Depuis le début des années 1980, les opérations de fusions-acquisitions ne cessent de se développer à l'échelle mondiale et européenne. Après la hausse spectaculaire du nombre de fusions-acquisitions durant la seconde moitié des années 1980, la décennie 1990 est marquée par une progression rapide des rapprochements transfrontaliers et une augmentation significative de la valeur des opérations. De 2000 à 2003, la valeur des fusions-acquisitions internationales a dépassé les 2000 milliards de dollars, dont plus de la moitié a été réalisée par des entreprises européennes. Si celles-ci ont pendant longtemps privilégié des formes coopératives de rapprochement, elles manifestent désormais également un intérêt grandissant pour les opérations de fusions-acquisitions.
En outre, l'Europe a connu en 2004 le nombre le plus élevé des opérations de fusions-acquisitions. D'ailleurs, les cinq plus grandes opérations en terme de taille et du montant de la transaction ont eu lieu en Europe. Et ceci est grâce aux encouragements économiques et financiers et réglementaires offerts par l'Union européenne.
[...] Les investisseurs externes reçoivent des droits de contrôle en contrepartie du financement qu'ils fournissent à la firme, et ces droits de contrôle doivent être protégés par le système légal pour être efficients. Si les gestionnaires ou les insiders violent les termes du contrat écrit entre eux et les investisseurs externes, ceux-ci peuvent s'adresser à la cours pour faire valoir leurs droits. Les systèmes légaux dépendent du degré de protection des actionnaires et des créanciers sur papier et du degré avec lequel les droits sur papiers sont effectivement exercés. [...]
[...] L'objectif de cette recherche est d'étudier les effets du facteur légal sur la performance des opérations des fusions-acquisitions internationales européennes. Pour se faire, nous avons choisi comme indicateur de mesure de la performance le cumul des rendements anormaux (CAR). CARi,t : Rendements anormaux cumulés : C'est la moyenne des rentabilités anormales pour chaque titre CARi,T sur la période considérée, cette agrégation permettant d'éliminer d'éventuels biais d'estimation formés par exemple par le recours à un modèle pour le calcul de la rentabilité attendue sans événement E(Ri,t). [...]
[...] ( Schneider S.C., Meyer A., (1997), Interpreting and Responding to Strategic Issues : The Impact of National Culture, Strategic Management Journal 18-4, 307-320. ( Shleifer A., Vishny R., (2003), Stock market driven acquisitions, Journal of Financial Economics –311. ( Stefano R., Paolo F., (2004), Cross-country determinants of mergers and acquisitions, Journal of Financial Economics –304. ( Stephen P., Kenneth A., Pattanaporn K., (2003), The costs and benefits of diversified business groups: The case of Korean chaebols, Journal of Banking and Finance 27, 251–273. ( Wendy C., Colin M., (2003), Finance, investment and growth, Journal of Financial Economics –226. [...]
[...] DRCREi,t : Droits des créanciers : L'indice prend les valeurs ou on ajoute : 1 si le pays de la cible impose certaines restrictions au profit des créanciers lors de la réorganisation de la firme; 2 si les créanciers protégés sont capables de récupérer leurs fonds dès que la réorganisation est approuvée; 3 si les créanciers protégés sont classés les premiers lors de la distribution des actifs de la firme tombée en faillite; et 4 si les débiteurs n'ont pas le droit de diriger leurs propriétés dès que la dissolution commence. Et comme variables de contrôle, nous avons choisi des variables géo- économiques pour garder les différences en matière du développement économique entre les pays. CROISi,t : Le taux de croissance du pays de la cible pendant l'année de l'annonce. On s'attend à ce que plus le niveau de croissance est important plus la performance des firmes cibles des fusions-acquisitions est positive. [...]
[...] Il est clair à partir du tableau 1 que l'application des lois est plus forte dans les pays développés. Tableau 1 La protection légale des investisseurs de la firme a Ce tableau présente les indices de la protection légale des actionnaires et des créanciers, le degré de valorisation juridique et les indices des normes comptables pour l'ensemble des pays cités ci-dessous. Source: Porta et al. (1998) Pour les mesures de protection des actionnaires et des créanciers, l'échelle est de 1 à avec 5 représentant le plus haut niveau de protection légale et 1 le niveau le plus faible. [...]
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