Si la globalisation et la libéralisation des marchés financiers ont accru l'efficience de ces derniers, leur développement s'est fait de manière trop rapide, engendrant de nouveaux risques et dysfonctionnements illustrés par les crises récentes. Afin d'améliorer l'efficience des marchés financiers, il est nécessaire de mettre en place une régulation adaptée et peu contraignante des marchés, qui doit toutefois être accompagnée par un renforcement de la crédibilité des politiques macroéconomiques
[...] Mais le concept peut aussi avoir plusieurs autres significations (Voir Annexe - L'efficience des marchés financiers a été accrue par la globalisation et la libéralisation financières Celles-ci ont permis de passer d'une économie d'endettement à une économie de marchés (John Hicks). En effet, la libéralisation, caractérisée par "les trois (déréglementation, décloisonnement et désintermédiation) et la globalisation financières ont favorisé le développement spectaculaire des marchés financiers et la diversification des instruments financiers au niveau mondial. Par conséquent, les marchés financiers ont permis : - une allocation des ressources plus optimale, en confrontant les rendements et les risques et en arbitrant entre les places et les produits financiers, - un financement plus fluide et moins onéreux de l'économie, par une meilleure mobilisation et orientation de l'épargne vers les besoins de financement (les nouveaux produits améliorant les rendements des actifs pour les épargnants et offrant de nouvelles sources de financement pour les débiteurs) ainsi que par une plus grande diversification des risques. [...]
[...] En effet, celle-ci peut être assurée en partie par la réduction des incertitudes pesant sur les taux d'intérêts et les taux de changes, instruments essentiels dans la valorisation des actifs financiers. La création de l'Union Economique et Monétaire et l'avènement de l'Euro vont dans ce sens, un des principaux avantages d'une monnaie unique étant la suppression des risques de changes entre les monnaies in et une unique politique monétaire, qui réduit le risque de taux. ANNEXES Annexe 1 L'efficience des marchés de capitaux : une notion plurielle dans la théorie économique Annexe 2 Bibliographie Annexe 1 L'efficience des marchés de capitaux dans la théorie économique : une notion plurielle, qui recouvre quatre significations (James Tobin) L'efficience informationnelle (information-arbitrage efficiency) Un marché est efficient s'il est en moyenne impossible de tirer profit de transactions effectuées sur la base d'informations passées, publiques ou économiques. [...]
[...] II - Afin d'améliorer l'efficience des marchés financiers, il est nécessaire de mettre en place une régulation adaptée et peu contraignante des marchés . qui doit toutefois être accompagnée par un renforcement de la crédibilité des politiques macroéconomiques. A - Sans revenir à la réglementation des marchés financiers, il est nécessaire de mettre en place une régulation adaptée, quitte à accepter un reliquat d'inefficience du à l'innovation financière 1 L'efficience des marchés financiers peut être renforcée par l'amélioration de l'information (rôle de la COB ou de la SEC) ainsi que par la prévention du risque systémique, à travers l'adoption de règles prudentielles souples et adaptées La réglementation ou l'interdiction de certaines opérations sur les marchés n'est pas une solution, de même qu'une intervention de l'Etat n'est pas souhaitable (exemple du Crédit Lyonnais). [...]
[...] Si les innovations financières arrivaient en flux continus, l'efficience des marchés financiers pourrait être rejetée en permanence (profil en U des auto corrélations de rendements, Fama et French). Cependant, la diffusion de la connaissance par la concurrence permet de rétablir l'efficience à long terme (M. Aglietta). B Toutefois, l'amélioration de l'efficience des marchés doit être accompagnée par un renforcement de la crédibilité des politiques macroéconomiques 1 L'intervention des pouvoirs publics ne doit pas se traduire par des procédures interventionnistes ou réglementaires, mais par le renforcement de la crédibilité de leurs politiques macroéconomiques En effet, les opérateurs guidés plus par des stratégies de portefeuilles que par des stratégies d'investissement durables ont tendance à sur réagir aux informations concernant les facteurs économiques fondamentaux (niveau de croissance, solde de la balance commerciale ) ou les mesures de politique économique dont ils estiment qu'elles risquent d'avoir une influence sur les anticipations des autres détenteurs de capitaux. [...]
[...] L'allocation du capital est efficiente si les marchés financiers mobilisent l'épargne et l'oriente vers les usages qui ont la rentabilité sociale la plus élevée. Ce concept implique la reconnaissance du rôle des marchés financiers dans la mise en commun des risques, la fourniture des moyens de transaction tels que les mécanismes de paiement et la mobilisation de l'épargne en faveur de l'effort d'investissement dans le capital physique ou immatériel. Toutefois, l'inefficience allocative peut provenir d'une différence entre rendement social et rendement privé (lorsqu'il existe des externalités comme dans les investissements d'innovation), d'une tension entre immobilisation à long terme et liquidité (myopie des marchés financiers) ou d'une redistribution insuffisante des risques par incapacité des intermédiaires financiers à les assumer. [...]
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