On remarque que la balance des paiements est par définition toujours équilibrée. Toutefois, les balances intermédiaires (balance des transactions courantes, balance des capitaux et balance financière) ne sont, elles, pas nécessairement à l'équilibre. On assimile alors souvent le déséquilibre à un déficit. Pourtant, celui-ci peut également se manifester par un excédent (même si ce sont les déficits qui posent les plus de problèmes). Ainsi, l'équilibre de la balance commerciale était l'un des quatre sommets du carré magique de Kaldor. Il considérait en effet qu'une économie saine se devait de garantir l'équilibre de ses échanges extérieurs. Ainsi, en 2005, les Etats-Unis et la France ont connu un déficit courant de leur balance commerciale, tandis que le Japon et l'Allemagne connaissaient, eux, un déficit.
Les déséquilibres internationaux peuvent alors être perçus de deux manières différentes. Ainsi, on peut les voir comme l'ensemble des inégalités existantes entres les pays. Cependant, nous nous attacherons plus particulièrement aux déséquilibres financiers que l'on observe grâce aux différentes balances comptables.
Nous essaierons donc de comprendre si les déséquilibres internationaux, qui se manifestent notamment par le déficit de la balance courante américaine, doivent impérativement être résorbés.
Ainsi, nous établirons dans un premier temps une présentation des différents déséquilibres actuels, puis nous présenterons les problèmes liés au déficit courant américain, et enfin nous nous demanderons si ces déséquilibres doivent impérativement être résorbés.
[...] Cependant il n'est pas certain que ce déficit serait résorbé grâce à une simple réévaluation des monnaies asiatiques face au dollar, et ce pour au moins deux raisons. D'une part, le coût du travail dans les NPIA est bien inférieur à celui en vigueur aux Etats-Unis. D'autre part, les NPIA prennent en charge la production de biens que les Etats produisent, eux, de moins en moins. Ainsi, on peut affirmer que le déficit américain est dû en majeure partie à la politique intérieure menée au sein des Etats-Unis eux-mêmes. [...]
[...] Les Américains moins touchés par ce choc car moins dépendants des pays de l'OPEP, optèrent tout de même en 1974 pour une politique d'austérité qui fit reculer le PNB mais qui réussit à modérer la hausse des prix 11% en 1974, + en 1975 et enfin + en 1976) Cette désinflation eut pour conséquence directe un excédent de la balance commerciale américaine. Ces deux exemples attestent le fait que des tensions géopolitiques telles que les chocs pétroliers puissent être source de déséquilibre pour les économies nationales. [...]
[...] Ainsi, l'accumulation des réserves de change en Chine est en grande partie due au taux très élevé de l'épargne privée et entraîne de nombreuses conséquences dont l'augmentation du déficit des Etats-Unis. Les conséquences de la baisse du taux d'épargne en Chine Néanmoins, si le taux d'épargne venait à diminuer cela pourrait endiguer les déséquilibres internationaux. En effet, sa baisse impliquerait que la consommation des ménages deviendrait la principale source de croissance chinoise à la place des exportations. Ce qui signifie donc une dépendance moindre vis-à-vis des consommateurs nord-américains. De plus, la réduction du taux d'épargne entraînerait la disparition de l'excédent extérieur de la Chine. [...]
[...] En effet, la Chine semble prisonnière de ce taux d'épargne. La première explication à cela est l'obligation d'avoir recours à un taux de change fixe puisque les marchés financiers domestiques sont trop peu développés et ne peuvent recevoir toute l'épargne domestique. Dans ces circonstances, passer à un taux de change plus souple ferait encourir à la Chine un risque de dollarisation, risque qu'elle refuse de prendre. D'autre part, il est difficile pour la Chine d'investir sur son propre territoire ce qui oblige donc les autorités à prêter ou investir davantage aux Etats-Unis. [...]
[...] On remarque alors que certains NPI, tout comme le Japon, luttent depuis quelques années pour que leur monnaie ne se déprécie pas de façon exagérée par rapport au dollar. Le but est bien entendu que les exportations vers les Etats-Unis continuent d'augmenter comme elles l'ont fait jusqu'à maintenant. Les marchés financiers de ces pays ne sont en effet pas encore assez développés pour que leurs monnaies respectives aient une parité flexible avec le dollar (il s'agit notamment du cas en Chine aujourd'hui). Le dollar ne pourra alors être stabilisé que grâce à la formation de réserves de changes importantes dans les autres pays. [...]
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