Depuis la fin de la deuxième guerre mondiale, les échanges commerciaux internationaux se sont multipliés. Les flux d'importations et d'exportations s'accompagnent de flux financiers. Le système monétaire mondial est fondé sur un système de change flottant, le cours des monnaies fluctue quotidiennement. Les entreprises sont soumises au risque de change chaque fois qu'elles réalisent une transaction internationale en devise.
Quelle est la nature exacte du risque de change ? Quand est-ce qu'une entreprise doit-elle se protéger d'un tel risque ? Quelles techniques doit-elle utiliser ? Au cours de notre travail, nous allons essayer de répondre à ces questions. Nous identifierons le risque de change dans une première partie, dans une seconde partie nous exposerons les différentes techniques de gestion du risque de change.
[...] C'est ce que nous allons étudier dans le prochain paragraphe. B La gestion externe du risque : Les produits bancaires La couverture à terme C'est l'une des techniques les plus utilisées car son utilisation est simple. Elle se base sur un échange de devises, à partir d'un cours comptant fixé avec livraison réciproque à une date prévue. Deux opérations sont possibles : l'achat à terme (couverture des importations) la vente à terme (couverture des exportations) Principe Il permet de fixer aujourd'hui un cours d'achat ou de vente de devises pour une échéance future. [...]
[...] L'exportateur s'est assuré ce cours en se couvrant au comptant. Ce montant est aussi le cours de change à trois mois proposé par votre banque. S'il n'en était pas ainsi, il y aurait des opportunités d'arbitrage, c'est-à-dire des possibilités de réaliser des profits sans aucun risque. Le résultat en termes de couverture est donc similaire si on ne tient pas compte des avantages fiscaux que la couverture au comptant pourrait offrir (déductibilité fiscale des intérêts à mettre en balance avec le précompte mobilier sur le placement en euros). [...]
[...] Le tableau ci-dessous résume de façon plus claire ces quatre situations : Exemple : Les entreprises qui font des ventes ou achats à l'étranger vont souvent recourir à des paiements qui s'étendent dans le temps (90 jours généralement). Etant donné l'incertitude qui concerne la variation du cours de la devise, une entreprise qui effectue une opération internationale s'inscrivant dans le temps est obligatoirement confrontée au risque de change. Bombardier vend 30 wagons fait au Canada au Royaume-Uni d'une valeur de 30 millions de dollars canadiens. Le contrat est signé le 1er juillet 2004. [...]
[...] L'entreprise annule ainsi le risque de change, et reconstitue sa trésorerie en monnaie nationale. L'avance en devises sera d'autant plus intéressante que le taux d'intérêt de la devise concernée est proche du taux de crédit en monnaie nationale. Le schéma ci-dessous décrit le mécanisme de la procédure dans le cas où l'emprunt en devise a été réalisé en contrepartie d'une exportation : Facteurs décisionnels Le recours à ces moyens de couverture du risque de change dépend : de l'état de la trésorerie de l'entreprise : L'importateur utilisera ce moyen si sa trésorerie est en bonne santé. [...]
[...] A l'inverse, si le cours comptant dans deux mois est de 1,175 EUR/USD et qu'il avait acheté les devises à ce moment-là, il aurait du débourser la somme de EUR, soit plus que ce qu'il n'a dépensé en achetant à terme. Le résultat est toutefois que dès le départ, l'importateur est certain du montant exact dans sa propre monnaie qu'il devra débourser à terme. Les emprunt et avances en devises : Cette technique apporte une couverture du risque de change et un financement a l'entreprise. [...]
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