Dissertation portant sur le sujet suivant : Comment l'entreprise peut-elle trouver des moyens de financer ses investissements ? Les différentes études effectuées sur l'investissement montrent qu'outre l'évolution quantitative de l'investissement, les modes de financement évoluent considérablement dans le temps (la rupture des années 1980 en étant la plus célèbre illustration), et varient selon les entreprises (on observe une dichotomie entre les grandes entreprises et les PME). Ainsi, le mode de financement de l'investissement revêt une importance considérable et le choix de celui-ci n'est pas fait au hasard.
[...] Pour ceci, l'entreprise émet des billets de trésorerie, c'est-à-dire des titres de créance courts. Leur fonctionnement est semblable à celui des obligations, la différence principale étant la faible durée de l'échéance. Les entreprises peuvent aussi émettre sur le marché monétaire des Bons à Moyen Terme Négociables. Ces BMTN sont des titres de créance semblables aux bons de trésorerie ayant des règles d'émission plus souples de façon à faciliter leur utilisation par des petites entreprises, mais leur utilisation reste néanmoins très marginale. [...]
[...] Dans ce cas, mieux vaut utiliser les ressources pour des placements financiers et faire appel au financement externe pour l'investissement. Enfin, il existe un ratio de solvabilité (frais financiers/EBE) qui, s'il est trop élevé, limite le recours à l'endettement car il limite la confiance des investisseurs qui craignent que l'entreprise ne soit plus solvable en cas de problème conjoncturel. Le contexte dans lequel l'investissement est fait a aussi une influence sur le mode de financement qui sera choisi. En période d'inflation, l'endettement peut être intéressant car le taux est fixé à l'avance et un taux d'inflation fort peut bénéficier à l'emprunteur. [...]
[...] Les marchés des capitaux sont inaccessibles aux PME. Il existe des coûts d'accès élevés : la cotation (des obligations) implique la publication des résultats, la notation des titres de créance par des entreprises spécialisées (Standard & Poor's, Fitch) coûte cher. De plus, des minimums de capital flottant et d'autres exigences créent des barrières à l'entrée. Le recours au marché financier obligataire reste assez marginal. Le marché monétaire (qui permet aux entreprises d'émettre des billets de trésorerie) présente l'avantage d'un coût modeste. [...]
[...] Néanmoins, l'EBE peut aussi être redistribué aux actionnaires sous la forme de dividendes : ainsi l'autofinancement et le versement de dividendes sont en concurrence, et il arrive que les pressions des actionnaires ou la volonté d'attirer les épargnants privilégient le versement de dividendes. Pour connaître l'importance de l'autofinancement dans son investissement, l'entreprise peut calculer le taux d'autofinancement par le rapport entre l'épargne brute d'une entreprise et son investissement. L'entreprise peut aussi savoir quelle part de sa valeur ajoutée est consacrée à l'investissement par le rapport entre autofinancement et valeur ajoutée. La capacité d'autofinancement correspond à la marge brute d'autofinancement de l'entreprise. [...]
[...] La finance directe (c'est-à-dire la rencontre sans intermédiaire entre offreurs et demandeurs de capitaux) se fait via les marchés de capitaux. Il s'agit du marché financier (à long terme) sur lequel sont émises les obligations. Les obligations sont des titres de créance à long terme donnant lieu au versement d'un intérêt. Pour une entreprise, émettre des obligations revient donc à emprunter des capitaux (ces capitaux correspondent aux sommes payées par les agents achetant les obligations au moment de leur émission). A l'échéance, l'entreprise rembourse le prêteur. [...]
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