La décision relative au dividende fait partie des trois décisions fondamentales que doit prendre l'entreprise en matière financière. En effet «..., elle doit déterminer le montant et la destination de ses investissements, le montant des dividendes à verser, le montant et l'origine des ressources à se procurer ».
L'entreprise doit choisir entre de nombreuses possibilités d'investissements qui conditionnent sa richesse, c'est la décision d'investissement. Elle doit également déterminer les sources de financement de ses investissements. Autrement, elle choisira sa structure financière en considérant un ensemble de contraintes dont notamment le coût de capital. Cette décision de financement déterminera donc la répartition de financement entre dettes et capitaux propres. En revanche, la répartition financement par capitaux propres entre autofinancement et augmentation de capital n'est pas définie. Cette tâche relève du rôle de la politique de dividende (PD), troisième composante des décisions financières.
La décision relative au dividende pose donc le problème de l'allocation d'une ressource qui est le bénéfice réalisé, celui de financement, en ce sens que les bénéfices non distribués constituent une source importante d'autofinancement, mais aussi de façon générale, de celui de l'interaction entre décision d'investissement et décision de financement dans la mesure où il peut y avoir conflit entre la politique de dividende et investissement dans des projets rentables (...)
[...] Cependant cet accroissement de la valeur n'est pas due à la politique de dividende mais à une modification de la structure de financement de l'entreprise. Naturellement ce type de politique risque de se heurter à l'opposition des créanciers à cause de l'augmentation du risque de faillite qu'elle entraîne. Par ailleurs la prise en compte de la fiscalité des investisseurs peut remettre en cause l'avantage fiscal de la dette comme l'a montré Miller (1977). II - Théorème de neutralité et incertitude Pour Modigliani et Miller l'introduction de l'incertitude ne modifie en rien leur conclusion sur la neutralité de la politique de dividende. [...]
[...] Le dividende représente la variable active de la décision d'affectation du résultat. L'épargne réinvestie étant soumise dans bien des cas à la ligne de conduite adoptée en matière de dividende[1]. Considérer l'autofinancement comme une variable résiduelle dans une décision d'allocation du profit revient à admettre la priorité de la distribution du dividende dans la ventilation du résultat net. Sur la base de ces considérations, Lintner (1956) va définir un modèle de comportement des firmes en matière de distribution du dividende. [...]
[...] Ce qui signifie, entre autres, que la politique de distribution revêt un caractère actif et non résiduel. Ensuite, prudence et régularité semblent être ce qui caractérise le mieux la nature des différentes politiques développées. Le second enseignement qu'on peut tirer de ceci, c'est qu'après la détermination du coupon mis en paiement que les apporteurs de capitaux ont la possibilité de ne pas recevoir de dividendes en numéraires auxquels ils ont droit et en échange de se voir remettre un certain nombre d'actions nouvelles de la société à l'occasion d'une future augmentation de capital. [...]
[...] Ainsi, si le taux de rentabilité des investissements est inférieur à celui exigé par les actionnaires, [...]
[...] Lintner estime que cette variable est un terme constant positif. Ceci, montre selon lui que la firme répugne à baisser le dividende et préfère l'augmenter graduellement. Cette formule synthétise la manière de se comporter des firmes en matière de distribution des dividendes : le montant du dividende effectivement versé n'est qu'une fraction de la différence entre le montant du dividende que l'entreprise est censée distribuer en cas de l'application du taux objectif sur son résultat net et le dividende de la période antérieure. [...]
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