L'idée de taxer les mouvements internationaux de capitaux, née dans les années 70, a été remise en avant avec la libéralisation financière. Personne ne semble avoir remarqué qu'une version primitive de la taxe Tobin sur les opérations de changes existait sous l'étalon or. Avant 1914, en effet, tant les opérations de change que les opérations de bourse étaient passibles, sur les 3 plus grands marchés exportateurs de capital (Londres Paris Berlin), d'un impôt proportionnel de 0.1% payé à l'Etat. il en est résulté un développement des eurodevises qui permettaient de réduire les coûts de transaction
[...] L'impact de l'informatisation Selon Davanne, les effets de l'informatisation préconisée par les avocats d'une taxe, seront très négatifs sur les banques commerciales et d'investissement, en provoquant une chute de l'activité (informatisation) ; selon lui, les emplois seraient réorientés vers l'innovation financière. Pourquoi taxer plusieurs fois une même créance ? L'illusion que fait naître l'énormité des transactions : les institutions financières s'échangent une multitude de fois la même créance, sur un seul débiteur non-bancaire, jusqu'à ce qu'elles aient trouvé un créancier non bancaire qui l'acceptera. Ce sont des opérations d'arbitrage elles ne font qu'augmenter la liquidité, donc l'efficacité des marchés. La multitude des transactions ne fait que refléter la fluidité du marché. [...]
[...] Faut-il taxer les flux financiers ? Plan 1 Principe 1.1 Les 2 idées qui justifient la taxe : Les crises financières sont dues à une trop grande volatilité des capitaux Une taxe sur les transactions permettrait de réunir une masse de ressources pour les actions vers les pays pauvres 1.2 Mécanisme (Bourguinat) 1.3 Incidences théoriques de la taxe Renforcement de la politique monétaire Stabilisation des anticipations Réduction de la démultiplication des ordres Réduction de la vitesse de rotation des portefeuilles 2 Des problèmes insurmontables de faisabilité et d'opportunité 2.1 Faisabilité Les free-riders Le niveau optimal de la taxe La collecte et la répartition de la taxe Quelle efficacité face aux innovations financières ? [...]
[...] Swap de devises = échange simultané de 2 devises au taux décidé au moment du contrat et engagement d'échange inverse à une date future à un taux également décidé au moment du contrat. Une taxe reportée sur les épargnants Et quoi qu'il en soit, cette taxe serait finalement reportée sur les épargnants, donc la taxe Tobin serait une taxe sur l'épargne. Un système discriminant Cette taxe est injuste : elle ne concerne que les produits internationaux. Donc un Français qui achète une action allemande n'est pas taxé (zone euro) et un Mexicain qui achète une action américaine l'est. [...]
[...] En taxant les mouvements internationaux de capitaux à court terme. Son niveau serait théoriquement très faible pour ne pas peser sur les investissements productifs à long terme, mais il permettrait de décourager les spéculations à court terme. Le but de la taxe ne serait pas tant de limiter le pouvoir des marchés financiers que de permettre leur meilleur fonctionnement, allégé du risque spéculatif Cela doit concerner aussi les produits dérivés : car acheter des devises n'est pas le seul moyen de prendre des positions spéculatives sur les changes. [...]
[...] Il faudrait assurer un suivi financier continu de toutes les innovations financières, pour taxer les produits dérivés et déterminer à chaque instant le taux de la taxe (Davanne). Ex : ce taux devrait changer en permanence en fonction du cours de change, du prix de l'exercice de l'option et de sa durée de vie, car ce sont ces paramètres qui déterminent l'effet de levier. La collecte et la répartition de la taxe Selon Kenen, c'est la banque contrepartie de la transaction qui devrait collecter la taxe. 1ère difficulté : elles seront très réticentes à faire ce sale travail. La prélever, ce n'est déjà pas facile. [...]
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