S'élevant à plus de 1100 milliards d'euros, la dette publique française paraît aujourd'hui préoccupante, d'autant qu'elle est alimentée par des déficits récurrents. Du fait de la dette publique, chaque ménage français supporterait sans le savoir une dette d'environ 41 000 euros. La dette publique du fait de son ampleur apparente a fait récemment l'objet de nombreux débats et de publications, comme le rapport Pébereau qui a mis l'accent sur l'urgence de la situation
Le solde budgétaire représente la différence entre les recettes et les charges du budget de l'Etat. Si ce solde est positif, cela signifie que le budget est excédentaire ; à l'inverse, un déficit budgétaire apparaît lorsque les dépenses sont supérieures aux recettes, qui doit être financé soit par la création monétaire, soit par l'emprunt.
La dette publique représente au sens de Maastricht représente des emprunts contractés par les administrations publiques (Etat, collectivités territoriales, ODAC, administrations de sécurité sociale) pour financer notamment la somme des déficits budgétaires. Elle est brute et ne comprend pas les engagements hors bilan comme les retraites.
S'il faut s'inquiéter, est-ce parce que ce phénomène est récent ? Qui est concerné par ce supposé problème ? S'il faut s'inquiéter, est-ce parce que la dette serait mauvaise en soi ? Ne peut-on pas justifier le niveau de dette ? Quelles sont les dépenses contre lesquels il faut être vigilent ? Qu'est-ce que l'on pourrait ou devrait faire pour améliorer la situation ?
[...] Par ailleurs, la dette publique est utile au bon fonctionnement des marchés financiers. En effet, les titres de dette publique peuvent servir de référence pour les opérateurs de marché, car ce sont des titres au rendement faible, mais défini, et au risque le plus bas. Ils constituent également un benchmark pour les actifs à forte sécurité, dès lors que le risque de défaut est quasiment nul pour les titres obligataires émis par les pays développés. Enfin, il semble nécessaire de disposer de titres publics dans la mesure où ils permettent aux épargnants de diversifier leur portefeuille et ainsi de diversifier leurs risques. [...]
[...] Faut-il s'inquiéter des difficultés actuelles à réduire la dette publique ? S'élevant à plus de 1100 milliards d'euros, la dette publique française paraît aujourd'hui préoccupante, d'autant qu'elle est alimentée par des déficits récurrents. Du fait de la dette publique, chaque ménage français supporterait sans le savoir une dette d'environ euros. La dette publique du fait de son ampleur apparente a fait récemment l'objet de nombreux débats et de publications, comme le rapport Pébereau qui a mis l'accent sur l'urgence de la situation Le solde budgétaire représente la différence entre les recettes et les charges du budget de l'État. [...]
[...] Outre ces difficultés, une dette excessive induit des pertes de marge de manœuvre pour mener une politique conjoncturelle à court terme. Plus le ratio de dette est élevé, plus la part de la charge de la dette dans les dépenses est élevée et moins l'État peut jouer son rôle de stabilisateur à court terme, notamment en cas de récession. En France, le deuxième poste de dépense budgétaire est désormais célèbre puisqu'il s'agit du remboursement des charges de la dette (c'est-à-dire des intérêts). [...]
[...] Cette hausse tendancielle et durable du niveau de la dette publique a commencé dans les années 70. Les facteurs à l'origine de la dégradation des comptes publics sont multiples, mais s'expliquent en grande partie par la structure des dépenses des États qui s'est radicalement transformée, notamment en raison des demandes d'interventionnisme croissant, tant pour assurer une régulation keynésienne de l'économie que pour organiser la redistribution entre les agents. Les dépenses liées aux questions sociales (transferts liés à la santé, aux pensions, au soutien aux bas salaires ) ont progressé bien plus que les dépenses régaliennes (police, défense, justice ) n'ont diminué (Schuknecht et Tanzi, 2003). [...]
[...] L'augmentation de la dépense publique permet en augmentant la demande anticipée et grâce au multiplicateur keynésien d'améliorer dans une certaine mesure la conjoncture économique ainsi que pour favoriser l'activité des marchés financiers La dette se justifie également dans la mesure où elle favorise le bon fonctionnement des marchés financiers. Artus (2000) a démontré l'existence d'un arbitrage entre titres publics et titres privés. En cas de réduction excessive de la dette publique, l'essentiel de l'épargne va être investi en capital productif. Celui-ci devient alors trop important. [...]
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