En 2005, le secteur bancaire poursuit son mouvement de concentration qu'il a entamé il y a plusieurs années déjà. Les banques françaises qui trustent déjà le secteur bancaire Marocain par le biais de trois filiales locales, bénéficient actuellement de la restructuration du secteur pour renforcer encore un peu plus leur position, puisque le CIC a, en juin 2004, fait son entrée dans le capital de la troisième banque marocaine, la BMCE.
Face à des banques commerciales aux finances globalement saines, les anciens organismes financiers spécialisés, devenus des banques avec la loi bancaire de 1993 et soumis à des règles prudentielles draconiennes, souffrent encore et toujours de difficultés de gestion malgré la mise en place de plusieurs plans de redressement.
La réforme de la loi bancaire de 1993 est actuellement à l'ordre du jour dans l'optique d'assurer à la banque centrale un pouvoir de supervision et de contrôle accru ; cette réforme se caractérise par le désengagement de la banque centrale du capital des banques publiques et par le renforcement des règles prudentielles.
Les concours bancaires sont actuellement la principale source de financement de l'économie Marocaine. Malgré des taux d'intermédiation encore élevés par rapport aux coûts des ressour-ces, le secteur bancaire marocain apparaît comme un ensemble florissant.
Dans ce contexte et à court terme, le risque d'une crise financière paraît faible dans l'immédiat, et il est peu probable que le système financier représente une source de risque macroéconomique, bien que deux banques publiques spécialisées soient en difficulté.
À moyen terme toutefois, la tendance vers l'intégration économique et financière croissante du Maroc dans l'économie mondiale est susceptible de remettre en cause la stabilité du sys-tème et il est donc nécessaire de remédier aux vulnérabilités institutionnelles existantes en particulier les faiblesses du contrôle financier, la fragilité du secteur financier non bancaire, et le sous -développement de l'infrastructure du système financier.
[...] Les prêts sont réalisés principalement en Dirham, du fait du contrôle des changes. Cependant un énorme problème subsiste concernant la qualité des crédits puisque de l'encours est constitué de créances douteuses ou litigieuses. Ces créances se chiffrent à près de 4 milliards. Ces créances sont générées par les secteurs de l'agriculture et de l'immobilier. Ces secteurs sont principalement financés par des banques contrôlées par l'Etat : le Crédit Agricole du Maroc, pour l'agriculture, et le Crédit Immobilier et Hôtelier, pour l'immobilier et le tourisme, nous pouvons également ajouter la Banque Nationale pour le Développement Economique (BNDE) qui finance l'industrie sur le long terme. [...]
[...] L'année 2004 représente une année faste en matière de fusion - absorption puisque le groupe Wafabank a été absorbé par BCM, créant ainsi le premier groupe commercial privé du pays. BCM, Wafabank et BMCE, qui représentent à eux trois plus du tiers du marché, sont dirigées par de grands actionnaires domestiques (Omnium Nord Africain, famille Benjelloun et famille Kettani, de parenté royale). De leurs côtés, les banques françaises sont entrées dans une phase active de consolidation de leur part dans le capital des banques Marocaine. [...]
[...] Le crédit populaire du Maroc C'est un organisme public à caractère mutualiste, concerné en particulier par la collecte de la petite épargne. Il se distingue par sa position dominante en terme de collecte des dépôts de part de marché à fin 2003), en grande partie générée par des relations privilégiées avec les Marocains résidant à l'étranger de part de marché sur le créneau MRE), et sa position leader dans la distribution de crédits aux PME. La BCP est devenue une société anonyme en février 2002. Elle est engagée depuis cette date dans un processus de privatisation. [...]
[...] Il faut donc relier le potentiel de développement du réseau domestique au potentiel de croissance du PIB par habitant. En réalité, les grands groupes bancaires présents au Maroc ont ouvert énormément d'agences au cours des dernières années. Les implantations se sont faites essentiellement dans les grandes villes, telles que Casablanca, Rabat et Tanger et les zones urbaines. Seul le groupe des Banques Populaires s'est affirmé dans les zones rurales en raison de sa mission d'intérêt public. La clientèle de base est généralement celle des grandes entreprises et des particuliers bancarisés ou sur le point de le devenir Les provisions pèsent sur la rentabilité La plupart des banques commerciales se retrouvent en position de dégager d'importantes marges d'intérêts, même si la concurrence est de plus en plus vive et tend à tirer ces dernières à la baisse. [...]
[...] Les évolutions du secteur bancaire et financier 1. La réforme du secteur financier a. Actions et réponses Doter le pays d'un système de supervision du secteur bancaire en adéquation avec les standards internationaux. - Consolidation de la stabilité du système bancaire - Approfondissement de l'intermédiation bancaire Doter Bank Al Maghrib d'un statut de banque centrale moderne. - Crédibilité de la politique monétaire - Maintien d'un cadre économique stable Renforcement du pouvoir du CDVM. - Renforcement de l'efficience de la sécurité et de la transparence du marché des capitaux b. [...]
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