L'idée d'une régulation financière et monétaire ne va pas de soi. Le strict jeu des forces de marché devrait, selon la théorie économique, conduire à un équilibre correspondant à un optimum. C'est la théorie que défendait Smith avec sa "main invisible". Si alors on appliquait cette théorie à la finance internationale, on obtiendrait un système d'autorégulation où l'intérêt individuel serait au service de l'intérêt commun, le marché. Cependant, la réalité est toute autre et la nécessité d'une régulation apparaît nettement à la lumière d'un constat flagrant: les crises financières du 20e siècle n'ont épargné personne, pays, entreprise, comme individus. Les crises Mexicaine de 1994 et asiatiques de 1998 ont ainsi montrées que les marchés ne pouvaient, seuls, assurer un retour rapide à l'équilibre.
Le premier soupçon sur les déséquilibres de la finance internationale est né un certain "Jeudi noir" aux Etats-Unis, jour du premier krach boursier. En 1929, d'abord d'ampleur nationale, la crise bouleversa ensuite l'Europe à cause du rapatriement des capitaux américains. Pour la première fois l'on pressentait les effets pervers de la finance internationale.
Pour autant, l'idée d'une régulation organisée par un ou des instances est venue bien plus tard. Entre temps, on a pu assister à la libéralisation des marchés financiers avec l'effondrement du système monétaire international de Bretton Woods en 1971 et le flottement généralisé des monnaies. En second lieu, la dérèglementation et la désintermédiation bancaire participaient à la globalisation financière caractérisée par une quasi-parfaite mobilité des capitaux. En outre, l'apparition de nouveaux marchés et de nouveaux acteurs significatifs dans le jeu financier international ainsi que la montée en puissance des innovations et de l'ingénierie financière, notamment en matière de produits dérivés, finissaient de clore l'évolution de la finance internationale.
Au premier abord, les bienfaits des marchés financiers sont incontestables notamment parce qu'ils ont encouragé l'essor du commerce international et permis une meilleure allocation des ressources pour les pays en développement.
Toutefois, il subsiste de nombreux déséquilibres et inégalités. Ainsi, l'économie du crime organisé, les scandales financiers, mais aussi les crises dans les pays émergeants; qui subissent la loi intraitable du mimétisme des acteurs économiques lors des périodes de doute; ont ternis la finance internationale qui se cherche désormais un régulateur efficace. Malgré l'existence de tels organismes, comme la SEC aux Etats-Unis ou l'AMF en France, il semble que la régulation est difficile du fait de l'absence d'entente entre les grands décideurs.
Il est donc légitime de se demander s'il n'est pas nécessaire de renforcer le contrôle de la finance internationale voire de la restructurer?
[...] Faut-il réguler la finance internationale? Introduction L'idée d'une régulation financière et monétaire ne va pas de soi. Le strict jeu des forces de marché devrait, selon la théorie économique, conduire à un équilibre correspondant à un optimum. C'est la théorie que défendait Smith avec sa "main invisible". Si alors on appliquait cette théorie à la finance internationale, on obtiendrait un système d'autorégulation où l'intérêt individuel serait au service de l'intérêt commun, le marché. Cependant, la réalité est toute autre et la nécessité d'une régulation apparaît nettement à la lumière d'un constat flagrant : les crises financières du 20e siècle n'ont épargné personne, pays, entreprise, ou individus. [...]
[...] Pour la première fois, l'on pressentait les effets pervers de la finance internationale. Pour autant, l'idée d'une régulation organisée par une ou des instances est venue bien plus tard. Entre-temps, on a pu assister à la libéralisation des marchés financiers avec l'effondrement du système monétaire international de Bretton Woods en 1971 et le flottement généralisé des monnaies. En second lieu, la dérèglementation et la désintermédiation bancaire participaient à la globalisation financière caractérisée par une quasi parfaite mobilité des capitaux. En outre, l'apparition de nouveaux marchés et de nouveaux acteurs significatifs dans le jeu financier international ainsi que la montée en puissance des innovations et de l'ingénierie financière, notamment en matière de produits dérivés, finissaient de clore l'évolution de la finance internationale. [...]
[...] En effet, la loi Sarbanes-Oxley promulguée en 2002 aura eu du mal à se mettre en place à cause de certains conflits d'intérêts et des contrôles interminables. En outre, ses effets ne se sont fait sentir que tardivement (2003). Il est donc difficile d'apprécier, dans quelle mesure ce nouveau dispositif sera efficace à la prévention des fraudes et irrégularité. - Exemple en France : l'Autorité des Marchés financiers (AMF). L'AMF souffre aujourd'hui d'un manque de pouvoir sur la scène internationale du fait de ses ressources insuffisantes d'une part et de la concurrence des autres autorités des pays voisins d'autre part. [...]
[...] La volonté actuelle est donc d'harmoniser la finance européenne. D'ailleurs, ceci fait l'objet d'un plan d'action de la Commission européenne: plan d'action pour les services financiers (PASF). Vers un changement de vision des régulateurs En second lieu, il semble qu'une réelle solution proviendrait d'un changement de vision des régulateurs: les associations professionnelles pensent en effet que l'AMF devrait être moins obsédée par la protection des épargnants que par le développement de la place boursière qui doit être placée comme un pôle de compétitivité mondial. [...]
[...] Citibank n'a jamais respecté les procédures de contrôle et les recommandations du gouvernement US. Aucune enquête n'a été organisée sur l'origine des fonds déposés. Depuis les règles sont plus strictes. Cas du scandale d'Enron en décembre 2001 : Le groupe fit faillite en raison des pertes occasionnées par ses opérations spéculatives sur le marché de l'électricité ; elles avaient été masquées en bénéfices via des manipulations comptables (création de plus de 3000 sociétés off-shore dissimulant les dettes de l'entreprise) cette faillite entraîna dans son sillage celle d'Arthur Andersen, qui auditait les comptes d'Enron. [...]
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