprises, et celui des titres indirects (taux d'intérêt créditeurs), qu'ils versent aux ménages. Cette marge peut être considérée comme une estimation du coût de l'intermédiation. Les intermédiaires permettent aussi une meilleure répartition du risque. Sur le marché, les agents transfèrent le risque de l'emprunteur au prêteur de façon anonyme, alors que l'intermédiaire fonctionne comme un écran et mutualise le risque, ce qui permet de mieux le connaître et l'appréhender. [...]
[...] Dans ce cas, les agents à excédent tirent des chèques sur leurs dépôts auprès des banques et remettent ces chèques aux intermédiaires non monétaires. Ils reçoivent en retour des créances sur ces intermédiaires, c'est-à-dire des actifs financiers liquides indirects. Les intermédiaires endossent les chèques, les remettent au système bancaire et reçoivent en échange des dépôts pour acquérir des titres primaires auprès des agents à déficit. Finalement, les actifs liquides émis par les intermédiaires financiers non monétaires ont remplacé les dépôts monétaires dans le patrimoine des ménages. [...]
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